Nous choisissons les bords du lac Skadarsko pour notre premier bivouac en Albanie où nous apprécions un joli coucher de soleil.
Le lendemain, nous nous rendons à Mes pour voir son pont Ottoman
puis par une petite route de montagne, atteignons Thêth, village qui serait « le plus reculé d’Europe », niché au fond d’un grand cirque entouré de sommets entre 2600 et 2700 m. Nous sommes un peu déçus car à part sa belle église nous n’avons vu que quelques maisons sans charme.
C’est dans ce cadre majestueux que nous bivouaquons au bord d’un torrent.
La piste à flanc de belles gorges que nous empruntons pour repartir s’avère agréable à parcourir même si il nous aura fallu 4h pour faire les 40 km avant de retrouver le goudron. Retour en bord de mer pour le bivouac.
Piste d’Albanie
Visite du château de Kruje,
puis retour en bord de mer sur la « côte d’Azur » Albanaise où nous avons trouvé un improbable bivouac les pieds dans l’eau.
Baignade pour Françoise, Marithé et Daniel.
Nous continuons notre descente plein sud par le bord de mer en cours « bétonisation »avec tout de même quelques beaux points de vue sur une eau turquoise.
Le soir bivouac en bord de mer, à une vingtaine de kilomètre de la Grèce, le dernier à 4 véhicules, car le lendemain les vacanciers qui nous accompagnaient jusqu’ici rentreront en France pour regarnir nos caisses de retraite… Nous en avons besoin pour continuer notre voyage avec Denis et Marithé !
Nous entrons au Monténégro par un poste frontière en bord de mer, à la sortie duquel un grand panneau annonçait l’interdiction des bivouacs sauvages dans le pays. Nous avons donc quitté le bord de mer pour une petite route de montagne et avons pu nous installer au sommet d’un col à 1000 m d’altitude. Malheureusement le brouillard nous a privé d’une vue prometteuse.
Le matin, nous continuons sur cette route qui se transforme rapidement en une piste plus ou moins abandonnée, caillouteuse mais surtout envahie par la végétation. Nous avons dû très souvent user des sécateurs et même de la mini tronçonneuse (merci Denis). Nous avons ainsi mis 2h30 pour faire les 6km avant de retrouver le goudron.
Descente sur Kotor situé au fond d’un fjord, escale prisée par les paquebots de croisière sûrement grâce a son très beau cadre car nous n’avons rien trouvé d’extraordinaire à cette ville. Nous en repartons en empruntant la route nommée à bien “serpentine”, 25 lacets sur une dizaine de km offrant de superbes points de vue sur le fjord de Kotor.
Après le repas pris au bord du lac de Niksic, Alain en fait le tour à VTT.
Pour se rapprocher de l’Albanie nous passons près de la mer et prenons une piste qui aboutit au “Beauduc” du coin.Le vent s’est levé à la fin du repas, timing parfait pour qu’Alain en profite pour une session de kitesurf avant de reprendre la route pour l’Albanie…
Nous entrons en Croatie et nous nous rendons directement à Rovinj, petite ville balnéaire très touristique dont le charme est surtout dû à son environement car construite sur une butte au bout d’une petite péninsule au fond d’une baie. Une grande église ajoute un joli cachet à ce site.
Françoise et Marithé vont se baigner dans une eau à 16 degrés.
Nous réentrons dans les terres pour aller visiter le parc national de Plitvicka Jezera. 8 km à pied dans une belle forêt sur des chemins et passerelles louvoyant entre les lacs reliés par d’innombrables et spectaculaires chutes d’eau. Nous en avons pris plein les yeux.
Le lendemain plus au sud nous nous rendons dans le parc national de Krka où nous apprécions à nouveau les nombreux rapides et de belles cascades.
Le lendemain journée tranquille; matinée chez Lidl pour un grand ravitaillement puis nous trouvons un coin sympa en bord de lac où notre arrêt dîner se prolonge en arrêt souper et bivouac.
Nous consacrons notre dernière journée en Croatie à la visite de Dubrovnik. Une belle ville avec sa citadelle, son arsenal et son port de plaisance.
Départ le 26 Avril de Briançon où nous nous étions regroupés. Après 2 jours pour traverser le nord de l’Italie nous entrons en Slovénie où nous sommes tout de suite conquis par les paysages verdoyants et la couleur bleu turquoise de la rivière que nous longeons. Premier arrêt dans un camping, car faire du sauvage est interdit et à 4 véhicules impossible de braver discrètement cette interdiction!
Le lendemain, remontée des gorges de Soca au fond desquelles coule un torrent aux eaux lumineuses. Ascension d’un col avec une quarantaine de lacets au sommet duquel à 1600m, restent quelques névés.
Soirée dans un camping à la ferme où les propriétaires nous offrent une excellente niole gigembre miel de bienvenue.
La matinée suivante nous faisons à pied les 6 km autour du lac de Bled bordé de quelques belles demeures. Au milieu un îlot accueille une église.
Après avoir été refoulés à l’entrée des gorges de Vintgard, nous allons à Ljubljana( la capitale).
C’est en bus que nous partons le lendemain matin pour visiter celle ville à taille mesurée, traversée par la rivière du même nom enjambée par de nombreux ponts. Le flot de touristes est concentré sur les 2 rives où les bistrots et restaurants se succèdent. Le château dominant la ville est aussi un incontournable pour une vue d’ensemble.
