TANZANIE-ZAMBIE

16/02 au 10/03/2019

Nous entrons en Tanzanie par le nord ouest pour aller à Kigoma, principal port de Tanzanie sur le bord du lac Tanganyiga.

 Nous passons dans des forêts peuplées de singes et de quelques antilopes.

 Après avoir traversé le Parc National Katavi en apercevant seulement un éléphant, nous nous dirigeons à nouveau vers le bord du lac en empruntant une piste boueuse vers Kipili, village réputé pour la plongée. Malheureusement peu avant l’arrivée la piste s’avère impraticable et nous devons rebrousser chemin.

 Après une étape à Sumbawanga nous essayons cette fois d’aller au bord du lac Rukwa. Nous empruntons la piste qui le longe mais sommes déçus au bout de 80 km de n’avoir pu aller sur les rives du lac, les seuls accès étant piétons à travers des étendues cultivées. Là, nous rencontrons des hommes d’une ethnie locale vêtus de peaux et armés de lances.

Nous quittons donc la Tanzanie sans avoir vraiment profité comme nous l’espérions du lac Tanganyika, faute d’accès.

Nous choisissons d’entrer en Zambie par le poste frontière de Kasesya. Nous nous attendions à un endroit peu fréquenté mais pas au point auquel nous l’avons trouvé ! Le dernier véhicule marqué sur le registre datait de 4 jours auparavant. Aussitôt le portail franchi, nous devons slalomer entre ornières et gros nids de poules, heureusement par temps sec.

Notre 1ère visite en Zambie sera Katambo Falls, la 2ème plus haute cascade d’Afrique avec ses 221m. Au pied de la cascade, l’eau s’engouffre dans une profonde gorge pour aller se jeter un peu plus loin dans le lac Tanganyika.

Nous n’avons toujours pas renoncé à aller sur les rives de ce lac et pour cela nous allons à Mpulungu où nous nous installons dans un camping communautaire tout au bord de l’eau. Nous achetons les filets d’un gros poisson à la responsable et avons tout loisir de regarder toute sa famille vivre d’autant plus que nous sommes seuls, comme nous l’avons d’ailleurs été à tous nos bivouacs ces 3 dernières semaines.

La chute d’eau de Lumangwe, large et avec un gros débit est spectaculaire, avec ses airs de chutes Victoria. Quelques kilomètres plus loin s’offre à nos yeux celle, non moins belle, de Kabwelume dont nous atteignons le bas par des escaliers moussus à travers la forêt dense humide.

La piste de terre que nous prenons le lendemain  est par endroits en mauvais état  puis nous nous retrouvons face à un bourbier dont nous allons ressortir de justesse quelques centaines de mètres plus loin.

 Nous traversons maintenant des plaines inondées pour rejoindre le lac Bangweulu bordé de belles plages de sable blanc.

Nous arrivons à la réserve privée de Mutimondo d’où nous partons pour quelques balades, l’une nous amenant au sommet du Mont Mayense et 2 autres auprès de petits rapides.

Nous faisons une halte à Lusaka, la capitale, seul endroit moderne que nous ayons rencontré en Zambie,  et en profitons pour nous réapprovisionner dans des supermarchés inexistants dans le reste du pays. C’est aussi là que circulent la plupart des voitures particulières, les routes intérieures étant principalement fréquentées par des bus et des camions. Nous avons souvent roulé plusieurs heures sans voir un seul véhicule.

Nous nous installons au bord du lac Ithezi Thezi et avons la surprise de voir arriver juste en face de nous un groupe d’éléphants venus boire et se rafraichir. Nous profitons pleinement de ce moment d’autant plus qu’ils ne montrent aucun signe de nervosité. Le soir venu, ce sera le tour d’un hippopotame qui viendra se baigner au même endroit à une vingtaine de mètres de nous. Le lendemain nous traversons le parc national Kafue sur 80 km sans voir d’animaux !

Après être passé par Livingstone nous remontons le Zambèze jusqu’à Sioma Falls où le fleuve s’étale, offrant 7 chutes d’eau sur 1 km de large séparées par des îlots.

Nos passages en Tanzanie puis en Zambie ont été impactés par la saison des pluies durant laquelle certains parcs sont fermés et d’autres dont l’accès est déconseillé aux véhicules solitaires.

Nous avons donc profité de cet afflux d’eau pour visiter les principales cascades de ces pays où les habitants se sont montrés aimables, ne manquant pas de nous saluer et de nous sourire tout au long de notre parcours.

Machoire d’hyppopotame

RWANDA 26/01 au 16/02/2019

Première surprise en entrant au Rwanda, c’est le premier pays où on roule à droite depuis 10 mois que nous sommes en Afrique. Nous constatons aussi qu’une bonne partie de la population parle le français car ce pays a été sous occupation belge de 1918 à 1960.

En entrant par le nord-ouest nous atteignons rapidement le Parc National des Volcans.

Nous nous rendons au bord  du lac Ruhondo d’où nous bénéficions d’une belle vue sur les volcans environnants  dont les sommets dépassent les 4500m.

Une randonnée nous amène au sommet du Mont Kabuye à 2643m d’altitude par un sentier escarpé. Notre manque d’entrainement se fait sentir  et nous décidons une journée de repos après ces 6 h de marche et 1000m de dénivelé.

Dans le Parc National des Volcans, nous choisissons une autre belle rando sur le flanc du volcan Bisoke pour aller sur le site que Dian Fossey avait choisi pour son immersion avec les gorilles. Après 2h de marche dans la forêt dense, en nous enfonçant parfois jusqu’à mi mollet dans la boue, nous atteignons le camp de recherche de Karisoke qu’elle avait établi à 3000m d’altitude. Il ne reste que quelques traces des bâtiments car le site a été pillé lors du génocide. C’est l’endroit où Dian Fossey a été assassinée puis enterrée à côté des sépultures des gorilles qu’elle avait aimés. Petite déception de n’avoir rencontré  aucun de ces animaux d’autant plus que nous sommes passés à 10m d’eux d’après des chercheurs rencontrés en chemin.

Nous quittons la région des volcans pour nous rendre à l’Est visiter le parc Akagera près de la frontière avec la Tanzanie. C’est le seul parc de savane du Rwanda et même si nous y avons vu relativement peu d’animaux, nous avons apprécié les paysages, particulièrement la vue à 360° sur les plaines et les lacs depuis le camping.

Ici les très nombreuses motos-taxis ne transportent qu’une seule personne et le casque est de rigueur. Encore plus nombreux sont les vélo-taxis très utilisés par les locaux mais aussi pour le transport de toutes sortes de marchandises. Les vélos « Project Rwanda »sont spécialement fabriqués pour permettre de transporter jusqu’à 3 personnes sur leur porte bagage rallongé et muni d’un coussin.

Nous traversons à nouveau le pays vers l’ouest pour rejoindre les bords du lac Kivu, frontière avec la République du Congo . A Kibuye, depuis notre bivouac en bord de lac, nous allons en bateau jusqu’à l’île Napoléon (nom donné pour sa forme rappelant celle de son chapeau), avec Erich et Majas des Suisses rencontrés en Ouganda . Nous accostons pour l’escalader jusqu’à son sommet d’où nous avons une belle vue sur le lac, ses îles et au loin la côte congolaise.

Au camping arrivent Wilbert et Marianne des hollandais voyageant avec leur camion Unimog. Wilbert pratiquant le VTT, ils se mettent d’accord avec Alain pour une sortie le lendemain.

Les voilà donc partis, malgré le temps orageux pour une ascension de 1000m de dénivelé sans le moindre replat. Au fur et à mesure de notre montée des gamins prenaient plaisir à nous accompagner à pied, même un unijambiste que nous n’avons pas distancé sur près d’un kilomètre ! l’orage qui grondait a fini par nous rattraper alors que nous arrivions à 2400m d’altitude, nous forçant à nous abriter sous une avancée de toiture où un enfant est venu nous rejoindre avec sa trottinette tout en bois.

