du 20/05 au 18/06/2025


Notre entrée en Turquie se fait par le détroit des Dardanelles. Nous traversons le pont suspendu qui détient le record du monde pour la longueur de sa portée centrale de 2023m (longueur totale 4608m). Ainsi nous effectuons nos premiers tours de roues de Vagabond en Asie.


Arrêt à Troie pour voir une réplique du fameux cheval.

Nous continuons notre descente vers le sud en passant vers Assos pour admirer son pont Ottoman et sa citadelle.




Nous nous rapprochons de la mer pour un bivouac bercé par le bruit de l’eau.


Avant de reprendre la route, Françoise prend un petit bain dans une eau plutôt fraîche.
Nous continuons par une petite route au milieu d’une mer d’oliviers puis entrons dans les terres pour trouver un bivouac en forêt où Alain part à VTT sur des chemins ressemblant à ceux d’à côté de chez nous, odeurs comprises.



En début de matinée, nous nous enfonçons plus dans les terres, traversant des villages qui n’ont plus rien à voir avec ceux du bord de mer. Simplicité des gens, de leurs maisons, de leur véhicules ( un nombre important de Renault 12 breack, celle-là même que la régie m’avait prêtée pour notre voyage de noces il y a 49 ans).
Dans un village où nous nous étions arrêtés pour acheter le pain, Françoise est allée voir ce que proposait un marchand ambulant. Il s’agissait de beignets qu’elle voulait acheter mais le marchand a tenu à nous en offrir 3 sachets ainsi qu’à Marithé.


Le soir arrivée à Pamukkale. Nuit au camping au pied du site. (La première et probablement la dernière)
La chaleur est arrivée : 35° cet après-midi et la baignade dans la belle piscine du camping a été bien appréciable.

Le lendemain visite de l’incontournable site de Pamukkale, spectaculaires vasques de travertin blanc formées par l’eau sortant de sources chaudes qui, en descendant les pentes laisse des dépôts de calcaire.









La traversée des vasques se fait pieds nus pour éviter l’endommagement du site très fréquenté.
Au sommet de ce lieu, sur le plateau, se trouvent les vestiges de la ville d’Hiérapolis avec sa vaste nécropole, une large artère à colonnade et son théâtre, le monument le mieux conservé.












De retour, arrêt au restaurant puis sieste à l’ombre d’un mûrier suivie d’un bain dans la piscine du camping.

Nous continuons notre descente vers la mer par des petites routes et nous nous arrêtons près d’ un lac pour le repas de midi.




Nous évitons la grande ville d’Antalaya qui est une station balnéaire très huppée avec ses nombreux hôtels luxueux style Las Vegas…tout ce qu’on aime !


La raison de notre passage est que nous voulions voir une cascade qui sort vraiment de l’ordinaire puisqu’il s’agit d’une rivière qui se jette directement dans la mer.



Bivouac sur la plage à la sortie de la ville, malheureusement jonchée de détritus à 500m. seulement des hôtels de luxe.

Denis et Marithé avaient le souvenir d’une plage où les tortues venaient pondre, nous y descendons et voyons des traces de tortues marines.





Dans l’après-midi un jeune turc arrive et en passant devant nous, laisse plusieurs bananes puis s’éloigne pour aller pêcher. Denis va lui proposer un café et grâce à google traduction une longue discussion s’entame. En fin d’après-midi il insiste pour nous offrir le repas du soir. Il revient avec de copieux assortiments de spécialités turques ainsi que 2 bouteilles de vin et des sodas. Gentiment il nous sert du vin puis y ajoute du red bull, nous lui expliquons que nous préférons boire le vin pur… La soirée se passe en discutant de tout.


Le lendemain nous allons lui acheter du miel,de l’huile d’olive qu’il fabrique lui même avec sa sœur et sa femme.
Nous n’avons pas assez veillé pour assister à la ponte d’une tortue , venue déposer ses oeufs à quelques dizaines de mètres de nos camions.


Toujours le long de la mer, nous trouvons un bivouac moins sauvage car le lendemain nous avons été réveillés en fanfare par le décollage d’un hélicoptère à 100m de nous où se trouvait le point H. Premier décollage à 6h-1/4 suivi de nombreuses rotations…Moins discret que les tortues!