Nous terminons la visite par le très grand parc central et sa forêt de splendides arbres centenaires
Plus au sud, visite de la grandiose grotte de Postojna, elle s’étale sur 24 km de long dont la première partie se fait en train puis à pied jusqu’à 150m sous le niveau de l’entrée en passant par de nombreuses salles hérissées de milliers de colonnes monumentales staclatites et stalagmites . La voûte atteint 40m de hauteur. Bref une grotte spectaculaire qui valait le détour.
C’est reparti pour continuer notre tour du monde et par la même occasion notre blog.
Nouveau départ avec un nouveau fourgon arborant un nouveau logo »Vagabond » et entièrement aménagé par Alain (7 mois de boulot, terminé en Avril 2024).
Il affiche déjà 30000 km effectués « autour » de chez nous en France, au Maroc,
en Espagne
et aux Canaries.
Cette fois, nous partons pour visiter l’Asie en commençant par la Turquie, la Georgie.
Pour débuter ce voyage, nous partons à 4 véhicules en mode vacances avec les jeunes Jo et Agnès (Fiat Ducato), Daniel et Gisèle (sprinter 4X4) Denis et Marithé (sprinter 4X4). Les premiers toujours en activité ne resteront avec nous que jusqu’en Albanie puis nous continuerons avec Denis et Marithé.
En Août 2019, nous marquions une pause dans notre tour du monde. Nous pensions qu’elle durerait jusqu’au printemps suivant, pour nous donner le temps de profiter de notre famille et de nos amis, mais aussi de récupérer notre maison qui allait se libérer le 1er Novembre ( nous l’avions louée pendant nos 6 années de vagabondage sur les continents Américains puis Africain).
MAROC Septembre 2019
En attendant cette date, fin septembre nous partons au Maroc avec l’objectif de découvrir Dahkla, dans le sahara de l’ouest, aux portes de la Mauritanie. C’est un spot de kite réputé dans le monde entier et Alain rêvait d’aller y naviguer.
Pour économiser un peu Vagabond, nous optons pour le ferry Sète-Tanger. Aussitôt débarqué nous partons droit vers le sud car notre destination est à 2000km!!!
Nous avalons les km et après 3 étapes sans grand intérêt, nous approchons du but. Un vent chaud venant du Sahara fait monter la température et il faut être attentif aux dromadaires qui traversent.
L’arrivée à l’entrée de la lagune de Dahkla nous déçoit beaucoup: de part et d’autre de la route ce ne sont que des hôtels et centres de kite rendant l’accès à la mer presqu’impossible! Nous sommes dirigés par la police sur le parking du km25 où nous nous retrouvons à côté de gros camping-cars installés là pour l’hiver avec remorques porte voiture, quad ou moto…
Le lendemain en discutant avec un de nos voisins, nous apprenons qu’il existe une piste qui mène à la « Dune Blanche » une curiosité que tous les tours opérators proposent d’aller voir à bord de leurs 4X4. Mon interlocuteur me dit s’y rendre parfois avec son quad et m’indique le chemin à suivre. Aussitôt nous voilà partis pour une vingtaine de KM d’une piste relativement roulante mais avec quelques passages de sable mou ramené par le vent. Nous les traversons sans encombre, Alain ayant diminué la pression des pneus. Nous voici maintenant à même la plage au pied de la dune qui a la particularité d’être entourée d’eau à marée haute.
Après l’avoir gravie à pied nous remontons un peu la piste pour nous installer sur une plateforme avec vue imprenable! Nous y resterons seuls 12 jours ponctués de ballades à pied et de navigations en kite, le vent se levant régulièrement en fin de matinée.
Nous sommes à proximité d’un camp berbère et en profitons pour nous faire préparer un délicieux tajine de poissons, achetés au pêcheur qui, tous les matins, part au large avec son radeau.
Rassasié de kite, nous quittons cet endroit paradisiaque pour commencer à remonter tranquillement tout en visitant. Nous profitons du sud pour des bivouacs sauvages en bord de mer, Boujdour, Tarfaya, Boujzarkane.. car nous savons que plus au nord ils sont interdits.
Puis direction le centre par la belle route qui passe par Tafraout où Françoise achète de l’huile d’argan,
A Tallouine la ville de l’or rouge, le safran, Françoise ne peut résister à en acheter.
A l’entrée de Marrakech nous nous posons dans un camping, ce qui nous permet de visiter tranquillement, Vagabond en sécurité.
Déjà le bord de mer nous manque et nous retournons à Sidi Kaouki où nous nous installons sur la plage. En soirée la police nous déloge et nous devons aller au camping.
Notre remontée continue par Baibah, Oualidia, Mohammedi pour se terminer par 2 nuits au camping de Moulay Bousselham.
Le retour se fera par le même ferry Tanger-Sète. Nous avons mis 2h avant de sortir du port (tous les véhicules devaient passer au scanner).
Nous arrivons le 1er Novembre pour récupérer les clés de notre maison.
Notre parcours au Maroc en bref:
-33 jours, 5000km
-environ 20 contrôles d’identité, de la provenance et de la destination!
-2PV pour excès de vitesse (PV comme Pigeons Voyageurs…)
CORSE Septembre 2020
Après ce voyage, nous avons réaménagé notre maison et réappris à vivre dans un espace qui nous a paru trop grand, malgré sa taille modeste.
Pendant un an nous avons été bloqués par la pandémie.
Quand nous avons pu de nouveau voyager en France, notre destination fut la Corse. Arrivés à Ajaccio,
Bivouac à la Tour ParataAjaccio dans la brume
le 10 septembre 2020 nous avons choisi dans un 1er temps de partir vers le nord où nous visitons les calanques de Piana.
