OUGANDA

27/12/2018 au 26/01/2018

Notre entrée en Ouganda s’est faite rapidement. Seul le remplissage du carnet de passage en douane a été un peu laborieux. L’agent ne sachant pas du tout comment le faire, Alain a dû lui expliquer case par case comment le remplir. A la fin il n’a pas vu l’utilité de conserver la partie lui revenant de droit.

Dès notre arrivée nous sommes surpris par la variété d’oiseaux que nous rencontrons dans les paysages verdoyants.

Les plaines le long du lac Victoria sont toutes en rizières.

Les zébus sont ici pourvus de cornes impressionnantes.

Lors de nos arrêts, Vagabond sert fréquemment de perchoir aux oiseaux mais il est aussi apprécié par les singes ; peut-être est-ce dû à sa couleur …, à tel point que, alors que nous roulions sur une route goudronnée, un babouin s’est ostensiblement mis en travers de notre voie nous obligeant à stopper pour sauter sur notre capot et se faire conduire sur quelques centaines de mètres.

La ligne de l’équateur traversant l’Ouganda, nous repassons dans l’hémisphère nord pour nous rendre au parc de Murchinson Falls au nord-ouest du pays.

Mais avant nous approchons le lac Albert pour un joli bivouac sauvage sur les hauteurs du village de Kibiro. Nous jouissons d’une vue superbe sur le village, les sources d’eau chaude et bien sûr, sur le lac qui, la nuit venue, est constellé de milliers de lumières des lamparos des pêcheurs.

Cet endroit se mérite car pour y accéder nous avons dû, comme cela se répètera souvent en Ouganda, emprunter des pistes qui ont vite fait de se transformer en mono trace car utilisées uniquement par les nombreuses motos taxis ou à pieds. Les routes ne sont goudronnées que sur quelques axes principaux, ceux-là même que nous essayons d’éviter, et nous roulons donc essentiellement sur des pistes.

Depuis notre camp du parc de Murchison Falls, au bord du Nil, nous partons en bateau pour remonter le fleuve jusqu’au bas des chutes  tout en profitant du spectacle de la vie sauvage. Le lendemain c’est avec Vagabond que nous allons voir ces mêmes chutes depuis le haut.

Nous nous sentons maintenant vraiment au cœur de l’Afrique noire et nous nous plaisons à traverser l’Ouganda profond.

L’activité principale est la corvée d’eau, chaque village ayant sa pompe où se pressent des files d’habitants avec leurs bidons jaunes.

Nous traversons des champs de coton, des plantations de caféiers et de thé ainsi que d’innombrables bananiers.

A Masindi nous partons avec un guide dans la forêt de Budonga à la recherche des chimpanzés. Après une bonne marche nous en trouvons et restons une heure à les observer. Quel beau spectacle nous ont offert ces primates à la stature impressionnante et au comportement si proche des humains ! Ce sont d’ailleurs eux qui ont le plus grand pourcentage de gènes en commun avec nous (98,7°/° )

Nous remontons à la pointe nord-est du pays enclavée entre le Kenya et le Sud Soudan pour visiter le parc de Kidepo. Là, nous retrouvons les plaines de savane sèche avec leurs lots d’éléphants, girafes, zèbres, antilopes, mais surtout de buffles dont une horde va nous causer une montée d’adrénaline.

Le camping dans le parc n’étant pas clôturé et paraît-il fréquenté par les lions, un garde armé est venu passer la nuit dans sa tente à coté de nous.

Les chutes d’eau nous attirent toujours autant. Nous allons donc à Sipi, ville réputée pour ses 4 cascades. Nous allons randonner une demi-journée dans la forêt pour les découvrir.

De retour près du lac Victoria, nous rejoignons Jinja, ville considérée comme la source du Nil par toutes les instances touristiques d’Ouganda. En effet le lac Victoria se déverse ici dans le Nil Victoria. D’autres pays se disputent cette appelation, car chez eux se trouvent aussi des sources d’affluents du Nil.

Les chinois sont venus ici construire un joli pont au-dessus du fleuve dont la modernité tranche avec le reste des infrastructures.


Accompagnés d’un guide nous partons dans la forêt de Mabira où nous voyons beaucoup d’oiseaux, de singes et apprenons un tas de choses sur les plantes et les arbres de cette forêt.

Une autre balade à côté de Fort Portal nous permet de découvrir encore d’autres oiseaux.

Vers Katunguru, nous sommes en pleine région volcanique et nous visitons plusieurs lacs de cratère où les buffles viennent profiter des vertus curatives de l’eau salée et sulfureuse.

Nous entrons maintenant dans le parc Queen Elisabeth et nous rendons dans le secteur d’Ishasha qui doit sa renommée aux lions qui grimpent dans les arbres, plus exactement dans les figuiers qui sont ici énormes. Il n’y a que 2 endroits au monde où les lions se comportent ainsi, l’autre étant en Tanzanie. Les études menées attribuent cette particularité au fait qu’ils se mettraient ainsi à l’abri des nombreux parasites qui peuplent les sols humides . Quant au choix du figuier, c’est qu’il s’évase assez bas et que son écorce tendre leur permet de planter leurs griffes  pour y grimper. Nous avons eu la chance d’en débusquer un dans un arbre ainsi qu’un couple à terre.

Pour un repas de midi, nous nous écartons de la route par un chemin et nous nous arrêtons sur une esplanade en face d’une maison. Nous allons demander si nous pouvons y rester et sommes accueillis par Francis l’instituteur du village ravi d’avoir affaire à des français. Nous l’invitons à partager notre repas puis il tient à nous présenter sa femme et sa maison, nous échangeons nos adresses et il nous promet de nous écrire avec l’idée d’essayer de faire parrainer son meilleur élève par Sophie car nous lui avions dit qu’elle est aussi instit….

L’Ouganda est le pays où nous avons eu le plus de mal à nous approvisionner, les supermarchés étant quasiment inexistants et les petits commerces proposant invariablement les mêmes produits basiques. C’est sur les étals de bord de route souvent à même le sol, que nous avons pu nous procurer quelques légumes et fruits.

Après les oiseaux, l’espèce animale la plus représentée en Ouganda est celle des primates. Nous en avons découvert une variété que nous ne soupçonnions pas : du petit vervet peu farouche à l’imposant chimpanzé en passant le gris au poil ébouriffé, le colobus rouge ougandais, le singe à queue rouge, l’élégant colobus noir et blanc, le trapu babouin, le singe de l’hoest à la barbe blanche etc…Le principal absent à nos observations est le gorille des montagnes. Il est fortement protégé et on ne peut le rencontrer que dans quelques montagnes dont l’accès se fait avec un guide et après achat d’un permis à 600 US$ par personne pour un temps d’observation limité à 1 h, ce qui a été dissuasif pour nous.

Une fois de plus, nous avons constaté que moins le pays est touristique, plus les gens sont avenants, pas encore pollués par le tourisme de masse.

Nous nous dirigeons maintenant vers le Rwanda.