NAMIBIE 3

08/05 au 09/06

Nous entrons pour la troisième fois en Namibie en traversant la rivière Orange, seul cours d’eau non asséché que nous ayons rencontré sur les 8000 km parcourus dans les déserts du Kalahari puis du Namib.

Pour remonter sur Windhoek nous empruntons la même route que l’année dernière et en profitons pour retourner sur quelques bivouacs que nous avions appréciés :

Ai-Ais, au débouché du Fish River canyon puis sur le flan du volcan Brukarros

et enfin au lac du barrage Hardap. Cette année la  saison des pluies n’a pas amené son quota d’eau (65mm au lieu des 150 mm de moyenne annuelle) ; la Fish River est à sec et le niveau du lac de Hardap est très bas.

Nous sommes heureux de retrouver Jean pierre et Caroline à l’aéroport de Windhoek où ils récupèrent leur voiture de location puis nous entamons notre remontée vers Etosha. Nous nous arrêtons au camping du parc du Waterberg, au pied de la montagne et partons randonner parmi les blocs granitiques jusqu’à son sommet. Du bord du plateau nous profitons d’une belle vue sur les plaines qui paraissent sans fin.

Le lendemain matin lever à 5h30 pour rallier en « papamobile » le plateau sablonneux en espérant voir buffles et rhinocéros. Nous restons un peu sur notre faim car nous ne voyons que les buffles et furtivement 2 Elands du Cap.

Nous restons 5 jours à Etosha à parcourir le parc d’Est en Ouest. Ci- dessous en photos les animaux que nous y avons vus.

Le troisième jour nous avons la chance de voir 8 lions d’un coup ! 2 mâles , 3 femelles et 3 lionceaux. Bien qu’ils aient tous des ventres énormes ils nous font le spectacle en venant tour à tour boire dans la flaque en face de nous, à notre plus grand plaisir.

Le soir au trou d’eau du camp de Halali, nous voyons 2 rhinocéros noirs et un troupeau d’éléphants parmi lesquels se trouve un très jeune mâle qui se prend pour un gros macho et réussit à intimider les rhinos en leur fonçant dessus. Ce spectacle nous a bien fait rire.

Le jour suivant nous voyons des rhinocéros blancs.

Le dernier jour à Etosha, nous avons la chance de voir 2 lionnes dès le lever de soleil.

Après un passage par une forêt pétrifiée dans le Damaraland, nous prenons la direction de la Skeleton coast.

De loin nous repérons la bordure océanique à l’épaisse brume qui s’y forme par la rencontre de l’air chaud du désert avec l’air froid de l’océan. Veste polaire et coupe-vent sont ici de rigueur.   Nous remontons la côte près des dunes par une piste qui, bien que réservée aux 4X4, est très roulante…jusqu’à ce que nous nous retrouvions face à une section de 150m de sable mou ramené par le vent. Alain tente un passage en force en 2 roues motrices et cela se solde par notre 1er plantage. Un petit pelletage, l’enclenchement du 4X4 et la pression ad hoc auraient suffi à sortir, mais Alain a voulu inaugurer nos plaques de désensablage, toujours neuves après 5 ans de voyage. Après avoir atteint Terrace Bay nous rebroussons chemin car nous devons sortir du parc avant le coucher du soleil.

Nous redescendons jusqu’à Swakopmund où Jean Pierre a un petit différent à régler avec le loueur de voiture. Nous y restons 2 jours car nous devons aller acheter le permis pour le désert du Namib, donner notre linge à laver et réapprovisionner pour être en autonomie  les quelques jours qui vont suivre.

Nous avons du plaisir à re parcourir et à faire découvrir le désert du Namib Naukluft. Nous nous arrêtons sur un parking, point de départ d’une boucle de randonnée parmi des rochers joliment sculptés par l’érosion. Le chemin est fléché mais nous n’avons aucune indication sur le kilométrage ni sur le temps nécessaire pour effectuer ce tour et nous voilà partis pour 3h30 de marche sous un soleil de plomb.

Le soir nous faisons un bivouac au pied de grosses formations granitiques arrondies que nous gravissons pour le coucher du soleil.

Le lendemain nous arrivons sur une aire de camping accueillis par des dizaines d’écureuils et de tisserands qui ont leur nid HLM dans un arbre un peu plus loin.

Une girafe s’approche peu avant le coucher du soleil, Alain se déplace afin de la photographier sur fond de soleil couchant, heureux d’enfin pouvoir réaliser ces clichés dont il avait l’idée depuis que nous sommes en Afrique.