Du coup journée farniente en bord de plage:baignade, grillades au feu de bois, sieste puis petit tour à VTT pour Alain, partie de scrabble pour Marithé et Françoise. Déplacement à l’autre bout de la plage pour nous éloigner du point H


Descente par le bord de mer jusqu’à Skilifke où la rivière Goksu forme un delta pour se jeter dans la mer. Nous nous arrêtons pour le repas de midi au bord d’une grande lagune censée abriter une grande variété d’oiseaux… mauvaise pioche aujourd’hui car nous n’avons vu que quelques cigognes et des canards.



Nous quittons la côte pour remonter le long de la rivière Goksu. Au début la belle route passe dans de profondes gorges puis continue dans une large plaine fertile bien exploitée par les maraîchers. Nous trouvons un coin dans une forêt de pins au frais à 750 m pour passer la nuit.

Visite des vestiges du monastère de Alahan avec une belle vue sur la plaine.








Après un mauvais guidage du GPS, nous empruntons une toute petite route qui traverse une grande plaine semée de céréales à perte de vue. L’heure du repas venue, nous nous arrêtons au milieu de nulle part et après le repas nous avons la surprise de voir arriver une voiture de gendarmerie. Après salutations courtoises et vérification de nos papiers, les 3 sympathiques gendarmes se sont intéressés à notre parcours depuis la France, nous avouant de ne jamais avoir vu des touristes dans cet endroit.


Après photos et selfies, ils nous invitent à les suivre jusqu’à la gendarmerie pour nous offrir le thé et le café. C’est ainsi qu’une vingtaine de kilomètres plus loin, nous avons été accueillis par le commandant et toute son équipe pour une pause bien sympathique. Ensuite ils ont même tenu à nous guider sur plusieurs km jusqu’à une route plus importante.

Pour le bivouac nous nous rendons au bord d’un grand cratère au fond duquel s’étend un « lac » blanc, une croûte de calcaire comme nous l’avons vu en arrivant, avant l’orage qui vient de passer.



Le lendemain, nous effectuons une petite sortie à vélo pour faire le tour du cratère et descendre, mais l’orage d’hier soir ayant ramolli la croûte blanche, impossible d’y rouler dessus pour nous approcher du dôme.



Nous roulons vers le nord à travers un immense plateau à 1000m d’altitude, 120km entre Kervansaray et Aksaray. Les nombreux forages permettent la culture intensive des céréales, pour preuve les tout aussi nombreux silos à grain.

Nous longeons également le plus grand parc de panneaux photovoltaïques que nous ayons jamais vu, un peu comme si la Crau était entièrement recouverte, et du quel part une ligne à très haute tension.

Après être sortis de cette plaine pour se poser près d’un lac, nous rencontrons un berger et son troupeau de moutons, il essaie d’entrer en conversation mais google traduction en décide autrement… En partant il tient à nous offrir un paquet de biscuit.


Avant de reprendre la route nous allons nous promener au bord du lac où nous voyons des flamands roses ainsi que des cigognes et aussi en arrière plan, le mont Argée culminant à 3917m.





A midi nous arrivons à Goreme et allons directement nous installer au bord du plateau dominant le site; emplacement de 1er choix pour assister au décollage des montgolfières demain à l’aube. Après le repas nous descendons (à pied pour Françoise,Marithé et Denis, à VTT pour Alain) pour sillonner le musée à ciel ouvert entre cheminées de fées, pitons et cônes de tuf dont la plupart ont été creusées pour servir d’habitations.








Au lever du jour la magie a opéré à Goreme (Cappadoce). Une centaine de montgolfières se sont élévées depuis la plaine pour survoler ce site exceptionnel. Il en montait des deux côtés du plateau où nous avons bivouaqué, certaines venant frôler le dessus de Vagabond, nous ne savions pas où poser nos regards tellement le spectacle était magique et enchanteur.


















Puis nous avons déambulé dans la vallée rose, comme la veille Alain à VTT et les autres à pied. Pour finir, visite de l’ancien Goreme, village troglodyte où nous avons apprécié notre 1er café turc.














