Quelques Nouvelles

En Août 2019, nous marquions une pause dans notre tour du monde. Nous pensions qu’elle durerait jusqu’au printemps suivant, pour nous donner le temps de profiter de notre famille et de nos amis, mais aussi de récupérer notre maison qui allait se libérer le 1er Novembre ( nous l’avions louée pendant nos 6 années de vagabondage sur les continents Américains puis Africain).

MAROC Septembre 2019

En attendant cette date, fin septembre nous partons au Maroc avec l’objectif de découvrir Dahkla, dans le sahara de l’ouest, aux portes de la Mauritanie. C’est un spot de kite réputé dans le monde entier et Alain rêvait d’aller y naviguer.

Pour économiser un peu Vagabond, nous optons pour le ferry Sète-Tanger. Aussitôt débarqué nous partons droit vers le sud car notre destination est à 2000km!!!

Nous avalons les km et après 3 étapes sans grand intérêt, nous approchons du but. Un vent chaud venant du Sahara fait monter la température et il faut être attentif aux dromadaires qui traversent.

L’arrivée à l’entrée de la lagune de Dahkla nous déçoit beaucoup: de part et d’autre de la route ce ne sont que des hôtels et centres de kite rendant l’accès à la mer presqu’impossible! Nous sommes dirigés par la police sur le parking du km25 où nous nous retrouvons à côté de gros camping-cars installés là pour l’hiver avec remorques porte voiture, quad ou moto…

Le lendemain en discutant avec un de nos voisins, nous apprenons qu’il existe une piste qui mène à la « Dune Blanche » une curiosité que tous les tours opérators proposent d’aller voir à bord de leurs 4X4. Mon interlocuteur me dit s’y rendre parfois avec son quad et m’indique le chemin à suivre. Aussitôt nous voilà partis pour une vingtaine de KM d’une piste relativement roulante mais avec quelques passages de sable mou ramené par le vent. Nous les traversons sans encombre, Alain ayant diminué la pression des pneus. Nous voici maintenant à même la plage au pied de la dune qui a la particularité d’être entourée d’eau à marée haute.

Après l’avoir gravie à pied nous remontons un peu la piste pour nous installer sur une plateforme avec vue imprenable! Nous y resterons seuls 12 jours ponctués de ballades à pied et de navigations en kite, le vent se levant régulièrement en fin de matinée.

Nous sommes à proximité d’un camp berbère et en profitons pour nous faire préparer un délicieux tajine de poissons, achetés au pêcheur qui, tous les matins, part au large avec son radeau.

Rassasié de kite, nous quittons cet endroit paradisiaque pour commencer à remonter tranquillement tout en visitant. Nous profitons du sud pour des bivouacs sauvages en bord de mer, Boujdour, Tarfaya, Boujzarkane.. car nous savons que plus au nord ils sont interdits.

Puis direction le centre par la belle route qui passe par Tafraout où Françoise achète de l’huile d’argan,

A Tallouine la ville de l’or rouge, le safran, Françoise ne peut résister à en acheter.

A l’entrée de Marrakech nous nous posons dans un camping, ce qui nous permet de visiter tranquillement, Vagabond en sécurité.

Déjà le bord de mer nous manque et nous retournons à Sidi Kaouki où nous nous installons sur la plage. En soirée la police nous déloge et nous devons aller au camping.

Notre remontée continue par Baibah, Oualidia, Mohammedi pour se terminer par 2 nuits au camping de Moulay Bousselham.

Le retour se fera par le même ferry Tanger-Sète. Nous avons mis 2h avant de sortir du port (tous les véhicules devaient passer au scanner).

Nous arrivons le 1er Novembre pour récupérer les clés de notre maison.

Notre parcours au Maroc en bref:

-33 jours, 5000km

-environ 20 contrôles d’identité, de la provenance et de la destination!

-2PV pour excès de vitesse (PV comme Pigeons Voyageurs…)

CORSE Septembre 2020

Après ce voyage, nous avons réaménagé notre maison et réappris à vivre dans un espace qui nous a paru trop grand, malgré sa taille modeste.

Pendant un an nous avons été bloqués par la pandémie.

Quand nous avons pu de nouveau voyager en France, notre destination fut la Corse. Arrivés à Ajaccio,

le 10 septembre 2020 nous avons choisi dans un 1er temps de partir vers le nord où nous visitons les calanques de Piana.

Comme le bord de mer Corse n’est pas propice aux camping-caristes , nous avons préféré parcourir le centre de l’île où nous avons effectué de belles randonnées,

avec quelques retours vers la mer.

