TURQUIE 2

30/07/2025 au

Notre retour en Turquie se passe sans problème après avoir remonté une file interminable de poids lourds.

La grosse chaleur en bord de mer nous a incités à prendre la direction des montagnes par une route enchaînant tunnels et ponts enjambant de nombreux lacs aux eaux turquoise.

Le soir nous nous sommes échappés de la vallée en prenant au hasard une piste qui grimpait jusqu’à 1800m où nous avons trouvé la fraîcheur recherchée avec pour seul voisin un lièvre de belle taille.

La redescente dans la vallée se fait par une belle piste de terre.

Pour atteindre la région des plantations de thé nous empruntons une route avec de nombreux tunnels dont un de 14 km. Ces plantations sont à flanc de montagne au milieu des quelles nous passeront la nuit.

Le lendemain, il bruine et nous quittons ce bivouac par des pistes par endroits très pentues.

Nous prenons la direction du col de Soganli (2330 m) par une route 2X2 voies puis une seule voie et qui finit en piste étroite et sinueuse avec de très beaux panoramas.

La descente sur le versant sud se fera sur une route goudronnée que nous quittons dès que nous trouvons un chemin qui part dans les montagnes.

Notre but était Erzincan et grâce à Osman nous trouvons des pistes qui nous font passer par des plaines encadrées de montagne arides.

Nous nous arrêtons près d’un lac à 2200 m pour la nuit et Alain en profite pour faire un tour de vtt.

Le matin nous continuons sur la piste et sommes surpris d’arriver sur un énorme chantier qui va la transformer en une large route goudronnée, ce qui n’enlèvera rien à la beauté des paysages mais l’affluence qui en découlera rendra ce coin moins authentique.

Nous arrivons sur Erzincan, ville tranquille avec de large avenue. Nous nous rendons à Caglayan pour admirer la cascade de Girvelik Selalest.

Pour nous rendre à Tuncelli, nous roulons sur une route qui passe par un col à 2400m et une longue descente jusque dans les gorges d’une rivière qui semble bien appréciée par les turcs, car nous sommes dimanche et c’est leur journée pique nique.

Mais la chaleur est aussi au rendez-vous, alors nous prenons un chemin qui s’élève rapidement avant d’arriver à un hameau… en cul de sac. A peine la place pour faire demi-tour entre 3 maisons qui paraissent inhabitées et c’est alors que nous sommes appelés et invités à nous garer pour boire un café ! C’est toute une famille kurde originaire de cet endroit qui est venue reconstruire leurs maisons dans ce havre de paix !

Le soir nous sommes invités à manger par Kibar, travaillant en France venue se ressourcer pour ses congés. Ce fut une soirée très agréable. Elle était très surprise que nous soyons arrivé à son hameau, même son mari resté en France qu’elle a appelé au téléphone ne la croyait pas. Il a fallu qu’elle nous le passe. Le lendemain nous avons eu droit à un petit-déjeuner turc, copieux et excellent, nous les avons quitter repus. Cette rencontre restera dans nos mémoires et espérons nous revoir en France.

Redescendus au bord de la rivière nous nous arrêtons pour un bain rafraîchissant bien agréable par les 38° ambiants.

Arrivés à Ovacik nous prenons une piste qui part dans les montagnes et trouvons une place pour nous arrêter à l’ombre au bord d’un torrent au pied d’un imposant cirque rocheux. La magie turque opère alors à nouveau avec une invitation à boire le thé à la seule maison habitée des environs. Le fils du propriétaire qui aide pour le moment son père parle parfaitement l’anglais. Du coup pas besoin de google traduct, de plus la wifi n’est pas excellente.

En début de matinée avant que le soleil chauffe trop, nous partons en vtt sur une piste qui montait fort et sans répis sur 7 km, le soleil est devenu rapidement ardent et nous a bien calmés.

Nous sommes allés voir la source de la rivière Munzur. De multiples résurgences au bas d’une paroi aride qui en quelques dizaines de mètres, se regroupent pour atteindre un débit impressionnant. Ce lieu est très touristique, nous l’avons fui pour trouver où nous perdre dans les montagnes afin de trouver un coin pour la nuit à 1900m.

Le lendemain, nous longeons la retenue d’eau du barrage de Keban, la route souvent étroite serpente entre 800 et 2000m, nous offrant sur plus de 100 km de nombreux points de vue sur l’eau d’un beau vert émeraude.

Notre but était la ville de Kemaliye d’où commence une route pittoresque dans des gorges. Malheureusement l’accès est interdit aux véhicules de plus de 2,20m de hauteur et de plus d’1,70m de largeur… Donc on avait tout faux ! Nous aurions pu y aller soit en bâteau soit en kayack mais Françoise a refusé, trop assommée par la chaleur 42°.

Nous avons continué la découverte de la Turquie en passant par Divrigi pour visiter un complexe mosquée-hôpital et ses belles scupltures sur pierre du XIII ème siècle.

Pour notre bivouac du soir nous nous arrêtons près d’un lac après avoir traversé de grandes étendues de champs de blé au pied de montagnes arides.