Comme le bord de mer Corse n’est pas propice aux camping-caristes , nous avons préféré parcourir le centre de l’île où nous avons effectué de belles randonnées,
avec quelques retours vers la mer.
Le Cap Corse nous enchante toujours autant.
Nous avons évité toute la côte Est que nous connaissons déjà pour profiter du centre avec des paysages magnifiques, de belles randonnées à pied et à vtt.
Les aiguilles de Bavela sont un site de toute beauté. Nous allons y faire une randonnée de 2h
Le sud Corse est également idéal pour les randonnées.
A sartène nous profitons de nous rendre en vélo au site archéologique de Cauria.
A Bonifacio un vent très fort empêche Alain de faire du kite de plus il fait froid, mais cela ne nous empêche pas d’aller faire une balade à l’ extrême sud de la Corse d’où nous devinons la Sardaigne.
Avant notre retour vers Ajaccio nous remontons par la côte Est jusqu’à Santa Manza pour une randonnée à vélos puis passons par Porto Vecchio avant de remonter dans les montagnes rendre visite à Maud, la soeur de Michael (notre gendre).
Retour vers Ajaccio pour prendre le bateau vers Toulon. Mais avant, nous souhaitons faire une dernière randonnée en vélo sur le sol Corse.
Ne pouvant toujours pas voyager hors des frontières françaises, nous continuons à partir pour de petits séjours dans l’hexagone.
LAC DU SALAGOU 3Decembre/2020 au 1er Janvier 2021
Pour fêter la nouvelle année 2021 nous allons au Salagou, retenue d’eau au nord de Clermont l’Hérault.
VAGABONDAGE Juin 2021
Entre deux rendez-vous chez les médecins, nous continuons de visiter la France en commençant par le Lac de Naussac, le Mont Gerbier de Jonc pour voir la source de la Loire, puis faire le tour du Mont Mézenc en vélo et en randonnée, la visite du département de la Haute-Loire où un arrêt au Puy en Velay nous a enchantés.
Nous avons eu envie de continuer vers les volcans d’Auvergne, nous avons beaucoup aimé leurs paysages et avons profité pour monter le col de Pas de Peyrol en vélo.
Le retour vers la maison se fait en traversant de jolis village
Après avoir quitté la Namibie, toujours dans le Kalahari, nous entrons à nouveau en Afrique du Sud en traversant la rivière Orange puis nous partons sur la côte atlantique.
Nous entrons dans le Namaqua National Parc créé en pleine zone diamantifère. Nous roulons sur des pistes sablonneuses au plus près de l’océan pendant 2 jours sans rencontrer âme qui vive. Les animaux sont peu nombreux : des oiseaux marins et quelques otaries mais le côté sauvage de ce parc nous ravit.
La sortie se fait à Hondeklip où est installée une immense mine de diamant. Nous empruntons la belle route qui la dessert parmi un trafic intense de gros camions.
Plus au sud nous nous arrêtons à Strandfontein sur un parking de bord de mer où nous avons le plaisir de rencontrer Stéphane et Mireille en train d’installer leur Defender pour leur premier bivouac en Afrique du Sud car ils l’ont récupéré le jour même à Cape Town. Bien qu’ils aient beaucoup d’affaires à mettre en place, nous discutons longuement puis les invitons à venir prendre leur repas au chaud dans Vagabond afin d’échanger nos expériences de voyageurs. A noter que, sur le continent Africain, c’est seulement notre deuxième rencontre fortuite avec des voyageurs français (la première avait été avec Christelle, elle aussi en Defender, en début de voyage) suivie de la rencontre avec Nat et Jean, qui elle avait été programmée.
Nous mettons maintenant le cap sur la route des vins. Nous sommes bien loin de l’aridité et des pistes poussiéreuses que nous avons parcourues ces derniers mois. Nous roulons dans des paysages verdoyants de pâturages, de cultures et d’immenses vignobles. Nous passons une nuit dans un domaine viticole et, après dégustation, nous achetons quelques bouteilles de bon vin.
Nous allons au sommet de la colline qui domine la ville de Paarl voir le monument érigé à la gloire de la langue Afrikaans. Il est constitué d’un ensemble de colonnes de 13m à 57m de haut représentant les différentes langues qui l’ont formée.
Nous rejoignons la côte de l’océan Indien à Mossel Bay puis la longeons jusqu’à Port Elisabeth où nous allons rencontrer le transitaire car nous avons appris quelques jours auparavant que notre embarquement sur le cargo prévu le 25 Juin ne serait pas possible faute de place. Nous avons alors envisagé de laisser Vagabond en gardiennage chez le transitaire qui se serait chargé de l’expédition fin juillet mais nous n’avons pas opté pour cette solution car nous aurions dû laisser toutes les clés pour qu’il puisse être inspecté par les douanes ainsi que le carnet de passage en douane. En ajoutant à ceci le coût du gardiennage et le souci de ne pas le rentrer nous- mêmes dans le port nous décidons de rester un mois de plus pour attendre le prochain cargo.