Nous nous dirigeons maintenant vers les dunes de Sossusvlei.

Nous nous arrêtons au camping de l’entrée du parc et nous nous accordons un après-midi de repos pour digérer les centaines de kilomètres de piste en tôle ondulée que nous venons de parcourir.

Le lendemain matin, lever à 5H30 afin d’arriver à temps à la dune 45 (45km de l’entrée du parc) pour la gravir et assister au lever de soleil depuis son sommet. Les couleurs et les ombres changeantes selon l’incidence du soleil sont de toute beauté.

Après un petit déjeuner au pied de la dune nous reprenons la route goudronnée jusqu’au km60 où nous dégonflons les pneus pour continuer sur 5 km de piste sablonneuse. Nous nous garons en face de la dune la plus haute de Sossusvlei (350m). Forts de nos échauffements matinaux sur la dune 45, nous partons pour son ascension. Une heure d’efforts après, la récompense est là avec une vue à 360° sur une mer de dunes. Alors que nous l’avions grimpée par une crête, nous la dévalons par sa ligne de plus grande pente pour arriver à son pied sur la « Dead Vlei » (vallée morte) dont le sol blanc de boue séchée et craquelée , agrémenté d’acacias morts datés de 500 ans, tranche avec le sable abricot se détachant sur le ciel bleu.

Le soir nous décidons d’aller voir le coucher du soleil depuis le sommet d’une dune à seulement 5 km du camping. Arrivés un peu trop tard au pied de celle-ci, nous en entamons l’ascension alors que le soleil décline et seul Alain trouvera l’énergie pour en atteindre le sommet.

Le séjour de Jean Pierre et Caroline touche à sa fin. Nous nous quittons le lendemain de notre sortie de Sossusvlei, eux partant vers le nord pour retourner sur Windhoek, et nous vers le sud pour rejoindre l’Afrique du Sud d’où nous comptons embarquer Vagabond pour son retour en Europe. Bien sûr nous avions déjà vu tous ces sites exceptionnels, mais nous avons eu un grand plaisir à les revoir avant notre départ d’Afrique, tout en partageant avec Jean Pierre et Caroline d’agréables moments

Pour marque-pages : Permaliens.

4 réponses à NAMIBIE 3

  1. Patrick et Laurence dit :

    Encore nous !
    Je rectifie : MAIS QUE C’EST GRANDIOSEMENT BEAU !
    Bravo pour les photos de la girafe dans le coucher du soleil : Alain tu es trop fort ! Et pour avoir seul grimper la fin de la dune ! Et pour n’avoir pas utilisé les plaques en 5 ans ! Etc…
    Françoise ne sois pas jalouse : vous formez un super couple d’aventuriers qui nous régalent de vos visites, commentaires et photos à tous deux : MERCI encore. On a hâte de vous revoir en chair et en os et d’entendre raconter vos aventures…
    Gros bisous. Bon retour.

  2. Lénou dit :

    Ces photos d’animaux en liberté sont toujours aussi belles. J’adore voir ces éléphants qui malgré leur lourdeur semble légers en même temps et ces photos de girafes au soleil couchant…wouah!!!
    Vous devez avoir des abdos et des jambes en béton avec ces ascensions…Plus de graisses, que du muscles….
    Et ces dunes…impressionnant contraste de couleurs…Merci encore pour tout…Bisous

  3. Jean-Pierre dit :

    Et encore un grand bravo à Alain pour ses photos de la girafe dans le soleil couchant!
    Quelles sont belles! Digne d’un pro des magazines de reportage animalier.
    Agrandies, elles vont te payer le voyage

  4. Jean-pierre saiz dit :

    Ce fut trois semaines « dépaysantes ». On a beau voir des images à la télé, rien ne vaut la sensation desséchante du vent sur la peau, la beauté de ces animaux sauvages en toute liberté, le graphisme magnifique des zèbres et des oryx, l’impressionnante fascination à admirer la tranquillité des éléphants (quoique quand ils passent à 10m de votre véhicule, vous serrez les fesses) la légèreté des springboks et des girafes, la sécheresse minérale des paysages namibiens à perte de vue…et le froid surprenant des nuits. Merci à vous deux de nous avoir guidés et fait apprécier ce magnifique pays malheureusement en proie à une sécheresse terrible qui va le forcer à vendre un millier d’animaux pour leur éviter une mort certaine.

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