Une petite randonnée nous mène a côté de jolis rochers en forme de champignon au pied torsadé »The Toadstools ».
La route qui mène à la bordure Nord du Grand Canyon nous fait passer de 1100 m à 2700 m d’altitude. Depuis que nous sillonnons les USA, nous sommes presque toujours surpris que ces changements d’altitude se fassent sans vraiment s’en rendre compte, les routes souvent droites montent progressivement au milieu de plateaux inclinés et l’impression est totalement différente de ce que nous avions l’habitude de ressentir en gravissant les cols Alpestres ou Pyrénéens. De plus, depuis que nous sommes en Arizona-Utah les décors sont ici inversés : en dessous de 2000 m les terres sont arides avec une végétation rase puis au dessus on retrouve des forêts de grands arbres ainsi que leur faune.
Les vues sur le Grand Canyon depuis le nord nous déçoivent quelque peu, d’autant plus que le ciel est nuageux et que l’on n’aperçoit le Colorado qu’au loin, 1600 m plus bas. Nous y retournerons par le sud dans quelque temps.
Bryce Canyon, par contre, a tenu ses promesses. Les paysages sont enchanteurs et l’on s’imagine des armées de soldats et des châteaux forts au milieu desquels nous faisons une jolie balade.
Nous visitons le parc National de Zion. Ici la végétation ajoute de belles couleurs à celles déjà variées des roches. Les torrents sont aussi présents et nous en profitons pour remonter à pied un canyon par un chemin qui longe « goose creek », puis faisons un détour par « Weeping Rock », le rocher qui pleure.
Après des centaines de kilomètres de traversée de désert, c’est à l’aurore que nous arrivons sur Las Vegas. Cette grande ville émerge au beau milieu d’un plateau encadré de montagnes ocres.
Nous allons directement au cœur du célèbre quartier entourant Las Vegas Avenue et nous garons derrière l’hôtel de Paris pour aller déambuler plus de 3 h dans les salles de jeux et sur les trottoirs où l’animation est à son comble : artistes de rues, musiciens, portraitistes mais aussi jeux d’eau, de sons et de lumières devant les grands hôtels. Nous sommes restés sur cette place de parking gratuit pour le reste de la nuit et bien sûr, ça a été notre bivouac le plus bruyant depuis le début de notre voyage.
Le lendemain, nous prenons la direction de la Californie, mais Alain ne résiste pas à l’appel d’un circuit de VTT empruntant des sentiers qui serpent entre les cactus en plein désert.
La Californie est l’état le plus peuplé des USA, mais en l’abordant depuis Las Vegas, c’est à nouveau par des centaines de kilomètres de désert sans âme qui vive que nous commençons sa traversée pour arriver à « Death Valley », la Vallée de la Mort. Nous nous engageons dans cette vallée qui est longée par une route goudronnée côté Est et une piste côté Ouest. C’est bien sûr sur cette dernière que nous partons. Nous nous arrêtons pour un bivouac à l’opposé du précédent.
Nous profitons de la nouvelle lune pour admirer les milliers d’étoiles. Cet endroit à l’écart de la pollution et sans aucune lumière artificielle est reconnu pour ces observations. En regardant le GPS, nous constatons que nous sommes à moins 22 m d’altitude !
Le lendemain nous poursuivons la descente de la vallée pour atteindre moins 88 m, point le plus bas d’Amérique du Nord, puis en sortons pour monter à Dantes View, plus de 1700 m au dessus pour un point de vue exceptionnel.
De retour à Furnace creek « moins 70 m », la température est de 37°C (pas mal pour fin Octobre!) C’est ici qu’ont été enregistrés des records de chaleur, et à l’office du tourisme les conseils pour éviter la déshydratation abondent. Ils affichent même le nombre de décès depuis le mois d’Avril ( cette année 2 ).
Au fond de la vallée nous allons marcher sur les dunes de sable de Mesquite, avant de trouver un nouveau bivouac à l’écart de la civilisation.
Un joli camion customisé pour promener « toutou » et accessoirement tirer une imposante caravane.