Nous avions prévu (et oui ça nous arrive !) de rentrer au Burundi par la frontière au bord du lac Kivu mais depuis que nous sommes au Rwanda, nous avons rencontré de nombreuses personnes y vivant ou allant y travailler et toutes nous l’ont fortement déconseillé, la situation politique étant très mauvaise et la corruption ainsi que la criminalité ayant récemment fortement augmenté. Nous renonçons donc à visiter ce pays. Après un dernier bivouac au bord du lac, à Gatare, nous repartons à travers les montagnes et le parc national de Nyungwe avec ses superbes forêts où nous avons pu voir quelques singes sur le bord de la route. 

Nous nous arrêtons à Huye pour visiter le Musée National Ethnographique du Rwanda, qui présente d’intéressantes expositions d’objets de la vie quotidienne passée des rwandais.

A Kigali, la capitale, nous visitons l’impressionnant mémorial du génocide et en ressortons très émus.

Nous reprenons maintenant la direction de la Tanzanie.

Chaque jour les routes que nous avons parcourues étaient toutes en montagnes russes entre  1500 et 2500m d’altitude( ce n’est pas pour rien que le Rwanda est aussi appelé le pays aux mille collines) à travers les paysages verdoyants de la forêt équatoriale, des vallons plantés de caféiers, de théier s et de bananiers ainsi que des rizières des plaines.

Le Rwanda nous a impressionnés par la propreté de l’environnement qui n’a rien à envier à la Suisse ou à l’Autriche. Ici les sachets plastiques ont été supprimés il y a 10 ans déjà et la population est tenue de participer une fois par mois au nettoyage des espaces publics et à l’entretien des chemins. Un nombre incalculable d’employés nettoient les routes, ramassant inlassablement, même en pleine montagne, les feuilles mortes tombées sur les bas-côtés tondus de près, bordés de fossés impeccables et de haies d’arbustes décoratifs. Nous avons aussi été surpris par le très bon état des routes et la modernité des villes. Le niveau élevé de civisme de la population se reflète tant par l’absence de tags et autres dégradations que par la prudence des conducteurs malgré l’absence de radars et de ralentisseurs.

La densité de population ( plus de 4 fois celle de la France ) de ce petit pays fait que l’on n’y est jamais  seuls, et nos contacts avec les locaux ont été fort agréables, d’autant plus que se faisant souvent en français. Arrivés dans le pays avec une certaine appréhension dûe aux images du génocide de 1994, nous étions loin de nous douter que nous allions trouver un pays qui s’était si bien relevé de cette sombre période.

Ruche traditionnelle du Rwanda

OUGANDA

27/12/2018 au 26/01/2018

Notre entrée en Ouganda s’est faite rapidement. Seul le remplissage du carnet de passage en douane a été un peu laborieux. L’agent ne sachant pas du tout comment le faire, Alain a dû lui expliquer case par case comment le remplir. A la fin il n’a pas vu l’utilité de conserver la partie lui revenant de droit.

Dès notre arrivée nous sommes surpris par la variété d’oiseaux que nous rencontrons dans les paysages verdoyants.

Les plaines le long du lac Victoria sont toutes en rizières.

Les zébus sont ici pourvus de cornes impressionnantes.

Lors de nos arrêts, Vagabond sert fréquemment de perchoir aux oiseaux mais il est aussi apprécié par les singes ; peut-être est-ce dû à sa couleur …, à tel point que, alors que nous roulions sur une route goudronnée, un babouin s’est ostensiblement mis en travers de notre voie nous obligeant à stopper pour sauter sur notre capot et se faire conduire sur quelques centaines de mètres.

La ligne de l’équateur traversant l’Ouganda, nous repassons dans l’hémisphère nord pour nous rendre au parc de Murchinson Falls au nord-ouest du pays.

Mais avant nous approchons le lac Albert pour un joli bivouac sauvage sur les hauteurs du village de Kibiro. Nous jouissons d’une vue superbe sur le village, les sources d’eau chaude et bien sûr, sur le lac qui, la nuit venue, est constellé de milliers de lumières des lamparos des pêcheurs.

Cet endroit se mérite car pour y accéder nous avons dû, comme cela se répètera souvent en Ouganda, emprunter des pistes qui ont vite fait de se transformer en mono trace car utilisées uniquement par les nombreuses motos taxis ou à pieds. Les routes ne sont goudronnées que sur quelques axes principaux, ceux-là même que nous essayons d’éviter, et nous roulons donc essentiellement sur des pistes.

Depuis notre camp du parc de Murchison Falls, au bord du Nil, nous partons en bateau pour remonter le fleuve jusqu’au bas des chutes  tout en profitant du spectacle de la vie sauvage. Le lendemain c’est avec Vagabond que nous allons voir ces mêmes chutes depuis le haut.

Nous nous sentons maintenant vraiment au cœur de l’Afrique noire et nous nous plaisons à traverser l’Ouganda profond.

L’activité principale est la corvée d’eau, chaque village ayant sa pompe où se pressent des files d’habitants avec leurs bidons jaunes.

Nous traversons des champs de coton, des plantations de caféiers et de thé ainsi que d’innombrables bananiers.

A Masindi nous partons avec un guide dans la forêt de Budonga à la recherche des chimpanzés. Après une bonne marche nous en trouvons et restons une heure à les observer. Quel beau spectacle nous ont offert ces primates à la stature impressionnante et au comportement si proche des humains ! Ce sont d’ailleurs eux qui ont le plus grand pourcentage de gènes en commun avec nous (98,7°/° )

Nous remontons à la pointe nord-est du pays enclavée entre le Kenya et le Sud Soudan pour visiter le parc de Kidepo. Là, nous retrouvons les plaines de savane sèche avec leurs lots d’éléphants, girafes, zèbres, antilopes, mais surtout de buffles dont une horde va nous causer une montée d’adrénaline.

Le camping dans le parc n’étant pas clôturé et paraît-il fréquenté par les lions, un garde armé est venu passer la nuit dans sa tente à coté de nous.

Les chutes d’eau nous attirent toujours autant. Nous allons donc à Sipi, ville réputée pour ses 4 cascades. Nous allons randonner une demi-journée dans la forêt pour les découvrir.

De retour près du lac Victoria, nous rejoignons Jinja, ville considérée comme la source du Nil par toutes les instances touristiques d’Ouganda. En effet le lac Victoria se déverse ici dans le Nil Victoria. D’autres pays se disputent cette appelation, car chez eux se trouvent aussi des sources d’affluents du Nil.

Les chinois sont venus ici construire un joli pont au-dessus du fleuve dont la modernité tranche avec le reste des infrastructures.


Accompagnés d’un guide nous partons dans la forêt de Mabira où nous voyons beaucoup d’oiseaux, de singes et apprenons un tas de choses sur les plantes et les arbres de cette forêt.

Une autre balade à côté de Fort Portal nous permet de découvrir encore d’autres oiseaux.

Vers Katunguru, nous sommes en pleine région volcanique et nous visitons plusieurs lacs de cratère où les buffles viennent profiter des vertus curatives de l’eau salée et sulfureuse.

Nous entrons maintenant dans le parc Queen Elisabeth et nous rendons dans le secteur d’Ishasha qui doit sa renommée aux lions qui grimpent dans les arbres, plus exactement dans les figuiers qui sont ici énormes. Il n’y a que 2 endroits au monde où les lions se comportent ainsi, l’autre étant en Tanzanie. Les études menées attribuent cette particularité au fait qu’ils se mettraient ainsi à l’abri des nombreux parasites qui peuplent les sols humides . Quant au choix du figuier, c’est qu’il s’évase assez bas et que son écorce tendre leur permet de planter leurs griffes  pour y grimper. Nous avons eu la chance d’en débusquer un dans un arbre ainsi qu’un couple à terre.

Pour un repas de midi, nous nous écartons de la route par un chemin et nous nous arrêtons sur une esplanade en face d’une maison. Nous allons demander si nous pouvons y rester et sommes accueillis par Francis l’instituteur du village ravi d’avoir affaire à des français. Nous l’invitons à partager notre repas puis il tient à nous présenter sa femme et sa maison, nous échangeons nos adresses et il nous promet de nous écrire avec l’idée d’essayer de faire parrainer son meilleur élève par Sophie car nous lui avions dit qu’elle est aussi instit….