Le Cap Corse nous enchante toujours autant.

Nous avons évité toute la côte Est que nous connaissons déjà pour profiter du centre avec des paysages magnifiques, de belles randonnées à pied et à vtt.

Les aiguilles de Bavela sont un site de toute beauté. Nous allons y faire une randonnée de 2h

Le sud Corse est également idéal pour les randonnées.

A sartène nous profitons de nous rendre en vélo au site archéologique de Cauria.

A Bonifacio un vent très fort empêche Alain de faire du kite de plus il fait froid, mais cela ne nous empêche pas d’aller faire une balade à l’ extrême sud de la Corse d’où nous devinons la Sardaigne.

Avant notre retour vers Ajaccio nous remontons par la côte Est jusqu’à Santa Manza pour une randonnée à vélos puis passons par Porto Vecchio avant de remonter dans les montagnes rendre visite à Maud, la soeur de Michael (notre gendre).

Retour vers Ajaccio pour prendre le bateau vers Toulon. Mais avant, nous souhaitons faire une dernière randonnée en vélo sur le sol Corse.

Ne pouvant toujours pas voyager hors des frontières françaises, nous continuons à partir pour de petits séjours dans l’hexagone.

LAC DU SALAGOU 3Decembre/2020 au 1er Janvier 2021

Pour fêter la nouvelle année 2021 nous allons au Salagou, retenue d’eau au nord de Clermont l’Hérault.

VAGABONDAGE Juin 2021

Entre deux rendez-vous chez les médecins, nous continuons de visiter la France en commençant par le Lac de Naussac, le Mont Gerbier de Jonc pour voir la source de la Loire, puis faire le tour du Mont Mézenc en vélo et en randonnée, la visite du département de la Haute-Loire où un arrêt au Puy en Velay nous a enchantés.

Nous avons eu envie de continuer vers les volcans d’Auvergne, nous avons beaucoup aimé leurs paysages et avons profité pour monter le col de Pas de Peyrol en vélo.

Le retour vers la maison se fait en traversant de jolis village

Suite et fin de notre périple en Afrique

10/06 au 30/07 2019

Après avoir quitté la Namibie, toujours dans le Kalahari, nous entrons à nouveau en Afrique du Sud en traversant la rivière Orange puis nous partons sur la côte atlantique.

Nous entrons dans le Namaqua National Parc créé en pleine zone diamantifère. Nous roulons sur des pistes sablonneuses au plus près de l’océan pendant 2 jours sans rencontrer âme qui vive. Les animaux sont peu nombreux : des oiseaux marins et quelques otaries mais le côté sauvage de ce parc nous ravit.

La sortie se fait à Hondeklip où est installée une immense mine de diamant. Nous empruntons la belle route qui la dessert parmi un trafic intense de gros camions.

Plus au sud nous nous arrêtons à Strandfontein sur un parking de bord de mer où nous avons le plaisir de rencontrer Stéphane et Mireille en train d’installer leur Defender pour leur premier bivouac en Afrique du Sud car ils l’ont récupéré le jour même à Cape Town. Bien qu’ils aient beaucoup d’affaires à mettre en place, nous discutons longuement puis les invitons à venir prendre leur repas au chaud dans Vagabond afin d’échanger nos expériences de voyageurs. A noter que, sur le continent Africain, c’est seulement notre deuxième rencontre fortuite avec des voyageurs français (la première avait été avec Christelle, elle aussi en Defender,  en début de voyage) suivie de la rencontre avec Nat et Jean, qui elle avait été programmée.

Nous mettons maintenant le cap sur la route des vins. Nous sommes bien loin de l’aridité et des pistes poussiéreuses que nous avons parcourues ces derniers mois. Nous roulons dans des paysages verdoyants de pâturages, de cultures et d’immenses vignobles. Nous passons une nuit dans un domaine viticole et, après dégustation, nous achetons quelques bouteilles de bon vin.

Nous allons au sommet de la colline qui domine la ville de Paarl voir le monument érigé à la gloire de la langue Afrikaans. Il est constitué d’un ensemble de colonnes de 13m à 57m de haut représentant les différentes langues qui l’ont formée.