Décidement nous n’avons pas des vies faciles…Réveil à quatre heures et demi du matin par le bruit des souffleurs d’air chaud gonflant une montgolfière à 50m de nous. Puis le spectacle commence avec le décollage tout autour de nous de dizaines de montgolfières, nous sommes tout aussi émerveillés qu’hier.











Arrêt à Urgup pour une laverie. Lors du lavage, nous nous promenons en ville et arrêt dans un bar pour boire un café turc (nous y prenons goût), étonnament il est servi avec un carré de chocolat et une cigarette! Retour à la laverie pour récupérer le linge où on nous offre le thé accompagné de petits gâteaux.



A peine arrêtés à notre bivouac dans la campagne, nous voyons passer un quad avec le père, la mère et les trois enfants. Cinq minutes plus tard les trois enfants reviennent nous offrir 4 oeufs. Un moment après une autre famille avec qui nous entrons en conversation (facilitée par l’aînée des filles parlant un peu anglais et toujours google traduct). Nous leur offrons le café puis ils nous invitent à venir souper chez eux un repas de spécialités Turques. La maîtresse de maison excellente cuisinière ayant mis les petits plats dans les grands nous sommes retournés à notre bivouac repus. Ce fut une soirée riche en échanges et en émotions d’autant plus qu’ils nous ont offert plein de bonnes choses.



Surprise hier matin alors que nous étions en train de prendre notre petit déjeuner au milieu d’une prairie, arrivent deux voitures puis un tracteur avec sa remorque à laquelle étaient attachés une vache et deux veaux, suivis d’un groupe de villageois. Nous réalisons que nous sommes au début de l’aïd, fête du sacrifice, et assistons malgré nous à l’égorgement d’un premier veau. Ne nous sentant pas à notre place, nous ne tardons pas à prendre la route.
Nouvelle journée, nouvelle rencontre! Nous roulons vers l’est pour aujourd’hui passer de l’Anatolie centrale à l’Anatolie Orientale. Lors d’un arrêt à un stand de bord de route pour acheter quelques légumes et fruits, aussitôt le propiétaire s’adresse à nous en français et nous invite à boire le thé et café. Nous apprenons ainsi qu’il a travaillé pendant 35 ans à Mulhouse et qu’il est revenu pour sa retraite,et se partage entre la Turquie et la France car ses enfants y sont resté.

Pour nous rendre au Mont Nemrut (2150m), nous roulons sur une petite route en enchaînant montées et descentes au fort pourcentage. Le sommet du Mont Nemrut est une imposant tumulus de 50m. de haut au pied duquel ont été sculptées de gigantesques têtes en pierre et de monumentaux reliefs.
















Nous passons la nuit en montagne dans les pâturages sur fond de Nemrut après avoir mangé un bon repas au restaurant du site.



Pour continuer notre route vers l’Est de la Turquie nous redescendons à 600m d’altitude et traversons d’immenses étendues de champs de blé en pleines moissons. A midi notre quête d’ombre (par 36°) nous pousse à nous arrêter sur la place d’une petite ville,sous les premiers arbres que nous voyons. Aussitôt arrêtés, 2 hommes, le père et le fils nous abordent pour nous inviter à boire le thé chez eux. Nous acceptons en leur expliquant que nous irons après avoir dîné, notre viande étant en train de cuire. Un moment après ils reviennent nous offrir un gros saladier d’abricots puis un peu plus tard viennent nous chercher pour le thé…qui s’avère être un copieux repas partagé avec toute la famille et que nous ne pouvions refuser sans les offenser. C’est ainsi que nous avons enchainé notre repas par des brochettes de boeuf, des aubergines cuites ainsi que des tomates et poivrons grillés le tout accompagné de boisson fraîche de lait légèrement fermenté (kéfir) et moult thé. Sacrée hospitalité des Turcs!! Inutile de dire que nous sommes repartis de chez eux à quinze heures trente plus que repus.