L’Ouganda est le pays où nous avons eu le plus de mal à nous approvisionner, les supermarchés étant quasiment inexistants et les petits commerces proposant invariablement les mêmes produits basiques. C’est sur les étals de bord de route souvent à même le sol, que nous avons pu nous procurer quelques légumes et fruits.

Après les oiseaux, l’espèce animale la plus représentée en Ouganda est celle des primates. Nous en avons découvert une variété que nous ne soupçonnions pas : du petit vervet peu farouche à l’imposant chimpanzé en passant le gris au poil ébouriffé, le colobus rouge ougandais, le singe à queue rouge, l’élégant colobus noir et blanc, le trapu babouin, le singe de l’hoest à la barbe blanche etc…Le principal absent à nos observations est le gorille des montagnes. Il est fortement protégé et on ne peut le rencontrer que dans quelques montagnes dont l’accès se fait avec un guide et après achat d’un permis à 600 US$ par personne pour un temps d’observation limité à 1 h, ce qui a été dissuasif pour nous.

Une fois de plus, nous avons constaté que moins le pays est touristique, plus les gens sont avenants, pas encore pollués par le tourisme de masse.

Nous nous dirigeons maintenant vers le Rwanda. 

TANZANIE

Munis de nos visas, l’entrée en Tanzanie s’est faite sans problème bien que nous ayons dû nous faufiler entre les files de poids lourds en attente de leur entrée au Malawi et occupant toute la route.

Nous traversons la Tanzanie vers l’ Est en profitant de paysages agrémentés de centaines de baobabs et de superbes flamboyants

 mais aussi d’étals de fruits et légumes fort bien présentés.

Arrivés à Dar Es Salam, nous traversons l’estuaire avec un ferry où s’entassent des centaines de passagers entre les voitures, ceci dans une ambiance très africaine.

Nous nous installons dans un camping au bord d’une plage, occasion qu’Alain ne laisse pas passer pour aller faire du kite.

En attendant Annie José, nous allons nous renseigner sur la possibilité de passer sur l’île de Zanzibar avec Vagabond. Le devis que nous obtenons ( 1200$ AR) nous dissuade de le faire.

Pour des raisons de sécurité c’est en taxi que nous allons accueillir Annie-José à l’aéroport car elle arrive à minuit.

Nous décidons de faire une sortie d’une journée sur une petite île en face du camping avec une pirogue traditionnelle à double balancier, emmenée par des pêcheurs qui nous préparent le repas sur cet îlot sans aucune infrastructure et aux plages idylliques. Après le repas nous allons faire du snorkeling au dessus des coraux.

Nous laissons Vagabond en gardiennage au camping et partons en tuk tuk pour prendre le ferry rapide (2h30) pour Zanzibar où nous arrivons juste avant un orage.

Zanzibar Town (ou Stone Town) est une ville où, au fil des rues étroites, se mêlent les influences d’Afrique, d’Arabie, d’Inde et d’Europe.

L’après midi nous partons pour Nungwi, petite ville à la pointe nord de l’île. Nous décidons de prendre les transports en commun locaux, petit bus ici appelé dalla dalla, pour effectuer ces 60 km. La gare de bus est à côté du marché et grouille de monde.

Nous voyons arriver le bus qui dessert Nungwi et tentons d’y entrer mais c’était sans savoir qu’il fallait vraiment jouer des coudes pour avoir sa chance et nous nous faisons proprement éjecter. A l’arrivée du bus suivant Alain réussit à résister à cette foire d’empoigne ce qui nous permet d’avoir nos places, seuls blancs à emprunter ce dalla dalla. Au départ la police surveille qu’il n’y ait pas plus de passagers que de places assises mais au fil des kilomètres et des arrêts l’allée centrale a vite fait de se remplir. Tout à coup les personnes debout se jettent à plat ventre car le chauffeur vient de repérer un contôle de police que nous passons ainsi sans encombre.

A Nungwi nous nous installons dans un hôtel à deux pas d’une très belle plage.

Le lendemain nous partons à bord d’un dhow, boutre traditionnel Kenyan,

pour nous rendre à l’île de Mnemba, où plutôt tout près de cette île car elle est privée et son accés réservé à de richissimes touristes. En chemin, nous sommes approchés par un groupe de dauphins. Aussitôt à l’eau nous avons le plaisir de nager au dessus d’eux.

Nous mouillons à quelques dizaines de mètres de la plage pour un repas poissons,

puis c’est à nouveau une séance snorkeling au dessus des coraux.

La fin d’après midi est consacrée à se relaxer en barbotant au bord d’un banc de sable que la marée a découvert. Nous rentrons à la voile au coucher du soleil.

  

Après une deuxième nuit à Nungwi, nous repartons sur Stone Town où nous arpentons les ruelles très touristiques.

Enfin nous reprenons le ferry pour un retour sur Dar où Vagabond nous attend.

Nous partons vers le nord car nous voulons aller en pays Masaï. Les routes goudronnées sont en bon état mais les moyennes sont très faibles car non seulement la vitesse est limitée à 50 km/h sur une grande partie des distances, mais aussi sont truffées de ralentisseurs très cassants. En ajoutant à cela les nombreux poids lourds à bout de souffle ainsi que les barrages de police rapprochés, la vitesse moyenne est souvent autour des 30 km/h.

Juste après Arusha nous quittons la route goudronnée pour une piste accidentée qui serpente au pied de monts volcaniques.

Pendant l’arrêt déjeuner, Annie-José a le plaisir de voir ses 1ères girafes qui s’approchent de nous, puis nous finissons le repas sous une pluie battante.

Nous repartons sur une piste devenue boueuse et sommes rapidement bloqués par un oued en crue qui traverse la piste. Nous devrons patienter une bonne heure pour que le niveau et le débit diminuent afin de pouvoir continuer.

Arrivés près du lac Natron nous devons nous acquitter d’un péage pour rentrer dans cette réserve puis nous nous installons dans un camping tenu par des Masaï au pied du volcan Lengaï, toujours en activité. Ce mont est sacré, chaque année des Masaï de tout le pays convergent ici pour son ascension.

Là nous discutons avec Yona et prenons rendez vous pour aller visiter son doma (village) le matin afin d’assister à la traite des vaches. A l’intérieur de sa hutte, dans la pénombre, il nous parle de ses traditions.

Plus tard il nous guide jusqu’à des cascades que nous atteignons en ¾ h de marche en remontant le lit d’un torrent.

En soirée nous partons sur les bords du lac Natron où vivent des milliers de flamants roses. Selon la saison il y en aurait des millions, la plus forte concentration d’Afrique.

 

Nous nous laissons convaincre par un tour opérator qu’il est mieux de faire la visite du Ngorongoro en papamobile car il nous dit que la descente dans le cratère n’est pas faisable avec Vagabond. Ce parc est situé dans la plaine au fond du cratère d’une vingtaine de kilomètres de diamètre. Les animaux sont libres d’entrer ou de sortir mais il y en a une bonne concentration. Le matin c’est sous la pluie et dans le brouillard que nous montons sur le bord du cratère puis redescendons en son fond. La piste n’est pas si mauvaise que ça et Alain regrette de ne pas être venu avec Vagabond. Bien que le temps reste maussade, le spectacle est bien au rendez vous : Lions, éléphants, gnous, zèbres, phacochères, buffles, antilopes et enfin nous voyons notre 1er rhinocéros noir.

Annie-José n’ayant pas assez vu d’ éléphants nous allons un peu plus au sud visiter la réserve de Tarangire. Dés notre entrée nous cotoyons les éléphants, les girafes et les zèbres. Au moment du repas, nous voyons une lionne semblant repue au pied d’un arbre. Plus loin, nous apercevons un groupe de 6 lions et lionnes se prélassant eux aussi. Nous restons une bonne ½ heure seuls, arrêtés en bord de piste à profiter de ce spectacle.

 

Nous sommes maintenant depuis 10 jours dans la région du Kilimandjaro mais n’ avons aperçu son sommet que quelques minutes. Ici c’est l’été mais aussi la saison des pluies, le kilimandjaro reste dans les nuages. Nous décidons de nous donner toutes les chances de le voir en allant faire son tour par les routes et les pistes. C’est le 3 ème jour, après avoir longé la frontière avec le Kenya que nous sommes récompensés.

Contrat rempli pour la visite d’Annie-José que nous raccompagnons à l’aéroport d’Arusha car son séjour se termine.