Il nous restait un parc national à visiter : celui de Addo Elefant près de Port Elisabeth. Nous allons y passer 2 jours mais comme le camping est complet nous passons la nuit au bord d’un chemin juste à l’extérieur. C’est toujours ça d’économisé d’autant plus que nos pass d’entrée achetés l’an dernier sont toujours valables. Cette visite ne nous laissera pas un souvenir impérissable. Certes nous avons vu de nombreux éléphants mais ceux-ci étaient moins impressionnants que ceux rencontrés auparavant, un peu plus petits et moins agressifs, certains créant un embouteillage en traversant tranquillement la route entre les voitures. Les autres animaux observés étant couramment rencontrés en Afrique : phacochères, autruches, zèbres, topis, mangoustes, impalas et koudous ; nous nous rendons compte que nous sommes devenus difficiles…
Nous avions déjà bien visité cette région de l’Afrique du Sud et le contre temps nous a quelque peu sortis de la dynamique de notre voyage. Nous décidons de passer ce mois supplémentaire en mode vacanciers : peu de visites, relax en s’installant plusieurs jours à chaque bivouac, un peu de vélo et de longues marches sur les plages de l’océan indien. Nous ramassons ce que nous prenons pour un joli coquillage mais après s’être documentés sur internet nous apprenons que c’est une poche qui se forme en bout d’un des tentacules d’une pieuvre pour lui servir à transporter ses œufs, au nom de paper nautilus (nautile de papier ou argonaute), c’est un objet qui est recherché par les amateurs et qui se négocie,pour cette taille là, autour de 250$.
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Nous voyons plusieurs fois des dauphins s’amuser dans les vagues et, un peu plus loin, les orques et les baleines souffler et taper la mer avec leurs queues.
Tout au long de notre voyage en Afrique nous avons assisté à de très beaux couchers de soleil confirmés ici en bord d’océan indien par de splendides embrasements.
Pour finir notre séjour nous nous rendons à Jeffreys Bay où se déroule l’étape Africaine des championnats du monde de surf. Ils profitent ici d’une très belle vague ( la meilleure du monde si on en croit l’affiche à l’entrée de la ville !).
Nous assistons à un très beau spectacle donné par les meilleurs surfeurs et surfeuses de la planète, l’occasion de prendre quelques photos sympas. Parmi les compétiteurs, il y a une légende du surf en la personne de Kelly Slater, américain onze fois champion du monde assailli par les fans et les reporters à chacune de ses apparitions (le chauve sur les photos).
Il est maintenant temps de retourner sur Port Elisabeth pour embarquer Vagabond, ce qui sera fait très rapidement car le bateau était en avance.
Nous tournons la page Africaine, 3 ème continent de notre tour du monde commencé en Mars 2014. 12 pays visités en Afrique en 16 mois, 62 000km parcourus avec notre fidèle Vagabond qui affiche maintenant 222 000km…et nous nous sommes vraiment plu sur ce continent où nous reviendrons sûrement.
Nous
avions envisagé d’enchainer en expédiant Vagabond directement sur
l’Australie mais des problèmes de logistique nous ont incités à
repasser par la France d’où nous repartirons par la route vers
l’Asie…si nous ne changeons pas à nouveau d’idées !
Avant ce nouveau départ nous allons, au 1er
janvier, récupérer et réaménager notre maison et entre temps nous
envisageons de partir un peu en Afrique du Nord (Maroc ?
Tunisie ? ).
Nous entrons pour la troisième fois en Namibie en traversant la rivière Orange, seul cours d’eau non asséché que nous ayons rencontré sur les 8000 km parcourus dans les déserts du Kalahari puis du Namib.
Pour remonter sur Windhoek nous empruntons la même route
que l’année dernière et en profitons pour retourner sur quelques bivouacs que
nous avions appréciés :
Ai-Ais, au débouché du Fish River canyon puis sur le flan du volcan Brukarros
et enfin au lac du barrage Hardap. Cette année la saison des pluies n’a pas amené son quota d’eau (65mm au lieu des 150 mm de moyenne annuelle) ; la Fish River est à sec et le niveau du lac de Hardap est très bas.
Nous sommes heureux de retrouver Jean pierre et Caroline à l’aéroport de Windhoek où ils récupèrent leur voiture de location puis nous entamons notre remontée vers Etosha. Nous nous arrêtons au camping du parc du Waterberg, au pied de la montagne et partons randonner parmi les blocs granitiques jusqu’à son sommet. Du bord du plateau nous profitons d’une belle vue sur les plaines qui paraissent sans fin.
Le lendemain matin lever à 5h30 pour rallier en « papamobile » le plateau sablonneux en espérant voir buffles et rhinocéros. Nous restons un peu sur notre faim car nous ne voyons que les buffles et furtivement 2 Elands du Cap.
Nous restons 5 jours à Etosha à parcourir le parc d’Est en Ouest. Ci- dessous en photos les animaux que nous y avons vus.
Le troisième jour nous avons la chance de voir 8 lions d’un coup ! 2 mâles , 3 femelles et 3 lionceaux. Bien qu’ils aient tous des ventres énormes ils nous font le spectacle en venant tour à tour boire dans la flaque en face de nous, à notre plus grand plaisir.
Le soir au trou d’eau du camp de Halali, nous voyons 2 rhinocéros noirs et un troupeau d’éléphants parmi lesquels se trouve un très jeune mâle qui se prend pour un gros macho et réussit à intimider les rhinos en leur fonçant dessus. Ce spectacle nous a bien fait rire.
Le jour suivant nous voyons des rhinocéros blancs.
Le dernier jour à Etosha, nous avons la chance de voir 2 lionnes dès le lever de soleil.
Après un passage par une forêt pétrifiée dans le Damaraland, nous prenons la direction de la Skeleton coast.
