RWANDA 26/01 au 16/02/2019

Première surprise en entrant au Rwanda, c’est le premier pays où on roule à droite depuis 10 mois que nous sommes en Afrique. Nous constatons aussi qu’une bonne partie de la population parle le français car ce pays a été sous occupation belge de 1918 à 1960.

En entrant par le nord-ouest nous atteignons rapidement le Parc National des Volcans.

Nous nous rendons au bord  du lac Ruhondo d’où nous bénéficions d’une belle vue sur les volcans environnants  dont les sommets dépassent les 4500m.

Une randonnée nous amène au sommet du Mont Kabuye à 2643m d’altitude par un sentier escarpé. Notre manque d’entrainement se fait sentir  et nous décidons une journée de repos après ces 6 h de marche et 1000m de dénivelé.

Dans le Parc National des Volcans, nous choisissons une autre belle rando sur le flanc du volcan Bisoke pour aller sur le site que Dian Fossey avait choisi pour son immersion avec les gorilles. Après 2h de marche dans la forêt dense, en nous enfonçant parfois jusqu’à mi mollet dans la boue, nous atteignons le camp de recherche de Karisoke qu’elle avait établi à 3000m d’altitude. Il ne reste que quelques traces des bâtiments car le site a été pillé lors du génocide. C’est l’endroit où Dian Fossey a été assassinée puis enterrée à côté des sépultures des gorilles qu’elle avait aimés. Petite déception de n’avoir rencontré  aucun de ces animaux d’autant plus que nous sommes passés à 10m d’eux d’après des chercheurs rencontrés en chemin.

Nous quittons la région des volcans pour nous rendre à l’Est visiter le parc Akagera près de la frontière avec la Tanzanie. C’est le seul parc de savane du Rwanda et même si nous y avons vu relativement peu d’animaux, nous avons apprécié les paysages, particulièrement la vue à 360° sur les plaines et les lacs depuis le camping.

Ici les très nombreuses motos-taxis ne transportent qu’une seule personne et le casque est de rigueur. Encore plus nombreux sont les vélo-taxis très utilisés par les locaux mais aussi pour le transport de toutes sortes de marchandises. Les vélos « Project Rwanda »sont spécialement fabriqués pour permettre de transporter jusqu’à 3 personnes sur leur porte bagage rallongé et muni d’un coussin.

Nous traversons à nouveau le pays vers l’ouest pour rejoindre les bords du lac Kivu, frontière avec la République du Congo . A Kibuye, depuis notre bivouac en bord de lac, nous allons en bateau jusqu’à l’île Napoléon (nom donné pour sa forme rappelant celle de son chapeau), avec Erich et Majas des Suisses rencontrés en Ouganda . Nous accostons pour l’escalader jusqu’à son sommet d’où nous avons une belle vue sur le lac, ses îles et au loin la côte congolaise.

Au camping arrivent Wilbert et Marianne des hollandais voyageant avec leur camion Unimog. Wilbert pratiquant le VTT, ils se mettent d’accord avec Alain pour une sortie le lendemain.

Les voilà donc partis, malgré le temps orageux pour une ascension de 1000m de dénivelé sans le moindre replat. Au fur et à mesure de notre montée des gamins prenaient plaisir à nous accompagner à pied, même un unijambiste que nous n’avons pas distancé sur près d’un kilomètre ! l’orage qui grondait a fini par nous rattraper alors que nous arrivions à 2400m d’altitude, nous forçant à nous abriter sous une avancée de toiture où un enfant est venu nous rejoindre avec sa trottinette tout en bois.

Nous avions prévu (et oui ça nous arrive !) de rentrer au Burundi par la frontière au bord du lac Kivu mais depuis que nous sommes au Rwanda, nous avons rencontré de nombreuses personnes y vivant ou allant y travailler et toutes nous l’ont fortement déconseillé, la situation politique étant très mauvaise et la corruption ainsi que la criminalité ayant récemment fortement augmenté. Nous renonçons donc à visiter ce pays. Après un dernier bivouac au bord du lac, à Gatare, nous repartons à travers les montagnes et le parc national de Nyungwe avec ses superbes forêts où nous avons pu voir quelques singes sur le bord de la route. 

Nous nous arrêtons à Huye pour visiter le Musée National Ethnographique du Rwanda, qui présente d’intéressantes expositions d’objets de la vie quotidienne passée des rwandais.

A Kigali, la capitale, nous visitons l’impressionnant mémorial du génocide et en ressortons très émus.

Nous reprenons maintenant la direction de la Tanzanie.

Chaque jour les routes que nous avons parcourues étaient toutes en montagnes russes entre  1500 et 2500m d’altitude( ce n’est pas pour rien que le Rwanda est aussi appelé le pays aux mille collines) à travers les paysages verdoyants de la forêt équatoriale, des vallons plantés de caféiers, de théier s et de bananiers ainsi que des rizières des plaines.

Le Rwanda nous a impressionnés par la propreté de l’environnement qui n’a rien à envier à la Suisse ou à l’Autriche. Ici les sachets plastiques ont été supprimés il y a 10 ans déjà et la population est tenue de participer une fois par mois au nettoyage des espaces publics et à l’entretien des chemins. Un nombre incalculable d’employés nettoient les routes, ramassant inlassablement, même en pleine montagne, les feuilles mortes tombées sur les bas-côtés tondus de près, bordés de fossés impeccables et de haies d’arbustes décoratifs. Nous avons aussi été surpris par le très bon état des routes et la modernité des villes. Le niveau élevé de civisme de la population se reflète tant par l’absence de tags et autres dégradations que par la prudence des conducteurs malgré l’absence de radars et de ralentisseurs.

La densité de population ( plus de 4 fois celle de la France ) de ce petit pays fait que l’on n’y est jamais  seuls, et nos contacts avec les locaux ont été fort agréables, d’autant plus que se faisant souvent en français. Arrivés dans le pays avec une certaine appréhension dûe aux images du génocide de 1994, nous étions loin de nous douter que nous allions trouver un pays qui s’était si bien relevé de cette sombre période.

Ruche traditionnelle du Rwanda