Nous allons maintenant à Mwanza, 2ème ville de Tanzanie située en bordure sud du lac Victoria, plus grand lac d’eau douce d’Afrique. Les maisons sont accrochées au flanc des collines, construites entre de gros rochers granitiques, ce qui apporte à cette ville une certaine originalité.

De Mwanza nous continuons vers le nord jusqu’à Bukoba. Les paysages sont bien différents plus de baobabs mais des rizières.

A Bukoba nous arrivons le jour de noël. Nous sommes invités par un chilien à nous installer sur son terrain en bord de plage où il organise une après midi festive avec distribution de bonbons et ballons pour les enfants. C’est ainsi que nous nous retrouvons rapidement au milieu d’un millier de personnes, toute la ville venant se promener sur la plage. Ces drôles de blancs, vivant dans leur maison mobile, attisent leur curiosité et nous sommes obligés de nous retrancher à l’intérieur pour pouvoir continuer nos lectures.

  

Encore un pays que nous avons apprécié pour ses paysages, sa faune, sa flore et bien sûr la magnifique île de Zanzibar. La langue est ici le Swahili et cela ne nous a pas aidés à établir des contacts, malgré ça nous avons toujours été bien accueillis, les locaux se montrant toujours prêts à rendre service. Le côté génant c’est que c’est toujours intéressé et qu’ils réclament des pourboires. Même l’ophtalmo à qui Françoise a rendu visite nous en a demandé un ! Il est vrai qu’à 2€ la consultation nous avons pu nous permettre de lui donner. Les produits locaux achetés en bord de route sont bon marché (20 centimes pour 6 bananes…) mais pour les touristes la Tanzanie est une destination chère à cause d’un tarif élevé d’entrée dans ses parcs nationaux. C’est d’ailleurs ce qui nous a dissuadés de faire l’ascension du Kilimandjaro, ce qui nous aurait délestés d’au moins 3000€…

Nous ne sommes plus qu’à quelques kilomètres de la frontière avec l’Ouganda, neuviéme pays d’Afrique dans lequel nous allons entrer le jour de notre neuvième mois sur ce continent.

 

MOZAMBIQUE

Nous entrons au Mozambique par la ville éminemment touristique de Ponta Do Ouro, station balnéaire connue pour ses centres de plongée, située au fond d’une belle baie de sable fin. Nous faisons nos premiers achats sur le marché animé et avons quelques difficultés à nous faire comprendre car ici la langue est le portugais.


Arrivés à Ponta Malongane, Alain trouve les bonnes conditions pour faire du kite.


En entrant dans la réserve de Maputo nous retenons un camping en bord de mer pour une nuitée. Un plan succint nous est donné mais les repères sur le terrain n’existent plus et nous roulons des heures sur des pistes sablonneuses en ne voyant que quelques animaux, dont 3 éléphants, et ne rencontrant aucun véhicule.

Quand enfin nous nous repérons nous sommes très près du camp mais une grosse branche trop basse nous empêche d’atteindre notre but. Nous repartons donc et décidons de nous arrêter pour la nuit en camping sauvage, c’est alors que nous arrivons, au sommet d’une butte, chez d’improbables habitants ! Une famille vit là, dans la précarité, isolée au milieu du parc. Le chef de famille parle un peu anglais et accepte que nous restions à côté de sa maison. Nous sommes bien sûr l’attraction pour les enfants à qui nous laisserons le lendemain matin le ballon que nous avions acheté pour nos petits enfants. Leurs sourires faisaient plaisir à voir.


A Catembe nous sommes interpellés par les occupants d’une voiture qui se porte à notre hauteur. Il s’agit de Didier, Jeanne et leurs trois enfants, des français installés à Maputo (capitale du Mozambique) et passionnés de voyage. Nous les suivons jusqu’à une plage où nous avons le plaisir de bien discuter. Jeanne travaille à l’ambassade de France et nous laisse son numéro de téléphone au cas où…
Nous mangeons dans un restaurant de plage et dormons sur leur parking, à 300m du ferry que nous devons prendre pour traverser la baie sur Maputo.

Le matin, alors que nous partons vers ce ferry,

nous sommes arrêtés pour un contrôle de police. Nous sentons tout de suite que nous avons affaire à des policiers véreux. Ils examinent tous nos papiers, nous font sortir les triangles et les gilets puis nous disent que nous devons payer une amende pour défaut de ceinture. Alain leur fait remarquer qu’aucun des conducteurs mozambicains ne la portent et qu’ils ne les arrêtent pas. De plus il leur dit qu’il était hors de question de payer sur place et qu’il voulait un reçu et leurs noms pour les transmettre au consulat, ce qui a eu pour effet immédiat de nous laisser repartir sans PV.

Nous traversons Maputo, ville grouillante de piétons dans des rues bordées d’immeubles modernes jouxtant des bâtisses coloniales vétustes.



Nous ne nous y attardons pas et nous rendons à Macaneta, petite ville de bord de mer avec une belle plage. C’est là que nous rencontrons Edgar et Marita, grands voyageurs suisses à bord de leur petit fourgon 4X4. Nous sympathisons et partageons une table au restaurant . Eux aussi remontent la côte Est, et il est probable que nous nous retrouverons

. 

A Zavora nous montons au sommet d’une dune par une piste abandonnée qui nous mène à un lodge désaffecté où nous nous installons pour la nuit. Le matin, lors d’ une promenade sur la plage, nous voyons des pêcheurs partir poser leurs filets, debout sur leurs petites embarcations à fond plat. Françoise profite de l’offre d’un pêcheur pour manger des huîtres à 9 h du matin !


A Praïa do Tofo, nous partons en excursion pour la journée à bord d’un bateau à voile traditionnel jusqu’à Ilha dos Porcos en louvoyant sur la lagune.

Bien que n’ayant pas d’eau douce et que quelques panneaux solaires, cette île est habitée et a sa « clinique » son « super marché », son école et 3 églises.


Sur le retour nous faisons du snorkeling (palmes,masque,tuba) au dessus de grosses étoiles de mer et quelques poissons mais la marée montante crée un courant si fort que nous ne sommes pas restés très longtemps dans l’eau.


La piste pour aller à Praïa do Barra est au pied de la mangrove, ce qui la rend praticable uniquement à marée basse. Nous nous installons dans un camping au bout de cette pointe de sable entre océan et lagune et retrouvons là Edgar et Marita. Nous apprécions le coucher de soleil à travers la mangrove.


A vilanculos, nous entrons dans un beau camping, nous mettre sous un gros baobab feuillu et fleuri.

C’est le point de départ pour les îles Bazaruto que nous atteignons en trois quarts d’heure à bord d’une vedette rapide.

Nous gravissons les spectaculaires grandes dunes pour jouir de points de vue de toute beauté sur l’environnement.

Après un bon repas sur la plage nous repartons pour faire du snorkeling au dessus des coraux parmi lesquels nagent des poissons multicolores.

Nous avons partagé le bateau avec quelques jeunes sympathiques backpackers de tous horizons (américains, espagnols, français, néerlandais, italien, portugais). De retour au camping ils nous invitent à nous joindre à eux pour manger sur la plage autour du feu où grille un gros poisson cuisiné par les pêcheurs locaux.


A Inhassoro, Alain peut à nouveau sortir en kite.

Le lendemain nous partons pour une balade sur l’ île Santa Carolina, cette fois avec une barque traditionnelle à moteur.

Après un bon repas servi sur la plage, nous faisons à nouveau du snorkeling parmi les poissons tropicaux mais nous n’arrivons à voir ni les grosses tortues ni les lamantins que nous avions aperçus du bateau.

Pour nous rendre à Caïa nous empruntons la route principale, la N1, surtout fréquentée par de gros camions qui l’ont complètement défoncée.

Nous parcourons ainsi plusieurs centaines de kilomètres à 20 km/h.


Nous retrouvons le fleuve Zambèze que nous avions vu en Namibie, puis aux chutes Victoria au Zimbabwe et le traversons par un pont à péage long de 2,5 km.


Nous passons maintenant à côté de hauts pitons rocheux puis arrivons à une large rivière à traverser.