Le jour suivant, nous nous arrêtons à Sivas pour aller visiter la mosquée bleue dont notre guide nous recommandait. Nous n’avons pas été déçus par l’architecture de ce lieu.

Comme la chaleur était toujours présente nous nous sommes élevés jusqu’à la station de ski de Yildiz Dagi où un vigile se demandait ce que nous étions venus faire là.

Notre remontée vers le nord s’effectue par des pistes sur lesquelles nous avons rencontré beaucoup plus de vaches que de voitures .Quand nous traversons les hameaux, les locaux sont toujours très étonnés de nous voir par ces chemins, certains nous demandant si nous nous sommes perdus !

La descente par le versant nord des montagnes est bien plus verdoyantes qu’à l’intérieur du pays.

Lors de notre pause café de 10h, en pleine zone de culture de noisetiers, un monsieur vient nous donner un sachet de noisettes fraîchement cueillies. Nous avons essayé d’entamer une discussion grâce à Google traduc malheureusement la wifi n’était pas au rdv.

Puis nous rejoingnons la mer noire pour une après-midi tranquille au bord de l’eau.

Parfois nous nous accordons des journées off, installés le long d’une longue plage pour nous tout seuls, nous alternons baignades, un peu de vélo pour aller acheter le pain et mise à jour du blog.

Nous continuons le long de la mer noire à la recherche d’autres belles plages, c’est à Samsun plage balnéaire que nous nous arrêtons pour aller mangé un délicieux et copieux plat turc dont nous avons déja oublié le nom.

A Bafra, nous avons pris sur 10 km une piste en direction du phare, la plaine que nous avons traversée nous a beaucoup fait penser à la camargue avec ses rizières, ses oiseaux, bien que les taureaux soient remplacés par des vaches.

Nos rencontres ne sont pas toujours humaines, notre journée était sous le signe du Dauphin . Petit déjeuner avec un solitaire en face de notre porte et rebelote le soir mais cette fois tout un groupe nous fait le spectacle. Nous avons pu les observer plus d’une heure sur fond de coucher de soleil. Avant cela nous sommes passés par le phare de Ince Burun, point le plus septentrional de Turquie.

En longeant la mer noire par les pistes , nous avons été agréablement surpris de trouver des grandes plages sauvages entrecoupées de crique rocheuses aux eaux transparentes. Pouvoir s’éloigner des routes goudronnées a vraiment du bon ! Quel dommage que ces endroits soient immanquablement jonchés de détritus…

Nous alternons entre la mer et les montagnes où nous rejoignons Milli Parki du mont Ilgaz, habitat des chevreuils et des ours.

Reconnaissance du terrain à VTT pour Alain qui faute d’animaux a trouvé un chemin forestier qui rejoint les pistes de ski de la station voisine et ainsi nous pouvons crapahuter ce soir avec Vagabond jusqu’au sommet pour une nuit à 2200m.

En descendant les pistes de ski avec Vagabond, nous avons vu furtivement des chevreuils détaler devant nous. Cela nous a motivés pour rester dans le parc à la recherche des ours. Malgré un changement de secteur et une sortie à VTT, les ours n’ont pas daigné se montrer.

Du coup nous sommes redescendus vers Safranbolu et l’avons visité. Ville inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO pour ses nombreuses demeures ottomanes construites de pierre et de bois par des marchands fortunés de cette époque. Nous l’avons bien apprécié malgré la chaleur étouffante.

Nous retournons au bord de mer en espérant trouver un peu de fraîcheur grâce à la brise marine. En prenant des routes secondaires nous arrivons sur une plage où nous pouvons bivouaquer pendant 2 jours. Alain espérait que le vent se lève pour faire du kite mais il n’en n’a rien été…

On nous avait parlé de châteaux abandonnés entre Bolu et Mudurnu, Françoise curieuse voulait prendre ce chemin pour les observer. Et en route nous découvrons par hasard sur ce site d’Akkayalar avec ses coulées de travertin. Moins grandiose que Pamukale mais assez intéressant.

Les châteaux abandonnés étaient un complexe de 732 villas identiques de style château dont la construction a débuté en 2014 mais n’a jamais été achevée car déclarée en faillite en 2019.

Nous continuons notre découverte de la Turquie en passant à Iznik réputée pour ses céramiques mais nous avons déclaré forfait à cause de la chaleur. Nous cherchons un coin pour la nuit au bord du lac d’Iznik.

Arrivés le samedi sur la côte Est de la mer de Marmara n’était pas une bonne idée. Les plages sont bondées, les turcs adorent passer le week-end au bord de la mer. Après quelques recherches nous trouvons une piste qui menait à une plage de galets peu fréquentée où nous nous sommes installés pour le week-end.

La nuit fut un peu agitée car à 11h du soir est arrivé un groupe de turcs qui se sont installés derrière le camping-car et ont discuté toute la nuit. Malgré cela le lendemain nous partons faire une balade à VTT sur les chemins côtiers, puis baignade et admirons les beaux couchers de soleil.