De loin nous repérons la bordure océanique à l’épaisse brume qui s’y forme par la rencontre de l’air chaud du désert avec l’air froid de l’océan. Veste polaire et coupe-vent sont ici de rigueur. Nous remontons la côte près des dunes par une piste qui, bien que réservée aux 4X4, est très roulante…jusqu’à ce que nous nous retrouvions face à une section de 150m de sable mou ramené par le vent. Alain tente un passage en force en 2 roues motrices et cela se solde par notre 1er plantage. Un petit pelletage, l’enclenchement du 4X4 et la pression ad hoc auraient suffi à sortir, mais Alain a voulu inaugurer nos plaques de désensablage, toujours neuves après 5 ans de voyage. Après avoir atteint Terrace Bay nous rebroussons chemin car nous devons sortir du parc avant le coucher du soleil.
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Nous redescendons jusqu’à Swakopmund où Jean Pierre a un petit
différent à régler avec le loueur de voiture. Nous y restons 2 jours car nous
devons aller acheter le permis pour le désert du Namib, donner notre linge à
laver et réapprovisionner pour être en autonomie les quelques jours qui vont suivre.
Nous avons du plaisir à re parcourir et à faire découvrir le désert du Namib Naukluft. Nous nous arrêtons sur un parking, point de départ d’une boucle de randonnée parmi des rochers joliment sculptés par l’érosion. Le chemin est fléché mais nous n’avons aucune indication sur le kilométrage ni sur le temps nécessaire pour effectuer ce tour et nous voilà partis pour 3h30 de marche sous un soleil de plomb.
Le soir nous faisons un bivouac au pied de grosses formations granitiques arrondies que nous gravissons pour le coucher du soleil.
Le lendemain nous arrivons sur une aire de camping accueillis par des dizaines d’écureuils et de tisserands qui ont leur nid HLM dans un arbre un peu plus loin.
Une girafe s’approche peu avant le coucher du soleil, Alain se déplace afin de la photographier sur fond de soleil couchant, heureux d’enfin pouvoir réaliser ces clichés dont il avait l’idée depuis que nous sommes en Afrique.
Nous nous dirigeons maintenant vers les dunes de Sossusvlei.
Nous nous arrêtons au camping de l’entrée du parc et nous
nous accordons un après-midi de repos pour digérer les centaines de kilomètres
de piste en tôle ondulée que nous venons de parcourir.
Le lendemain matin, lever à 5H30 afin d’arriver à temps à la dune 45 (45km de l’entrée du parc) pour la gravir et assister au lever de soleil depuis son sommet. Les couleurs et les ombres changeantes selon l’incidence du soleil sont de toute beauté.
Après un petit déjeuner au pied de la dune nous reprenons la route goudronnée jusqu’au km60 où nous dégonflons les pneus pour continuer sur 5 km de piste sablonneuse. Nous nous garons en face de la dune la plus haute de Sossusvlei (350m). Forts de nos échauffements matinaux sur la dune 45, nous partons pour son ascension. Une heure d’efforts après, la récompense est là avec une vue à 360° sur une mer de dunes. Alors que nous l’avions grimpée par une crête, nous la dévalons par sa ligne de plus grande pente pour arriver à son pied sur la « Dead Vlei » (vallée morte) dont le sol blanc de boue séchée et craquelée , agrémenté d’acacias morts datés de 500 ans, tranche avec le sable abricot se détachant sur le ciel bleu.
Le soir nous décidons d’aller voir le coucher du soleil depuis le sommet d’une dune à seulement 5 km du camping. Arrivés un peu trop tard au pied de celle-ci, nous en entamons l’ascension alors que le soleil décline et seul Alain trouvera l’énergie pour en atteindre le sommet.
Le séjour de Jean Pierre et Caroline touche à sa fin. Nous nous quittons le lendemain de notre sortie de Sossusvlei, eux partant vers le nord pour retourner sur Windhoek, et nous vers le sud pour rejoindre l’Afrique du Sud d’où nous comptons embarquer Vagabond pour son retour en Europe. Bien sûr nous avions déjà vu tous ces sites exceptionnels, mais nous avons eu un grand plaisir à les revoir avant notre départ d’Afrique, tout en partageant avec Jean Pierre et Caroline d’agréables moments
Nous entrons au Botswana par
Francistown, où nous nous arrêtons pour remplir notre bouteille de gaz puis
laissons passer le week-end pour nous rendre à l’office national des parcs afin
de réserver des campings à l’intérieur des parcs du central Kalahari et du
Kgalagadi transfrontier. Démarche vaine car tout est complet.
Nous décidons alors d’aller dans le Makgadikgadi célèbre pour ses grands « pans », grandes étendues parfaitement plates (le Sua Pan où nous nous rendons fait 175 km de long sur environ 50 km de large), inondées à la saison des pluies et que l’on peut traverser en voiture lorsqu’elles sont asséchées en roulant sur une croûte de sable et de sel.
dav
L’année dernière nous y étions déjà allés, nous arrêtant sur l’île de Kubu , nous choisissons cette fois celle de Kukonje, plus à l’écart des circuits touristiques. En fin d’après-midi, après une cinquantaine de kilomètres de piste sablonneuse sans rencontrer âme qui vive nous arrivons à l’entrée du pan. Nous nous engageons en direction de l’île que l’on aperçoit au loin mais le pan n’est pas tout à fait asséché, nos roues s’enfonçant de plus en plus . Nous retournons sur le terrain sec pour un bivouac seuls au monde sous les millions d’étoiles.