Un bac rustique est amarré mais nous ne voyons personne à bord. Alain doit aller négocier le passage avec le capitaine à l’ombre d’un arbre. Ce bac à cable n’est pas motorisé et c’est à la force des bras que 3 hommes s’échinent sur une manivelle pour le faire avancer.

La piste que nous trouvons en face est encore en plus mauvais état que les précédentes, les nids de poule ayant cédé la place à de profondes ornières.

A l’entrée de la dernière ville avant la frontière avec le Malawi, nous sommes arrêtés par des policiers qui essaient à nouveau de nous racketter, nous affirmant que notre carte grise française n’est pas valable chez eux. Nous devons à nouveau hausser le ton, puis devant leur attitude bornée nous avons l’idée d’appeler Jeanne qui, parlant portugais, leur explique que nous sommes en règle et qu’elle est de l’ambassade. Ils nous laissent alors repartir.
Avec cet arrêt prolongé nous n’avons plus le temps d’arriver à la frontière car elle ferme à 18 h. Nous nous arrêtons dans un hameau et après avoir demandé au chef , nous nous installons devant chez lui pour la nuit.
Nous ne pensions pas que nos déboires avec la police du Mozambique allaient continuer le lendemain matin ! 2 policiers armés arrivent à moto et nous demandent de les suivre pour un contrôle de Vagabond devant leurs bureaux à quelques kilomètres de là. Nous refusons, d’autant plus qu’ils ne peuvent nous présenter leurs cartes professionnelles. Ils font alors venir un sous chef qui en a une mais nous refusons toujours de les suivre. C’est une nouvelle fois Jeanne qui, par téléphone, nous sortira de cette situation. Un grand merci à elle.
Et nous voilà repartis vers la frontière du Malawi.


Le Mozambique nous a offert des paysages superbes, d’autant plus que nous sommes au printemps et que les arbres sont en fleurs avec des couleurs éclatantes. Bougainvillés, jacarandas, flamboyants et même baobabs se sont parés de leurs plus beaux habits pour nous accueillir.

Les manguiers, dont l’ombre est très prisée, sont surchargés de mangues dont nous nous régalons.

Les piétons et les vélos envahissent les bas côtés des routes, même loin de toute localité.

Nous avons été bien accueillis par les mozambicains même si la barrière de la langue nous a empêchés de communiquer autant que nous l’aurions voulu, surtout dans les campagnes où l’anglais ni même le portugais ne sont parlés.

Lesotho Fin de l’Afrique du Sud

LE LESOTHO

Nous entrons au Lesotho par le poste frontière de Maseru (la capitale). Seul état au monde dont l’ensemble du territoire est au dessus de 1400m( et même de 1800m pour 80°/° de sa superficie à peu près égale à celle de la Belgique.), autant dire tout de suite que c’est un séjour en montagne, dans des paysages grandioses et intacts que nous avons fait pendant 7 jours.

Dès l’entrée dans ce royaume, le contraste avec la moderne Afrique du Sud saute au yeux. La capitale s’est développée de manière anarchique et des milliers de petites boutiques encombrent les trottoirs.

Nous avons subitement l’impression de rentrer dans l’Afrique profonde bien qu’ils aient récemment amélioré les voies de communication et donné accès à l’électricité à ceux qui habitent près des grands axes .

La principale activité est l’élevage et nous rencontrons des centaines de bergers qui, enveloppés dans leur couverture et la tête toujours couverte semblent vivre comme en Europe aux alentours de 1900. Les habitations traditionnelles, petites huttes en pisé ou en pierre sont couvertes de toits de chaume et n’ont ni électricité ni eau courante.

 

La plupart des cultivateurs labourent avec des charrues à bœufs et les plus aisés se déplacent à dos d’âne ou à cheval.

Nous nous enfonçons dans ces montagnes pour rejoindre Semonkong, village à quelques kilomètres duquel se trouvent les chutes de Maletsunyane qui tombent sur plus de 200m au fond d’un joli canyon.

Nous repartons par des routes principales au bon revêtement mais en montagnes russes avec parfois des pourcentages impressionnants.

A Malealea, la piste s’arrête à la porte du terrain de camping d’un joli lodge où nous nous installons pour 3 nuits. Le premier jour nous partons avec une guide pour une rando dans les canyons jusqu’au pied de la cascade Botsoela.

Le second nous empruntons des pistes pour 4X4 afin d’aller jusqu’à un point de vue sur ces vallées. Ces pistes sont très caillouteuses et nous progressons lentement dans un col étroit jusqu’à nous trouver, à la sortie d’une épingle, face à de gros rochers qu’un fort ravinement a mis à nu.

 

Le demi tour s’impose et après quelques maneuvres nous voilà sur le chemin du retour. C’est jour de marché à Malealea et de petits étalages à même la terre proposent un méli- mélo d’affaires.

Nous partons sur Taba Tseka nous aventurer au cœur des montagnes, ayant l’objectif de rejoindre le barrage Ktasé Dam. Nous empruntons donc la seule piste en remontant vers le nord, toute en lacets quand nous nous retrouvons pris par une chute de neige à 2200m.

   

Nous nous arrêtons pour la nuit à côté de l’école d’un hameau mais 2 h après une habitante vient nous voir et insiste, pour notre sécurité, de venir nous garer devant sa hutte, c’est ainsi que nous nous retrouvons avec trois générations dans le camping car.

Le lendemain matin, 5cm de neige couvrent le paysage et nous reprenons notre piste sur laquelle la neige n’a pas tenu.

Nous retrouvons la route goudronnée au barrage de Katsé Dam. Le niveau d’eau est vraiment bas, nous comprenons pourquoi il y a pénurie d’eau douce en Afrique du Sud car c’est une de leurs principales réserves.

La route continue de monter et la couche de neige de s’épaissir, c’est ainsi que dans l’ascension du col de Mafika Lisu (3090m)nous nous trouvons bloqués par un camion qui s’est mis en travers. Il faudra quelques heures pour que les routiers, auxquels Alain s’était mêlé, dégagent à la pelle le dernier kilomètre de montée.

Près de Butha Buthe nous nous arrêtons sur le parking des grottes de Liphofung et allons voir les peintures rupestres qui ornent des parois bien protégées par un rocher en surplomb.

L’étape suivante est la station de ski Afriski à laquelle nous arrivons après avoir passé un col à 3300m. Après un bon restaurant nous partons randonner sur les sentiers autour des pistes herbeuses et nous nous contentons de 200m de dénivelé car à cette altitude notre souffle est court. Le lendemain, Alain fera une sortie à VTT mais pour les mêmes raisons ne roulera qu’une heure.

 

Nous décidons maintenant de sortir du Lesotho en traversant le Drakensberg par le col de Sani Pass, passage réservé aux 4X4. La montée côté Lesotho par une belle route goudronnée ne laisse pas présager de l’état de la piste sitôt le col à 2878m et la frontière franchis. Sur les 4 premiers km, nous descendons de 800m !, descente en 1ère courte, direction en butée dans les épingles, le tout dans les cailloux. Reste plus que 4km de piste un peu moins pentue mais tout aussi cahoteuse pour atteindre le poste de douane Sud Africain à 1544m.


Fin de l’AFRIQUE DU SUD

Nous restons deux jours de plus dans les montagnes du Drakensberg et en profitons pour faire une jolie randonnée autour de Giants Castle avec une belle vue sur les sommets à plus de 3000m malgré le temps incertain.

Nous repartons sur Durban pour une visite chez Mercedes car il faut changer le joint du couvercle tôle du pont arrière. A noter le bon service de ce garage qui a fait la réparation sans rendez-vous. A midi le mécano, un indien sympa, nous a amenés acheter de la nourriture indienne et nous a laissé les coordonnées de son fils qui est installé en Nouvelle Zélande.

Nous nous arrêtons à nouveau 2 jours à Tugela Mouth et en profitons pour nous baigner, la température de l’Océan Indien étant nettement plus chaude que celle de l’Atlantique.

Après une pause à Richard’s Bay nous entrons dans Mkuze Game Réserve où nous retrouvons quelques animaux sauvages. Petites deceptions car malgré les nombreuses traces laissées sur les chemins nous n’avons vu ni rhinos, ni éléphants. Il est vrai qu’après la visite d’Etosha et de Kruger, nous devenons difficiles.

