Sortis de El Paso par le nord, nous entrons rapidement sur l’état du Nouveau Mexique. La route rectiligne continuant sur le même plateau élevé et semi désertique jusqu’à Alamogordo 140 km plus loin.
Nous allons voir les dunes de White Sands. Ce cordon est le plus grand du monde en sable de gypse d’une blancheur éclatante, si blanc qu’il reflète la chaleur du soleil. On a gravi une dune pieds nus en plein midi par plus de 38° sans la moindre sensation de chaleur….du moins au niveau des pieds. Le site est de toute beauté et surprenant au milieu de centaines de km de désert caillouteux, parfois couvert de pierres volcaniques noires, parfois de terre et de rochers ocres.
Au sortir de Alamogordo, les paysages changent rapidement. Nous traversons maintenant des forêts de pins et atteignons Ruidoso, une ville très touristique au pied de White Mountain(montagne blanche) en plein territoire Apache.
Nous allons passer la nuit à la station de ski « ski Apache » à 3000 m d’altitude, absolument seuls. Pendant notre souper, nous voyons descendre droit vers nous tout un groupe de biches,cerfs et faons. Ils s’approcheront à quelques mètres de Vagabond. Nous profitons en silence de ce moment privilégié.
Le matin nous sommes réveillés par la fraîcheur. Alors que depuis 2 mois la température n’était pas descendue en dessous de 25°, il fait ici 15°!
Albuquerque est une ville qui elle aussi s’étale le long du Rio Grande. Cette ville est réputée pour les vols de montgolfières. Nous en voyons au lever du soleil depuis le parking des Volcans où nous avons passé la nuit.
Après une marche sur ces volcans (très anciens), nous nous rendons sur le site des pétroglyphes, gravures à ciel ouvert sur des rochers volcaniques laissées par les indiens.
Nous passons par la très touristique ville de Santa Fé pour une visite rapide du quartier des arts. Tous les bâtiments, anciens ou modernes, sont dans un style Mexicain sauf la Basilique St François D’Assise très Européenne.
De Santa Fé à Taos nous empruntons la route des gorges du Rio Grande qui se transforme en piste escarpée pour atteindre le plateau dans lequel les gorges se sont creusées.
La route passe sur le Rio par un pont dominant le fleuve de 300 m.
La ville est au pied de la montagne « Sangre de Cristo »(sud de la chaîne des Montagnes Rocheuses) au sommet de laquelle on aperçoit quelques névés.
Nous allons visiter Taos Pueblo, une des plus anciennes communautés des USA habitées en permanence par les indiens. Les structures principales ont plus de 1000 ans. Seule la partie commerciale est ouverte au public, les tribaux ayant l’usage exclusif de la partie habitation et espace sauvage pour leurs activités traditionnelles. Ce village nous a frappés par la ressemblance architecturale avec les constructions Maliennes. Les murs sont en pisé (mélange de terre, d’eau et de paille, séché au soleil) dont l’enduit doit être refait chaque année. Les toits plats, accessibles par des échelles, sont supportés par des poutres en bois.. Pour rester authentiques les indiens ont refusé électricité et eau courante et ils continuent à cuisiner au feu de bois. Cet espace est géré par un gouvernement Tribal.
Après cette visite nous partons direction Ski Taos. En une demi heure le changement est spectaculaire : nous passons de l’aridité à la verdure, de la température de 32° à 15° en arrivant dans cette station de ski aux chalets très « Alpestres » à 2700 m d’altitude.
Une randonnée pédestre nous mènera au lac Williams’lake à 3366 m où nous serons accueillis par de petits écureuils mais pas de rencontre avec les pumas. Un panneau à l’entrée du chemin indiquaitque nous étions sur leurs terres et se voulait rassurant en ajoutant que les attaques étaient rares !
Le lendemain, redescendus à Taos, une ballade à VTT dans les collines environnantes nous a replongés dans les paysages familiers du sud de la France : même type de terrain caillouteux entre les pins, même odeurs, seuls les cactus en fleur et l’essoufflement rapide dû à l’altitude nous rappelaient où nous étions.
le Nouveau Mexique nous a vraiment enchantés par la diversité des paysages que nous avons rencontrés.