Le lendemain nous nous lançons dans la traversée en gardant une bonne vitesse malgré des glissades et parvenons jusqu’à l’île, Vagabond alourdi de quelques centaines de kilos de boue. Nous nous enregistrons auprès des 2 gardiens, seules personnes sur l’île. Les derniers campeurs à être venus dataient de 15 jours et les précédents de 7mois ! Nous nous installons pour 2 jours sous un gros baobab afin de profiter pleinement de cet endroit exceptionnel, seuls sur cette île que nous parcourons à pied puis Alain en fait le tour à vélo.
Nous prenons une bonne route
goudronnée en direction du central Kalahari, route que nous devons quitter à
l’approche de Orapa car cette ville est le centre d’une importante mine de
diamants dont l’accès est réservé à ses employés.
Arrivés à l’entrée du parc national du central Kalahari, nous tentons notre chance pour obtenir une place de camping malgré le scepticisme des Sud-Africains présents qui ont réservé un an à l’avance. Coup de chance il en reste une que nous nous empressons de réserver. C’est ainsi parti pour 2 jours à sillonner les pistes de sable ocre orangé à l’affut des prédateurs. Le premier est un beau lion en pleine sieste digestive à l’ombre d’un buisson épineux du bord de la piste. Nous nous arrêtons à 3 m de lui et pouvons le contempler plus d’une heure pendant que nous prenons notre repas de midi, ceci sans le perturber le moins du monde.
Nous rencontrons aussi gnous, girafes, un grand nombre d’oryx et de springboks.
Nous faisons une halte à Ganzhi dans un camping qui propose une marche dans le bush avec les San. Ces bushmen qui vivaient de chasse et de cueillette se sont vu confisquer leurs territoires et interdire de chasser, ce qui les laisse dans le dénuement le plus total. Certaines tribus se sont converties au tourisme en donnant des représentations de comédiens : tir à l’arc, allumage du feu en frottant deux bouts de bois, explications sur les plantes médicinales et celle qu’ils utilisent comme savon… Bien que ce ne soit pas dans l’esprit de notre voyage, nous avons fait cette sortie surtout pour apporter notre contribution à ce groupe.
Herbe (savon)
Nous pénétrons plus profondément dans le grand désert du Kalahari à nouveau par une belle route goudronnée en ligne droite sur près de 300km. Les paysages sont superbes avec toujours ce sable ocre qui nous entoure et la circulation quasi inexistante. Sur quelques kilomètres, les bas-côtés sont élargis pour servir de piste d’atterrissage de secours !
Arrivés à Kang, nous quittons le goudron pour 200km de pistes pour atteindre le Kgalagadi Transfrontier ( à cheval sur la frontière Botswana/Afrique du Sud), à sa section de Mabuasehube et là aussi on nous accepte pour une nuit, ce qui est parfait pour nous car cela nous laisse 2 jours pour le visiter.
Le lendemain après avoir vu un serpent de taille respectable traverser la piste nous passons tout près d’un léopard et de son petit, que nous surprenons en train de jouer ensemble.
Nous allons maintenant tout au sud du Botswana longer la frontière avec l’Afrique du Sud.
Après avoir franchi la frontière, nous entrons dans le Transfrontier Parc du côté Sud-Africain et là encore nous obtenons une place dans un camping à Nossob( Françoise avait vu sur leur site qu’il restait une place mais n’avait pas pu réserver).
Dès notre entrée nous voyons une hyène qui transporte sa proie. Un peu plus loin , nous assistons à la capture d’un écureuil par un chat sauvage africain (environ 5 fois la taille d’un chat domestique), les suricates au garde à vous nous font une haie d’honneur.
Le jour d’après, nous apercevons une lionne qui va se coucher à l’ombre d’un buisson ,puis au creux d’un arbre un petit chat sauvage.
En soirée c’est un guépard qui attire notre attention à une vingtaine de mètres de la piste. Il se prélasse à quelques mètres de sa proie (un springbok) dont il s’est repu au vu de son ventre. Nous attendons qu’il se lève pour aller prendre son dessert, moment dont il profite pour nous gratifier d’un magnifique sourire.
Après un passage à Upington, au bord de la rivière Orange, pour nous réapprovisionner, nous suivons le cours d’eau, le plus long d’Afrique du Sud avec ses 1800km, qu’accompagne cet étonnant ruban de verdure qui tranche dans cet environnement désertique. L’irrigation a permis la viticulture ainsi que la plantation d’arbres fruitiers !
Nous allons jusqu’aux chutes d’Augrabies où nous partons randonner au cœur du canyon jusqu’à Arrow point (presqu’île entre 2 bras de l’Orange river) puis sur le « dassie trail »(chemin du Daman des rochers).
A Pella, nous prenons une belle piste qui nous amène au bord de la rivière Orange où nous bivouaquons.
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Le lendemain nous empruntons une piste 4×4 qui longe la rivière à travers de superbes montagnes d’une extrême aridité.
Au bout d’une vingtaine de km, nous arrivons en vue de plantations de palmiers dattiers de la magnifique ferme de Klein Pella, avec un camping sur pelouse et piscine. Nous nous y installons et Alain profite de ce beau cadre pour remplacer les 4 jeux de plaquettes de freins de Vagabond.
Nous apprenons que nous sommes dans la plus grande plantation de dattes de l’hémisphère Sud. Ils produisent 450t par an de la variété géante Medjool. Après dégustation, nous en achetons 2kg. Elles ont été cueillies le mois dernier et n’ont subi aucun traitement, juste lavées avant d’être mises en chambre froide. Nous faisons une sortie sympa à VTT (pour nous dégourdir un peu les jambes, car nous ne faisons pas beaucoup de sport) parmi les vignes et les palmiers.