Toujours sur la côte Sud de la mer de Marmara nous avons trouvé une plage déserte où Alain a pu dépoussiérer son matériel de kite après s’être adonné au snorkeling pas très intéressant.

Après avoir roulé sur les pistes du bord de la mer de Marmara, rencontre avec Anne et Nicolas. Soirée sympa à discuter voyages autour de l’apéro.

Journée très cool avec Anne et Nicolas : papotages – apéro – restau puis papotages – petit bricolage sur le cc d’Anne et Nicolas afin de bloquer leur table en position haute – apéro afin de tester la réparation – validation de la réparation provisoire…. Elle a supporté le poids des bières, du saucisson et du foie gras !

Nous sommes garés depuis avant-hier sur le petit port bien aménagé et sommes étonnés de ne pas avoir vu le moindre touriste, d’autant plus que de l’autre côté du village se trouve une grande plage qui, elle aussi, est restée déserte.

Anne et Nicolas qui étaient venus nous rejoindre le jour même de leur entrée en Turquie ont repris leur route vers l’Est alors que nous nous approchons doucement de la Grèce.

Nous faisons le tour de la péninsule au Nord de Bandirma par une route scénique étroite et sinueuse puis trouvons à nous arrêter au bord d’une plage, seuls au fond d’une calanque. L’endroit paraît idyllique, mais c’était sans compter sur le gros problème Turc par rapport aux déchets… Cela ne nous a pas empêchés de passer une bonne nuit bercés par le bruit des vagues.

Le lendemain nous finissons le tour de la péninsule, toujours de beaux points de vue sur la côte avec une alternance de ports, de côte sauvage et de stations balnéaires dont la très huppée Erdek.

Après une dernière nuit au bord de la côte Sud de la mer de Marmara, nous avons traversé en ferry le détroit des Dardanelles pour rejoindre la presqu’île de Gallipoli, zone protégée qui comporte de nombreux cimetières et monuments rendant hommage aux victimes des batailles du début de la première guerre mondiale.

Nouvelle journée sur la presqu’île de Gallipoli, visite à VTT de quelques Mémoriaux dédiés aux soldats Turcs, Français et Britanniques, victimes durant les batailles des Dardanelles (1915-1916). Le parc national crée en 1973 occupe toute la presqu’île et comprend de nombreux cimetières dont l’imposant Français avec ses alignements de croix noires. Le soir retour au bord du détroit pour un bivouac les pieds dans l’eau avec vue sur le pont qui enjambe le détroit.

Nous longeons la mer de Marmara en direction d’Istanbul.

Nous arrivons à Istanbul avec un trafic dense, comme il se doit dans une telle mégapole. Nous trouvons sans difficulté un parking au bord du Bosphore (30€ les 24h) à proximité des principaux monuments.

Dès l’après-midi, déambulation en commençant par le jardin fleuri au pied du palis de Topkapi dont nous nous contentons de photographier la porte, trouvant le ticket d’entrée à 50€ par personne excessif.

Nous continuons en passant à côté de Sainte-Sophie, ancienne église transformée en mosquée. Nous reviendrons demain matin pour la visiter en espérant que la queue sera moins importante.

Puis passage à la mosquée bleue que nous visiterons également le lendemain.

Nous prenons la direction du grand Bazar, des km de galerie parcourus par une foule intense.

Françoise achète un pantalon turc après avoir marchandé. Les stands des épices diffusent leurs senteurs caractéristiques.

Quand nous arrivons à sortir du grand Bazar, nous voyons la mosquée de Souleyman.

Nous retournons au parking par les quais d’où partent les nombreux bateaux mouche. Nous sommes éreintés par cette marche où nous piétinons et étourdis par la foule.

La nuit fut excellente mais nous nous sommes réveillés sous la pluie. C’est équipés de nos kways et sous nos parapluies que nous partons visiter l’immense citerne basilique dont le toit repose sur 336 colonnes de plus de 8m de haut. Les jeux de lumières les mettent bien en valeur.

Nous continuons par l’église Sainte Sophie, monument byzantin du VIème siècle qui fut convertie en mosquée par les Ottomans au XVème siècle qui ont conservé de très belles mosaïques, certaines cachées aux yeux des musulmans.

Après le repas de midi nous attendons 14h pour visiter l’immense et somptueuse mosquée bleue.

La pluie n’aidant pas nous arrêtons là nos visites et quittons Istanbul pour nous diriger vers la Grèce en longeant la mer de Marmara.

L’accueil que nous ont réservé les Turcs restera dans nos mémoires, même si leurs traditions se sont émoussées dans les régions victimes du tourisme de masse que nous avons très peu fréquentées.

Le pays se prête très bien à nos habitudes de voyage avec bivouacs sauvages et isolés (sur 70 nuits, une seule sur un parking payant au centre d’Istanbul) de plus on trouve de partout des points d’eau au bord des routes. Le gros point noir reste sans conteste la gestion des déchets et le manque de sensibilisation de la population à ce fléau.

Malgré cela, bilan largement positif de ce beau voyage.

Pour marque-pages : Permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.