Nous rejoignons la côte de l’océan Indien à Mossel Bay puis la longeons jusqu’à Port Elisabeth où nous allons rencontrer le transitaire car nous avons appris quelques jours auparavant que notre embarquement sur le cargo prévu le 25 Juin ne serait pas possible faute de place. Nous avons alors envisagé de laisser Vagabond en gardiennage chez le transitaire qui se serait chargé de l’expédition fin juillet mais nous n’avons pas opté pour cette solution car nous aurions dû laisser toutes les clés pour qu’il puisse être inspecté par les douanes ainsi que le carnet de passage en douane. En ajoutant à ceci le coût du gardiennage et le souci de ne pas le rentrer nous- mêmes dans le port nous décidons de rester un mois de plus pour attendre le prochain cargo.

Il nous restait un parc national à visiter : celui de Addo Elefant près de Port Elisabeth. Nous allons y passer 2 jours mais comme le camping est complet nous passons la nuit au bord d’un chemin juste à l’extérieur. C’est toujours ça d’économisé d’autant plus que nos pass d’entrée achetés l’an dernier sont toujours valables. Cette visite ne nous laissera pas un souvenir impérissable. Certes nous avons vu de nombreux éléphants mais ceux-ci étaient moins impressionnants que ceux rencontrés auparavant, un peu plus petits et moins agressifs, certains créant un embouteillage en traversant tranquillement la route entre les voitures. Les autres animaux observés étant couramment rencontrés en Afrique : phacochères, autruches, zèbres, topis, mangoustes, impalas et koudous ; nous nous rendons compte que nous sommes devenus difficiles…

Nous avions déjà bien visité cette région de l’Afrique du Sud et le contre temps nous a quelque peu sortis de la dynamique de notre voyage. Nous décidons de passer ce mois supplémentaire en mode vacanciers : peu de visites, relax en s’installant plusieurs jours à chaque bivouac, un peu de vélo et de longues marches sur les plages de l’océan indien. Nous ramassons ce que nous prenons pour un joli coquillage mais après s’être documentés sur internet nous apprenons que c’est une poche qui se forme en bout d’un des tentacules d’une pieuvre pour lui servir à transporter ses œufs, au nom de paper nautilus (nautile de papier ou argonaute), c’est un objet qui est recherché par les amateurs et qui se négocie,pour cette taille là, autour de 250$.

Nous voyons plusieurs fois des dauphins s’amuser dans les vagues et, un peu plus loin, les orques et les baleines souffler et taper la mer avec leurs queues.

Tout au long de notre voyage en Afrique nous avons assisté à de très beaux couchers de soleil confirmés ici en bord d’océan indien par de splendides embrasements.

Pour finir notre séjour nous nous rendons à Jeffreys Bay où se déroule l’étape Africaine des championnats du monde de surf. Ils profitent ici d’une très belle vague ( la meilleure du monde si on en croit l’affiche à l’entrée de la ville !).

Nous assistons à un très beau spectacle donné par les meilleurs surfeurs et surfeuses de la planète, l’occasion de prendre quelques photos sympas. Parmi les compétiteurs, il y a une légende du surf en la personne de Kelly Slater, américain onze fois champion du monde assailli par les fans et les reporters à chacune de ses apparitions (le chauve sur les photos).

Il est maintenant temps de retourner sur Port Elisabeth pour embarquer Vagabond, ce qui sera fait très rapidement car le bateau était en avance.

Nous tournons la page Africaine, 3 ème continent de notre tour du monde commencé en Mars 2014. 12 pays visités en Afrique en 16 mois, 62 000km parcourus avec notre fidèle Vagabond qui affiche maintenant 222 000km…et nous nous sommes vraiment plu sur ce continent où nous reviendrons sûrement.

Nous avions envisagé d’enchainer en expédiant Vagabond directement sur l’Australie mais des problèmes de logistique nous ont incités à repasser par la France d’où nous repartirons par la route vers l’Asie…si nous ne changeons pas à nouveau d’idées ! Avant ce nouveau départ nous allons, au 1er janvier, récupérer et réaménager notre maison et entre temps nous envisageons de partir un peu en Afrique du Nord (Maroc ? Tunisie ?  ).

NAMIBIE 3

08/05 au 09/06

Nous entrons pour la troisième fois en Namibie en traversant la rivière Orange, seul cours d’eau non asséché que nous ayons rencontré sur les 8000 km parcourus dans les déserts du Kalahari puis du Namib.

Pour remonter sur Windhoek nous empruntons la même route que l’année dernière et en profitons pour retourner sur quelques bivouacs que nous avions appréciés :

Ai-Ais, au débouché du Fish River canyon puis sur le flan du volcan Brukarros

et enfin au lac du barrage Hardap. Cette année la  saison des pluies n’a pas amené son quota d’eau (65mm au lieu des 150 mm de moyenne annuelle) ; la Fish River est à sec et le niveau du lac de Hardap est très bas.

