MOZAMBIQUE

Nous entrons au Mozambique par la ville éminemment touristique de Ponta Do Ouro, station balnéaire connue pour ses centres de plongée, située au fond d’une belle baie de sable fin. Nous faisons nos premiers achats sur le marché animé et avons quelques difficultés à nous faire comprendre car ici la langue est le portugais.


Arrivés à Ponta Malongane, Alain trouve les bonnes conditions pour faire du kite.


En entrant dans la réserve de Maputo nous retenons un camping en bord de mer pour une nuitée. Un plan succint nous est donné mais les repères sur le terrain n’existent plus et nous roulons des heures sur des pistes sablonneuses en ne voyant que quelques animaux, dont 3 éléphants, et ne rencontrant aucun véhicule.

Quand enfin nous nous repérons nous sommes très près du camp mais une grosse branche trop basse nous empêche d’atteindre notre but. Nous repartons donc et décidons de nous arrêter pour la nuit en camping sauvage, c’est alors que nous arrivons, au sommet d’une butte, chez d’improbables habitants ! Une famille vit là, dans la précarité, isolée au milieu du parc. Le chef de famille parle un peu anglais et accepte que nous restions à côté de sa maison. Nous sommes bien sûr l’attraction pour les enfants à qui nous laisserons le lendemain matin le ballon que nous avions acheté pour nos petits enfants. Leurs sourires faisaient plaisir à voir.


A Catembe nous sommes interpellés par les occupants d’une voiture qui se porte à notre hauteur. Il s’agit de Didier, Jeanne et leurs trois enfants, des français installés à Maputo (capitale du Mozambique) et passionnés de voyage. Nous les suivons jusqu’à une plage où nous avons le plaisir de bien discuter. Jeanne travaille à l’ambassade de France et nous laisse son numéro de téléphone au cas où…
Nous mangeons dans un restaurant de plage et dormons sur leur parking, à 300m du ferry que nous devons prendre pour traverser la baie sur Maputo.

Le matin, alors que nous partons vers ce ferry,

nous sommes arrêtés pour un contrôle de police. Nous sentons tout de suite que nous avons affaire à des policiers véreux. Ils examinent tous nos papiers, nous font sortir les triangles et les gilets puis nous disent que nous devons payer une amende pour défaut de ceinture. Alain leur fait remarquer qu’aucun des conducteurs mozambicains ne la portent et qu’ils ne les arrêtent pas. De plus il leur dit qu’il était hors de question de payer sur place et qu’il voulait un reçu et leurs noms pour les transmettre au consulat, ce qui a eu pour effet immédiat de nous laisser repartir sans PV.

Nous traversons Maputo, ville grouillante de piétons dans des rues bordées d’immeubles modernes jouxtant des bâtisses coloniales vétustes.



Nous ne nous y attardons pas et nous rendons à Macaneta, petite ville de bord de mer avec une belle plage. C’est là que nous rencontrons Edgar et Marita, grands voyageurs suisses à bord de leur petit fourgon 4X4. Nous sympathisons et partageons une table au restaurant . Eux aussi remontent la côte Est, et il est probable que nous nous retrouverons

. 

A Zavora nous montons au sommet d’une dune par une piste abandonnée qui nous mène à un lodge désaffecté où nous nous installons pour la nuit. Le matin, lors d’ une promenade sur la plage, nous voyons des pêcheurs partir poser leurs filets, debout sur leurs petites embarcations à fond plat. Françoise profite de l’offre d’un pêcheur pour manger des huîtres à 9 h du matin !


A Praïa do Tofo, nous partons en excursion pour la journée à bord d’un bateau à voile traditionnel jusqu’à Ilha dos Porcos en louvoyant sur la lagune.

Bien que n’ayant pas d’eau douce et que quelques panneaux solaires, cette île est habitée et a sa « clinique » son « super marché », son école et 3 églises.


Sur le retour nous faisons du snorkeling (palmes,masque,tuba) au dessus de grosses étoiles de mer et quelques poissons mais la marée montante crée un courant si fort que nous ne sommes pas restés très longtemps dans l’eau.


La piste pour aller à Praïa do Barra est au pied de la mangrove, ce qui la rend praticable uniquement à marée basse. Nous nous installons dans un camping au bout de cette pointe de sable entre océan et lagune et retrouvons là Edgar et Marita. Nous apprécions le coucher de soleil à travers la mangrove.