Changement de température, la veille nous étions à 400m d’altitude avec 38°, puis au lac de Van à 1600m, il ne faisait plus que 18°. Nous nous continuons à monter vers le cratère Nemrut (rien à voir avec la montagne Nemrut à 200km. de là) à 2300m et le matin il ne fait plus que 5°. Nous randonnons au bord du lac en forme de croissant de 6km de longeur par 3km de largeur encerclé par des sommets atteignant les 3000m. Alain voulant plus découvrir les bords du cratère part à VTT. Puis dans la nuit nous avons eu la visite des ours mais ils n’ont pas daigné taper à notre porte, contrairement à Denis et Marithé dont ils ont fait bouger le fourgon, ce qui leur a permis de filmer les 2 adultes et leurs 2 oursons au pied de nos véhicules malgré la nuit noire.








Recontre entre voyageurs, Thierry et Christine, sympathique couple franco-allemand, de retour d’un long périple commencé en 2018.

Descente sur le bord de l’immense lac de Van (4 fois la superficie du lac Léman) qui a la particularité d’avoir une eau salée et fortement alcaline. Nous nous arrêtons au bord d’une plage de galets blancs faisant ressortir la limpidité de l’eau. Comme d’habitude, accueil avec thé offert par une bande de jeunes présents sur la plage, avides de connaître nos modes de vie dans nos fourgons et nous disant leurs frustrations de ne pouvoir voyager ne serait ce que dans leur pays faute de moyens. Le lendemain, nous avons profité des plages pour nous seuls. Baignades dont on sort avec l’impression d’être savonneux tant l’alcalinité est forte.








Après la pause dîner à l’extrémité Est du lac, nous prenons des routes différentes. Denis et Marithé vers le nord alors que nous continuons au bord du lac jusqu’à Van, grande ville moderne reconstruite après un tremblement de terre dévastateur en 2011. Ville sans intérêt si ce n’est la forteresse du neuvième siècle avant JC qui domine la ville, but de notre visite. Arrivés dimanche nous traversons un grand parc arboré dans lequel des centaines de famille s’adonnent à leur sport national : le barbecue. Nous repoussons au lendemain la visite et trouvons un bivouac entre lagune et lac quelques km plus loin.


Le jour suivant nous allons visiter l’église Arménienne de la Sainte-Croix du 10ème siècle qui se dresse sur l’île d’Akdamar. C’est le premier petit port que nous avons vu depuis les 150km que nous longeons le lac et aussi les premiers bateaux. Une traversée de 20 minutes nous a permis de voir de belles frises qui ornent les murs de cette église.









Retour sur Van pour visiter la forteresse avec vue imprenable sur la ville et le lac.






Le soir bivouac avec vue sur les cascades de Nuradiye, inattendues dans un paysage aussi aride.




Visite du palais forteresse d’Ishak Pasa Sarayi, construit au XVIIIème siècle par les ottomans, une piste caravanière passait par là. Puis nous retrouvons Denis et Marithé à Igdir. Nous passons tout près de la frontière Iranienne puis au pied du mont Ararat (5137m).











Nous continuons notre route vers la Géorgie à travers de belles montagnes très colorées pour atteindre un plateau à 2000m sur lequel nous rencontrons de grands troupeaux de vaches.









Passage en Géorgie par le poste frontière de Aktas que nous pensions être un petit poste et qui s’est avéré être grand et moderne. Notre vieille carte faisait état d’une route secondaire pour y accéder, mais comme un peu partout en Turquie, elle vient d’être remplacée par une 2X2 voies qui passe sous un long tunnel.



Merci pour cette excellent reportage.
Nous avons fait un peu le même périple deux mois avant vous …
Cordialement
Toujours aussi intéressant et captivant…je découvre ces magnifiques lieux et cette nature merveilleuse. Les Turcs sont vraiment accueillants et beaucoup de français devraient prendre exemple sur eux. Goreme est un site impressionnant et ces montgolfières….un moment magique. Bonne continuation. Bisous
Magnifiques photos ! en plus les explications et commentaires top quel beau périple ! ça va faire de beau souvenir pour plus tard ✌️
Profitez bien la vie est belle !
Magnifique description de cette belle Turquie dans laquelle je retrouve mes souvenirs de l’été dernier. Pour le petit volcan entouré de sel nous avions eu la chance de pouvoir le gravir et en faire le tour. Une seule envie à la lecture de votre reportage, y retourner et faire découvrir ces lieux à ma femme et…notre compagnon à quatre pattes. Bonne continuation.
Jean-Marie et Karine (Salagou, Camping bleu marine à à Sérignan )