A Sodwana Bay, nous nous installons sur un grand camping de 354 emplacements où nous sommes seuls, les autres occupants étant singes et mangoustes.

Après 30 km de pistes forestières sablonneuses nous arrivons au camping de Mabibi Beach qui domine une superbe plage invitant à la promenade.

Notre dernière halte en Afrique du Sud est Kosi Bay , embouchure de la rivière Kosi, où nous nous baladons à nouveau entre mangrove et belle plage au bout de laquelle commence le Mozambique.

Le bilan de notre séjour en Afrique du Sud plus Swaziland plus Lesotho est donc très positif.  Partout les noirs se sont montrés avenants, souriants et de bonne humeur. Une nuance pour les blancs  « Afrikaners » qui pour la plupart sont restés indifférents voire froids avec nous, sûrement pour se démarquer. Bien que l’anglais soit la langue officielle adoptée par les noirs des villes, eux continuent à se parler en Afrikaan. Bien sûr il y a eu des exceptions comme les deux fois où nous avons été invités dans leurs propriétés, invitations que nous avons déclinées quand ils nous ont dit que c’était pour nous mettre en sécurité par rapport aux noirs. Une sorte de paranoïa semble s’être emparée d’eux, les amenant à se barricader chez eux, à entourer leurs maisons de clôtures électriques et fils barbelés, le tout protégé par des caméras de surveillance et l’éclairage extérieur allumé toute la nuit.

Déjà les Sud Africains blancs que nous avions rencontrés en Namibie et Botsawna nous avaient étonnés en nous déconseillant de venir chez eux pour des raisons de sécurité…Nous sommes contents de ne pas les avoir écoutés, ce qui nous a permis de bien profiter de ce beau pays aux paysages magnifiques et variés et de sa faune exceptionnelle.

Malheureusement les espoirs de Nelson Mandela de vie en harmonie entre blancs et noirs ne semblent pas prêts à se réaliser.

 

Afrique du Sud 2

Notre famille repartie, nous reprenons notre itinérance non planifiée et décidons de descendre jusqu’à la pointe sud de l’Afrique en traversant tout d’abord le Zululand pour rejoindre la côte de l’océan Indien. Les paysages que nous découvrons tranchent du tout au tout avec ceux du parc Kruger. Finies les zones désertiques arides, place à la verdure, aux pâturages vallonnés et peuplés. Sur des centaines de kilomètres aussi loin que l’on peut voir pas d’agglomération mais des petites habitations dispersées, la plupart du temps sans aucune route pour y accéder.

Nous atteignons la côte à Tugela Mouth environ 100 km au Nord de Durban où nous nous installons sur un parking en bord de plage. Nous apercevons au loin le souffle de baleines  e  

et le lendemain matin assistons à un joli lever de soleil.

 

Cape Town n’est « plus qu’à » 1800 km que nous allons effectuer en restant le plus possible en bord de mer, nos bivouacs se succédant avec vue sur l’Océan Indien.

Arrivés à Salt Rock nous nous régalons du spectacle d’un groupe de dauphins jouant dans les vagues.

Une petite incursion dans les terres, nous amène à Pietermaritzburg que nous visitons. Le City Hall tout en briques rouges retient notre attention avec sa tour de 47 m de haut aux airs de Big Ben londonien. A l’intérieur dans la salle de cérémonie se trouve un très bel orgue. Le palais de justice est installé dans le Colonial Building devant lequel trône l’inattendue statue de Gandhi.

Nous nous rendons au « Nelson Mandela Capture site » qui a été construit sur le lieu de son arrestation de 1962 (il ne retrouva la liberté qu’en 1990). Il est vraiment l’icône anti apartheid vénérée dans toute l’Afrique du Sud.

 

Nous arrivons à Sunwich Port où nous voyons des baleines sortant leurs nageoires caudales, spectacle qui se répètera à la belle plage de Kenton sea.

Après une visite rapide de Grahamstown,

 

nous entrons dans le parc de Oribi Gorge où nous partons faire une randonnée escarpée de 7 km jusqu’au pied d’une cascade à travers une forêt luxuriante.

Au retour, nous rejoignons le bord d’océan où les vagues viennent se briser sur les rochers de manière spectaculaire.

Port St John est à l’embouchure de la rivière Umzimvubu dont les gorges vont jusqu’à l’océan.

A Port Elisabeth, nous bivouaquons au pied d’une grande dune au fond de Sardinia Bay et Alain se fait plaisir en kite dans les vagues

        

Le matin nous voyons à nouveau tout un groupe de dauphins qui s’amusent eux aussi au même endroit.

Après des étapes à Mossel Bay puis Pettenberg nous arrivons à Witsand. Nous comptions n’y rester qu’une nuit ; c’était sans compter sur le magnifique spectacle qui nous attendait là : depuis notre emplacement, nous avions la vue sur un ballet continuel d’une dizaine de baleines et de leurs baleineaux qui soufflaient, sortaient leur tête ou leur queue à quelques centaines de mètres de nous.Nous n’arrivions pas à détacher notre regard et sommes restés 2 jours à admirer ce festival.

Après être passés à Danger Point, cap de roches déchiquetées, nous allons symboliquement jusqu’à Cape Agulhas (cap des aiguilles) qui est la pointe extrème sud de l’Afrique.

Un peu plus loin, nous voyons une colonie de pingouins du Cap qui s’est installée dans les rochers.

C’est une magnifique route en corniche qui mène à Cape Town ( Le Cap) avec des points de vue sur les roches battues par les vagues entcoupés par de belles plages de sable blanc.

Seule ombre au tableau, quand la route s’écarte un peu de la côte, elle est bordée par d’immenses ghettos. C’est d’ailleurs la même chose à la périphérie de chacune des grandes villes que nous avons traversées.

Arrivés à Cape Town, nous laissons Vagabond sur un parking gardienné à côté du port de pêche et de plaisance et allons visiter la ville à pied. C’est agréable de se balader dans cette ville construite au pied de Table Mountain qui la culmine à 1073m. Après avoir visité le musée de l’esclavage, dont nous les blancs ne sortons pas grandis, nous passons dans le quartier de Bo Kaap avec ses façades très colorées.

 

Au centre, les veilles maisons hollandaises côtoient les immeubles modernes. Sur un côté de la grande place « grand parade » se trouve le City Hall. C’est depuis un balcon de cet édifice que Nelson Mandela a prononcé son 1er discours à sa sortie de prison. Une belle statue très réaliste est là pour le rappeler.

 

Le lendemain, nous prenons le téléphérique qui mène au sommet de la Table et randonnons sur le plateau avec des points de vue superbes sur la ville, mais aussi sur la péninsule du Cap et à sa pointe Cape of Good Hope(le cap de bonne espérance) qui sépare False Bay de l’océan Atlantique. 

C’est là que nous allons le lendemain pour une nouvelle rando jusqu’au phare.

Nous remontons la côte atlantique et passons par le West coast National Park créé autour d’une profonde et étroite baie où vivent quantité d’oiseaux dont les flamants roses, les mêmes qui migrent en Camargue, d’ailleurs il nous semble en avoir reconnu un !! Nous y voyons aussi les élands du Cap.

A la sortie du parc, un spot de kite attire Alain qui va naviguer, sur eau plate cette fois, mais d’une très belle couleur.

Avant d’atteindre la baie Elandsbaai, nous passons à côté d’un groupe d’otaries.

Nous quittons la côte pour traverser la région du Grand Karoo. En peu de temps les paysages changent totalement et nous retrouvons de grands plateaux arides à 1000 m d’altitude.

Nous entrons dans le Karoo National Park où nous voyons des zèbres de montagne, des springboks et diverses antilopes puis un lion qui semble repu, faisant la sieste à l’ombre d’un bosquet.

Nous nous arrêtons à Graaff-Reinet, capitale du Karoo, pour une visite rapide de cette ville typique afrikaner, pleine de monuments historiques de style hollandais.

Aux portes de la ville, nous atteignons le Cambedoo National Park et après une grosse montée dans la vallée de la désolation, nous arrivons à des points de vue panoramiques sur la ville, sur des plaines désertiques et sur de belles colonnes de dolérite.