A vilanculos, nous entrons dans un beau camping, nous mettre sous un gros baobab feuillu et fleuri.

C’est le point de départ pour les îles Bazaruto que nous atteignons en trois quarts d’heure à bord d’une vedette rapide.

Nous gravissons les spectaculaires grandes dunes pour jouir de points de vue de toute beauté sur l’environnement.

Après un bon repas sur la plage nous repartons pour faire du snorkeling au dessus des coraux parmi lesquels nagent des poissons multicolores.

Nous avons partagé le bateau avec quelques jeunes sympathiques backpackers de tous horizons (américains, espagnols, français, néerlandais, italien, portugais). De retour au camping ils nous invitent à nous joindre à eux pour manger sur la plage autour du feu où grille un gros poisson cuisiné par les pêcheurs locaux.


A Inhassoro, Alain peut à nouveau sortir en kite.

Le lendemain nous partons pour une balade sur l’ île Santa Carolina, cette fois avec une barque traditionnelle à moteur.

Après un bon repas servi sur la plage, nous faisons à nouveau du snorkeling parmi les poissons tropicaux mais nous n’arrivons à voir ni les grosses tortues ni les lamantins que nous avions aperçus du bateau.

Pour nous rendre à Caïa nous empruntons la route principale, la N1, surtout fréquentée par de gros camions qui l’ont complètement défoncée.

Nous parcourons ainsi plusieurs centaines de kilomètres à 20 km/h.


Nous retrouvons le fleuve Zambèze que nous avions vu en Namibie, puis aux chutes Victoria au Zimbabwe et le traversons par un pont à péage long de 2,5 km.


Nous passons maintenant à côté de hauts pitons rocheux puis arrivons à une large rivière à traverser.

Un bac rustique est amarré mais nous ne voyons personne à bord. Alain doit aller négocier le passage avec le capitaine à l’ombre d’un arbre. Ce bac à cable n’est pas motorisé et c’est à la force des bras que 3 hommes s’échinent sur une manivelle pour le faire avancer.

La piste que nous trouvons en face est encore en plus mauvais état que les précédentes, les nids de poule ayant cédé la place à de profondes ornières.

A l’entrée de la dernière ville avant la frontière avec le Malawi, nous sommes arrêtés par des policiers qui essaient à nouveau de nous racketter, nous affirmant que notre carte grise française n’est pas valable chez eux. Nous devons à nouveau hausser le ton, puis devant leur attitude bornée nous avons l’idée d’appeler Jeanne qui, parlant portugais, leur explique que nous sommes en règle et qu’elle est de l’ambassade. Ils nous laissent alors repartir.
Avec cet arrêt prolongé nous n’avons plus le temps d’arriver à la frontière car elle ferme à 18 h. Nous nous arrêtons dans un hameau et après avoir demandé au chef , nous nous installons devant chez lui pour la nuit.
Nous ne pensions pas que nos déboires avec la police du Mozambique allaient continuer le lendemain matin ! 2 policiers armés arrivent à moto et nous demandent de les suivre pour un contrôle de Vagabond devant leurs bureaux à quelques kilomètres de là. Nous refusons, d’autant plus qu’ils ne peuvent nous présenter leurs cartes professionnelles. Ils font alors venir un sous chef qui en a une mais nous refusons toujours de les suivre. C’est une nouvelle fois Jeanne qui, par téléphone, nous sortira de cette situation. Un grand merci à elle.
Et nous voilà repartis vers la frontière du Malawi.


Le Mozambique nous a offert des paysages superbes, d’autant plus que nous sommes au printemps et que les arbres sont en fleurs avec des couleurs éclatantes. Bougainvillés, jacarandas, flamboyants et même baobabs se sont parés de leurs plus beaux habits pour nous accueillir.

Les manguiers, dont l’ombre est très prisée, sont surchargés de mangues dont nous nous régalons.

Les piétons et les vélos envahissent les bas côtés des routes, même loin de toute localité.

Nous avons été bien accueillis par les mozambicains même si la barrière de la langue nous a empêchés de communiquer autant que nous l’aurions voulu, surtout dans les campagnes où l’anglais ni même le portugais ne sont parlés.