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Nous ré-entrons en Namibie car nous devons tranquillement nous
rapprocher de Windhoek où nous allons accueillir Jean Pierre et Caroline, frère
et nièce de Françoise, qui vont arriver le 19 Mai et vont nous accompagner en
voiture de location pendant 3semaines.
Ce dernier mois, nous avons
roulé 3670km presque exclusivement dans le désert du Kalahari et nous avons été
comblés tant par les paysages que par les animaux que nous y avons rencontrés.
Nous nous étions donnés rendez-vous avec nos amis voyageurs Nathalie et Jean, arrivés à Walvis Bay 2 mois après nous, car nos itinéraires se croisaient. Nous avions choisi de le faire au camp, toujours en cours d’aménagement, de Luc le français que nous avions rencontré l’année dernière.
Nous entrons en Namibie par Katima, tout au bout de la bande de Caprivi et en profitons pour faire remplacer nos pneus qui en avaient bien besoin après 50000 km dont un bon tiers de maltraitance sur des pistes avec des cailloux coupants et 0 crevaison malgré les grosses épines d’acacias sur lesquelles nous avions dû rouler.
C’est avec plaisir que nous retrouvons Nat et Jean à Kongola sur le terrain de Luc au bord de la rivière Kwando.
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Le lendemain, Luc nous rejoint et nous emmène à nouveau sur son bateau.
Nous passons très près d’hippopotames et de nénuphars en fleurs puis rentrons au coucher de soleil.
Nous retournons tous sur Katima où Luc habite. Nous y restons 3 jours sur un camping en bord du Zambèze, toujours en compagnie de nos amis. Le dimanche Luc, sa femme Esther et leur fille Albertina se joignent à nous pour des grillades dans une ambiance sympathique.
Durant cette semaine passée en la compagnie de Nat et Jean, nous avons
trouvé très agréable de se sentir sur la même longueur d’onde pour de longues
discussions autour d’une bière ou d’un pastis!
Nous repartons maintenant seuls pour traverser la pointe nord du Botswana et rejoindre le Zimbabwe. Nous en profitons pour passer par le parc national Chobe River où nous voyons la faune sauvage habituelle , dont un lion pendant sa sieste.
Nous entrons au Zimbabwe et nous nous arrêtons de nouveau aux chutes Victoria, pour aller les voir avec un peu moins de débit que lors de notre précédent passage et donc avec une meilleure visibilité, néanmoins la rumeur et les embruns sont toujours spectaculaires.
Plus au sud, nous visitons le parc national Hwange, la piste d’accès passe à côté d’immenses mines de charbon, richesse de cette région, puis s’enfonce dans la savane. Dans le parc les pistes sont irrégulièrement entretenues mais nous nous délectons à nouveau de la vue des animaux sauvages. Notre bivouac au bord du lac de Masuma est un régal, nous assistons à un joli coucher de soleil puis au lever de la pleine lune. Les hippos et crocos sont en grand nombre dans le lac et de nombreux éléphants viennent s’y abreuver.
Le lendemain nous allons à la ville de Hwange pour réapprovisionner en nourriture et en gasoil. Déjà pour la nourriture le choix est très limité, mais pour le gasoil les 3 stations-services de la ville n’en n’ont plus. Alors que nous étions dubitatifs sur un parking nous sommes approchés par Dennis qui nous dit beaucoup aimer Vagabond puis nous demande où nous comptons dormir car la ville n’est pas du tout touristique et n’a ni lodge ni camping. Nous lui disons que ce n’est pas ce qui nous préoccupe mais que c’est le manque de gasoil. Il nous explique alors que c’est habituel et se renseigne par les réseaux sociaux pour avoir les dates de livraison du carburant. L’une des stations doit être approvisionnée le lendemain. Il nous invite alors à venir nous garer à côté de sa maison et à profiter des facilités en nous laissant la porte ouverte. Dennis est sud- africain employé par la mine dans le social et vit ici 3 semaines par mois en colocation dans une résidence de la mine. Il nous invite à manger et voilà Françoise à préparer dans leur cuisine une omelette-bacon-oignon-chou- fleur… Merci à eux. Le lendemain nous allons nous mettre à la queue à la station-service qui a bien été livrée mais nous devons payer cash en dollars US avec un change à 3.
Nous commençons à comprendre que l’économie s’est encore détériorée par
rapport au passage de Nat et Jean quelques mois auparavant qui avaient pu payer
par carte bancaire alors qu’on nous la refuse maintenant car c’est une carte
internationale. Même les banques n’ont plus de dollars US. Les locaux
utilisent beaucoup le payement Ecocash par téléphone mais nous ne pouvons
alimenter la carte Sim car nous n’avons pas assez de liquidités.
Nous ne sommes pas rentrés au Zimbabwe avec assez de dollars US qui nous auraient permis de changer au noir pour des dollars Zimbabwéens au taux de 4,2.
Pour les règlements nous avons dû être vigilants car certains commerçants peu scrupuleux (une minorité)
nous proposaient le payement par carte bancaire mais la somme nous aurait été
débitée en dollars US, le dollar zimbabwéen n’étant pas reconnu
internationalement.
Le plein fait, nous repartons en direction du lac Kariba, une des plus grandes retenues d’eau artificielles du monde. Le Zambèze fait frontière avec la Zambie où la chaine de montagnes du même nom longe le fleuve et le lac.