Nous approchons maintenant de la frontière avec le Lesotho, prochaine destination de notre voyage.

Afrique du Sud1

Déjà 6 semaines que nous sommes en Afrique du Sud. Avec la visite de Sophie et sa famille durant 3 semaines puis celle de Delphine et sa famille pendant 2 semaines, nous n’avons pas vu le temps passer.

Nous avons focalisé sur l’immense Parc de Kruger, centre d’intérêt majeur du pays… Au total, nous y avons passé 12 jours à nous écarquiller les yeux pour repérer les animaux et le résultat nous a comblés : tant avec les uns qu’avec les autres, nous avons vu les « big five »(c’est ainsi que sont appelés ici le lion, l’éléphant, le rhinocéros, le léopard et le buffle, non pas comme on pourrait le croire pour leur taille, mais parce que c’étaient les plus dangereux pour les chasseurs) à plusieurs reprises au plus grand plaisir des enfants et des grands…

A notre tableau de chasse :

  • 12 lions et lionnes
  • environ 200 éléphants
  • environ 30 rhinocéros
  • environ 80 girafes
  • environ 50 buffles
  • 4 léopards
  • 7 guépards
  • XXX impalas, grands koudous, babouins, hyènes, antilopes, phacochères, zèbres, crocodiles, chacals,lycaons, gnous, nyalas…..
  • au moins 40 oiseaux différents..

Quelques photos parmi les centaines que nous ramènerons en souvenir.

   
     
En dehors de Kruger, nous sommes allés près de Graskop dans le « Blyde River Canyon », une faille de 26 km avec des à pics de 800 m qui offre des panoramas magnifiques dont les « Three Rondavels »(les 3 huttes), trois massifs rocheux coiffés qui rappellent les huttes des africains, ainsi que de nombreuses cascades et « Bourke’s Luck Potholes » un très joli site où l’eau à creusé dans la roche des marmites géantes lors de la rencontre entre les 2 rivières, Blyde et Treur.

    

Nous visitons le village de Pilgrim’rest, un ancien village de chercheurs d’or qui a été entièrement restauré pour le tourisme.

Avec Sophie qui avait plus de temps que Delphine, nous sommes passés au Swaziland, un royaume enclavé aux paysages montagneux. Nous profitons du parc de « Mlilwane wildlife Santuary » où il n’y a pas d’animaux sauvages dangereux pour faire une belle rando pédestre de 3 h. Le lendemain nous allons au « Hlane Royal National Parc » où nous voyons de nombreux rhinocéros et hippopotames.

   

Nous repassons en Afrique du Sud pour rejoindre St Lucia au bord de l’Océan Indien. C’est une station balnéaire entre océan et estuaire du lac St Lucia. Les maisons coquettes de style anglais avec pelouses nickels ne nous laisseraient pas penser que nous sommes en Afrique si ce n’étaient les nombreux panneaux qui avertissent de la présence d’hippopotames dans les rues la nuit venue ! Nous allons à la réserve de « Cape Vidal » entre le lac de St Lucia et l’Océan Indien et c’est sûrement un des rares endroits où on peut voir dans la foulée des éléphants (plus gros mammifères terrestres) puis de la plage, les baleines ( plus gros mammifères aquatiques) que nous avons vues sauter au large.

   

Partager tous ces moments de vie avec nos filles, nos gendres et nos petits enfants a été une bien belle expérience et nous espérons qu’ils en garderont de super souvenirs.

Botswana suite

Nous arrivons maintenant à Maun, la principale ville du bord de l’extraordinaire Delta de l’Okavango. C’est de son aéroport que décollent les avions pour survoler le delta, et nous nous offrons cette belle expérience. L’Okavango River est un long cours d’eau (1700 km) qui traverse l’Angola, la Namibie et vient finir sa course ici au Botswana en se répandant dans les plaines de cet immense delta d’environ 200km N-S et 200 km E-O. N’ayant pas d’embouchure sur une mer ou un océan peut-on qualifier l’Okavango de fleuve ?.

Ici terre et eau sont intimement mêlés et la faune y a trouvé un vaste territoire pour s’épanouir. Durant notre vol, nous avons vu nos premiers rhinocéros, des centaines de buffles, des girafes, des crocodiles, des éléphants et diverses antilopes.

Après cette vue du ciel, nous remontons le delta par la route qui le longe à l’ouest sur 200km pour aller traverser l’Okavango à Mohembo avec un ferry rustique mais efficace et d’une maniabilité hors pair avec ses 2 moteurs de hors-bord pivotants à 360°.


Sur l’autre rive nous descendons le long du delta jusqu’à Jumbo Junction où nous partons en mokoro, pirogue africaine à fond plat particulièrement adaptée à la navigation au milieu des roseaux et des nénuphars. Là nous passons tout près d’un groupe d’hippopotames et nous nous sentons tout petits sur ces frêles esquifs. Plus loin, un énorme crocodile qui prenait le soleil nous tourne le dos et s’éloigne…Ce spectacle vu du ras de l’eau et en silence nous a comblés.

 

A midi, nous nous arrêtons au village d’Eretsha agréablement situé autour d’un étang. C’est un village traditionnel avec ses huttes, comme les centaines de villages que nous avons vus depuis le début du voyage.

Nous passons l ‘après midi à regarder les habitants vivre. Nous sommes, bien sûr, l’attraction pour les gamins qui eux aussi nous observent sans toutefois nous demander de cadeaux.

Puis c’est Sanga qui vient nous parler de son projet de création d’un camp pour touristes où il proposera des tours en mokoro.A la recherche de fonds pour démarrer ce projet il nous demande si nous ne voulons pas nous associer. Nous passons la nuit sur place et le lendemain il revient nous présenter le dossier qu’il a monté pour avoir notre avis avant de le déposer auprès des autorités. Bonne chance à lui.

A noter l’incompétence des gens de l’office du tourisme de Maun qui nous avaient déconseillés de partir sur la rive gauche, n’étant pas sûrs que nous trouverions une piste carrossable de ce côté ! Ils nous conseillaient de rester rive droite sur la route goudronnée qui s’est avérée bien pire que la piste de terre de l’autre côté.

Le jour de l’anniversaire de Françoise (programmation fortuite??) nous passons à Orapa puis à Letlhakan, les 2 villes où sont installées les principales mines de diamants du Botswana, ce qui en fait les plus importantes pour l’économie du pays (12°/° d’extration mondiale de diamants de qualité). Nous pensions pouvoir en visiter une mais nous n’avons pas pu obtenir de permis ;achat différé pour un autre anniversaire !

Les « pans » sont de grandes plaines inondables où le sol de terre et de sable chargé de sel ne laisse rien pousser. Nous allons au milieu de Sowa Pan pour voir Kubu Island, une île de roche granitique sur laquelle prospèrent de nombreux baobabs géants. Nous la parcourons à pied et profitons de beaux points de vue sur la plaine.

Nous continuons la piste dans le but d’aller voir Chapman Baobab dans le « pan » voisin, mais au bout d’une vingtaine de kilomètres nous croisons un groupe de Sud Africains qui viennent de s’embourber et ont dû rebrousser chemin. Nous les imitons donc, puis au coucher du soleil (d’ailleurs magnifique) nous nous arrêtons au milieu de nulle part et quelque peu perdus. Nous mettons 2 jours pour parcourir une centaine de kilomètres à travers le bush au milieu des acacias qui, bien qu’Alain se soit arrêté de nombreuses fois pour défricher, ont passablement rayé la carrosserie de Vagabond !

Malgré ça, nous continuons sur des pistes pour aller voir Green’s Baobab, un autre arbre remarquable par son ancienneté et sa taille. Une expédition de 1858 menée par Green y avait gravé son nom et celui-ci lui est resté. Nous passons à nouveau 24h sans voir âme qui vive et sommes étonnés du silence qui règne la nuit dans le bush.

Le lendemain nous retrouvons le réseau télephonique et apprenons que l’équipe de foot française a gagné, 2 jours auparavant, un certain tournoi de foot en Russie.Nous avons sûrement été parmi les derniers français à le savoir !