Du côté du Zimbabwe où nous sommes, nous roulons dans des plaines parsemées de villages aux huttes joliment décorées, construites autour de places en terre battue parfaitement ratissées et propres, souvent entourées de petits champs de maïs. Nous retrouvons les gros baobabs et profitons de l’ombre de l’un d’eux pour fêter l’anniversaire de notre arrivée en Afrique.
Nous arrivons à Kariba au bout du lac et allons jusqu’au barrage qui fait frontière avec la Zambie, puis nous nous installons dans un camping avec piscine et terrain ouvert sur le lac. Les éléphants viennent parfois, pour preuve les traces trouvées sur notre emplacement. Le lendemain alors que nous nous baignons 2 éléphants sont arrivés pour aller se rafraîchir dans le lac puis ce fut le tour des zèbres.
Nous nous rendons tout au nord du pays pour visiter le parc de Mana Pools, coincé entre la Zambie au nord et le Mozambique à l’est. La piste, avec sa sévère tôle ondulée, nous oblige à rouler très lentement et nous avons tout loisir pour admirer les baobabs.
Dans le parc nous apprécions toujours autant de voir la faune africaine et de nombreux oiseaux. De plus, nous approchons pour la première fois les Lycaons ici appelés « African Wild dogs ou Painted Dogs » auxquels viennent se mêler 2 hyènes.
Un bivouac dans le parc au bord du Zambèze nous permet d’apprécier un beau lever de soleil, entourés d’Impalas.
A Harare, la capitale, nous essayons à nouveau de sortir des dollars US
mais les banques n’en ont toujours pas. Nous décidons donc d’écourter notre
visite du pays en zappant la partie Est proche du Mozambique, décision d’autant
plus facile à prendre que le cyclone Idai qui a dévasté le mois dernier le
Mozambique a aussi fait plus de 150 morts dans cette région du Zimbabwe.
Harare accueille chaque année un festival international de l’art et de nombreux sculpteurs s’y sont établis. Nous allons dans la banlieue , à Chapunga Village, où quelques artistes tailleurs de pierres se sont regroupés et exposent leurs créations d’art Shona devant leurs ateliers où nous les voyons œuvrer. Nous leur achetons pour 10$ une petite sculpture.
Nous décidons de retourner au Botswana en passant par Masvingo pour visiter les ruines de « Great Zimbabwe » , la plus grande ville de pierres sèches jamais construite au sud du Sahara. Elle a été pendant des siècles la résidence des rois et c’est elle qui a donné son nom au pays. Nom qui vient du Shona « Zimba dza mabwe » (maisons de pierres). Le début de la construction du site est estimé au 12ème siècle et se serait prolongée jusqu’au 15ème siècle date à laquelle la ville abritait environ 20 000 personnes. A lui seul le mur du grand enclos a nécessité la taille dans les rochers de granits de plus d’un million de briques !
Sur le parking du site, nous rencontrons 2 couples de français étonnés de voir un véhicule immatriculé en France. Ils sont enthousiastes quand nous leur résumons notre voyage. Jacques, directeur de l’alliance Française à Harare sera bientôt retraité et envisage de parcourir l’Afrique avec sa femme dans le même style de véhicule, le moment venu. Les plus jeunes, Floriane et son mari sont enseignants à Harare et vivent en Afrique depuis plusieurs années. Les discussions vont bon train pendant plus d’une heure puis nous leur faisons part de nos problèmes d’argent. Jacques nous propose spontanément de nous laisser les 160$ qu’il a sur lui, argent que nous lui rendrons par l’intermédiaire de son confrère de Bulawayo, une ville à 270 km d’ici que nous devrons traverser pour nous rendre au Botswana ( leur statut de résident et leur réseau leur donnent la possibilité de retirer de l’argent avec notre carte). Bel exemple de solidarité entre expatriés qui nous a touchés. Merci à eux. Nous sommes désolés de ne pas avoir eu la présence d’esprit de noter leur nom. Cet argent en poche nous permet de ne pas nous précipiter pour sortir du pays.
Nous nous rendons à Bulawayo, ancienne ville coloniale, pour nous acquitter de notre dette
puis en profitons pour aller au sud de la ville faire la visite du parc national de Matobo. Les empilements granitiques sont spectaculaires et le parc offre de beaux paysages mais sa partie nord réservée aux safaris nous a déçus car nous n’y avons vu aucun animal. Un autre attrait de ce parc est la visite de grottes ornées de dessins rupestres. Nous atteignons celle du rhino blanc après une courte marche mais les dessins sont assez peu visibles. Le lendemain nous partons pour une randonnée vers la grotte Nanke que nous devons atteindre après 6 km. Le parcours dans les rochers de granit, bien fléché sur les 4 premiers kilomètres entre dans un endroit de végétation plus dense et il nous est impossible de continuer, n’arrivant plus à trouver les flèches. Nous rebroussons chemin déçus de n’avoir pu aller jusqu’au bout car cette grotte serait la plus belle du Zimbabwe. Il reste tout de même une belle randonnée dans la nature intacte et la rencontre avec les babouins.
Ce parc aux pistes mal entretenues et aux installations sanitaires défectueuses est à l’image de la crise économique du pays. Dans les villes les queues aux rares stations-service approvisionnées sont impressionnantes (plusieurs heures ou jours, surtout pour l’essence un peu moins pour le gasoil) et celles des campagnes sont souvent fermées ou abandonnées.
Malgré cela la population est attachante. Tout au long des routes, hommes
femmes et enfants nous saluent avec de grands gestes et de grands sourires,
visiblement contents d’accueillir des
visiteurs. Dans d’autres circonstances nous serions restés plus longtemps ici.