Nous allons visiter le Parc National de Makgadikgadi Pan ( si vous n’arrivez pas à le prononcer, ne vous inquietez pas nous n’y sommes pas non plus arrivés) où nous avions réservé un camping. Nous y arrivons en fin d’aprés midi et trouvons l’emplacement du camp vraiment rustique puisque sans eau ni aucun autre équipement qu’un WC. Là encore, la seule présence a été celle d’un vieil éléphant.

Le lendemain nous allons dans la partie intéressante du parc et renouons avec les touristes(majoritairement des Sud Africains). Le parc est bordé par la rivière Boteti qui attire les animaux. Nous y voyons avec toujours autant de plaisir éléphants, girafes, hippopotames, gnous, zèbres, et autres antilopes…

Pour sortir de ce parc, il faut traverser la rivière Boteti et nous avions vu sur la carte qu’un ferry permettait de le faire. Nous arrivons au bord de la rivière et voyons le ferry immobile en son milieu. Le « capitaine » vient nous voir et nous demande plus de 20€ pour la traversée et malgré nos protestations reste inflexible. Nous nous acquittons donc de cette somme et comprenons alors que nous nous sommes faits arnaquer, le ferry étant ancré au milieu et servant de pont d’une vingtaine de mètres de longueur ! (pas de photos car trop énervés).

C’est sur Nata, ville au nord de ces Pans que nous nous réapprovisionnons avant de partir sur les bords d’un grand étang peuplé de flamants roses et de pélicans.

La pointe Est du Botswana entre Zimbabwe et Afrique du Sud est à l’écart des circuits touristiques, nous nous y rendons et apprécions ses paysages bien différents du reste du pays.

La rivière Limpopo amène de la verdure et l’eau présente dans le sous-sol a permis l’implantation de grandes fermes d’élevage et de cultures.

Aux alentours du village de Sherwood, nous roulons dans des canyons bordés de grands rochers.

Le grand barrage de Lotsane a été récemment construit et va permettre à toute la région d’avoir accés à l’eau ,lui promettant un bel avenir..

Avant de decendre sur Gaborone (la capitale), nous entrons dans la réserve « Khama Rhino Sanctuary » où pendant notre pause de midi près d’un trou d’eau, nous avons la chance de voir arriver des rhinocéros.Ce sont les premiers que nous pouvons contempler de près;quel plaisir !

Après avoir traversé Gaborone nous nous dirigeons vers la frontière pour passer en Afrique du Sud car nous allons accueillir Sophie, Michael, Thomas et Bastien à l’aéroport de Johannesbourg.

Séance d’étirements d’un héron goliath

    

Le Botswana nous a un peu moins emballés que la Namibie, un peu à cause de sa politique de sélection des touristes par l’argent que l’on aurait mieux comprise si des infrastructures avaient été mises en place. Pour rester dans un Parc National, devoir payer 70€ pour stationner une nuit dans un bush camp sans eau et où il faut prendre sa pelle pour aller aux toilettes est excessif. De même, les pistes ne sont absolument pas entretenues,et le personnel des parcs parfois peu aimable.

Nous nous sommes tout de même régalés de nos rencontres avec les animaux et des paysages, principalement de ceux du Delta de l’Okavango et de ceux des grands pans.


Le Sud Namibien

LE SUD NAMIBIEN

Nous nous dirigeons vers Luderitz, port de pêche coincé entre désert et océan. Quelques kilomètres avant d’y arriver, après plusieurs centaines de kilomètres de traversée de désert

nous allons visiter le hameau fantôme de Kolmanskop dont les maisons sont en train de se faire engloutir par le sable. Au début du XXème siècle ce fut une ville prospère grâce à la mine de diamants dont les allemands s’étaient réservés l’exploitation.

D’ailleurs, la ville de Luderitz a des bâtiments de cette époque de style très germanique.

Mais cette ville a aussi un autre attrait pour Alain : c’est un endroit souvent très venté qui accueille depuis de nombreuses années une épreuve du championnat du monde de vitesse en planche à voile et où de nombreux records ont été établis. Alain ne laisse donc pas passer l’occasion d’aller faire du kitesurf, non pas sur le spot de vitesse mais sur l’océan à la grande plage de Agate beach où nous étions seuls.

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Au sud de la ville, nous passons deux jours à sillonner les pistes de la côte de diamant avec de beaux points de vue et la possibilité d’observer, entre autres, flamants roses, pélicans et otaries.

En route pour Fish River Canyon, nous rattrapons un orage et des tourbillons font monter des colonnes de sable ocre à la rencontre des nuages.

  

Fish River Canyon est un des plus grands au monde, après le grand canyon d u Colorado. Est-il catalogué ainsi pour sa longueur de 161 km, pour sa largeur jusqu’à 27 km ou pour sa profondeur jusqu’à 550 m ? Toujours est il que le spectacle est au rendez vous et nous ne regrettons pas la trentaine de kilomètres de piste que nous avons empruntée pour le suivre sur sa rive gauche, d’autant plus que les circuits touristiques classiques ne s’y aventurent pas. Il est vrai que la piste était par endroit un peu cassante.

Ensuite, c’est par des pistes roulantes que nous rejoignons la sortie aval du canyon au parc Ai-Ais.

  

Là, nous allons marcher en son fond pour nous donner une idée de ce que ressentent les randonneurs qui le descendent sur 80 km en 4 ou 5 jours. A noter que cette rando encadrée ne se pratique qu’à partir du mois de mai. De retour de cette promenade, nous allons nous détendre dans une grande piscine d’eau thermale à 30°( à la source l’eau sort à 67°).

Nous décidons d’aller maintenant jusqu’à la rivière Orange qui fait frontière avec l’Afrique du Sud.

Dans la vallée de cette rivière, tout un programme d’irrigation a été mis en place, permettant de développer l’agriculture et en particulier la viticulture.

Nous bivouaquons en bordure de la rivière Orange et assistons à un lever de soleil dont l’éclairage sublime la couleur des falaises de la rive sud africaine.

Les « villes »qui se sont formées pour accueillir les ouvriers agricoles sont constituées de rassemblements de maisons précaires sur de vastes étendues de terre battue.

Nous faisons une escale au barrage de Naute Dam où de nombreux pélicans ont élu domicile.

Nous abordons maintenant le désert du Kalahari, qui malgré son nom n’est pas tout à fait un désert car il reçoit un peu plus d’eau, et a donc un peu plus de végétation que les « vrais » déserts. Nous visitons « Quivertree Forest » une forêt d’aloès. Ces plantes tirent profit de la roche volcanique noire qui emmagasine la chaleur. C’est aussi l’habitat des Rock Hyrax (Daman des rochers) un animal endémique d’Afrique.

Dans cette même plaine nous allons découvrir des fossiles de Mesosaurus datant de 250 millions d’années.

Nous nous enfonçons encore un peu plus loin dans le Kalahari parmi les dunes rouge- orangé, là aussi sans voir de touristes ni de blancs pendant 2 jours.

A la sortie d’un village, nous sommes invités à nous arrêter pour assister à une course de chevaux. Le spectacle est haut en couleurs et en exclamations, surtout quand un cavalier, pieds nus et sans aucun équipement, se fait désarçonner juste après l’arrivée. Le vainqueur quand à lui a eu droit à une belle ovation.

 

En fin d’après midi, nous passons près d’une ferme isolée. Nous allons demander si nous pouvons nous installer pour la nuit à l’entrée de la propriété et nous voilà non seulement invités à rester mais aussi à aller prendre le petit déjeuner le lendemain matin ; tout le charme des rencontres de voyage,ce qui nous montre une fois de plus l’hospitalité des Namibiens.

Difficile de rater l’ancien volcan Brukkaros qui s’élève à 1586m, au milieu d’un immense plateau lui même à 900m d’altitude. Nous randonnons sur son flanc puis après être rentrés dans son cratère par une brèche, nous crapahutons dans la roche volcanique jusqu’au sommet où nous avons une vue à 360° sur des centaines de kilomètres de plaine. Les bivouacs sur ce volcan nous ont permis d’admirer un ciel particulierement étoilé. Pas étonnant que l’on y trouve les ruines d’un observatoire solaire qui avait été installé en 1930.

created by dji camera

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Nous avons fait une belle boucle dans le sud de la Namibie et nous nous approchons de Windhoek pour repartir vers le Nord.