Nous sommes heureux de retrouver Jean pierre et Caroline à l’aéroport de Windhoek où ils récupèrent leur voiture de location puis nous entamons notre remontée vers Etosha. Nous nous arrêtons au camping du parc du Waterberg, au pied de la montagne et partons randonner parmi les blocs granitiques jusqu’à son sommet. Du bord du plateau nous profitons d’une belle vue sur les plaines qui paraissent sans fin.

Le lendemain matin lever à 5h30 pour rallier en « papamobile » le plateau sablonneux en espérant voir buffles et rhinocéros. Nous restons un peu sur notre faim car nous ne voyons que les buffles et furtivement 2 Elands du Cap.

Nous restons 5 jours à Etosha à parcourir le parc d’Est en Ouest. Ci- dessous en photos les animaux que nous y avons vus.

Le troisième jour nous avons la chance de voir 8 lions d’un coup ! 2 mâles , 3 femelles et 3 lionceaux. Bien qu’ils aient tous des ventres énormes ils nous font le spectacle en venant tour à tour boire dans la flaque en face de nous, à notre plus grand plaisir.

Le soir au trou d’eau du camp de Halali, nous voyons 2 rhinocéros noirs et un troupeau d’éléphants parmi lesquels se trouve un très jeune mâle qui se prend pour un gros macho et réussit à intimider les rhinos en leur fonçant dessus. Ce spectacle nous a bien fait rire.

Le jour suivant nous voyons des rhinocéros blancs.

Le dernier jour à Etosha, nous avons la chance de voir 2 lionnes dès le lever de soleil.

Après un passage par une forêt pétrifiée dans le Damaraland, nous prenons la direction de la Skeleton coast.

De loin nous repérons la bordure océanique à l’épaisse brume qui s’y forme par la rencontre de l’air chaud du désert avec l’air froid de l’océan. Veste polaire et coupe-vent sont ici de rigueur.   Nous remontons la côte près des dunes par une piste qui, bien que réservée aux 4X4, est très roulante…jusqu’à ce que nous nous retrouvions face à une section de 150m de sable mou ramené par le vent. Alain tente un passage en force en 2 roues motrices et cela se solde par notre 1er plantage. Un petit pelletage, l’enclenchement du 4X4 et la pression ad hoc auraient suffi à sortir, mais Alain a voulu inaugurer nos plaques de désensablage, toujours neuves après 5 ans de voyage. Après avoir atteint Terrace Bay nous rebroussons chemin car nous devons sortir du parc avant le coucher du soleil.

Nous redescendons jusqu’à Swakopmund où Jean Pierre a un petit différent à régler avec le loueur de voiture. Nous y restons 2 jours car nous devons aller acheter le permis pour le désert du Namib, donner notre linge à laver et réapprovisionner pour être en autonomie  les quelques jours qui vont suivre.

Nous avons du plaisir à re parcourir et à faire découvrir le désert du Namib Naukluft. Nous nous arrêtons sur un parking, point de départ d’une boucle de randonnée parmi des rochers joliment sculptés par l’érosion. Le chemin est fléché mais nous n’avons aucune indication sur le kilométrage ni sur le temps nécessaire pour effectuer ce tour et nous voilà partis pour 3h30 de marche sous un soleil de plomb.

Le soir nous faisons un bivouac au pied de grosses formations granitiques arrondies que nous gravissons pour le coucher du soleil.

Le lendemain nous arrivons sur une aire de camping accueillis par des dizaines d’écureuils et de tisserands qui ont leur nid HLM dans un arbre un peu plus loin.

Une girafe s’approche peu avant le coucher du soleil, Alain se déplace afin de la photographier sur fond de soleil couchant, heureux d’enfin pouvoir réaliser ces clichés dont il avait l’idée depuis que nous sommes en Afrique.

Nous nous dirigeons maintenant vers les dunes de Sossusvlei.

Nous nous arrêtons au camping de l’entrée du parc et nous nous accordons un après-midi de repos pour digérer les centaines de kilomètres de piste en tôle ondulée que nous venons de parcourir.

Le lendemain matin, lever à 5H30 afin d’arriver à temps à la dune 45 (45km de l’entrée du parc) pour la gravir et assister au lever de soleil depuis son sommet. Les couleurs et les ombres changeantes selon l’incidence du soleil sont de toute beauté.

Après un petit déjeuner au pied de la dune nous reprenons la route goudronnée jusqu’au km60 où nous dégonflons les pneus pour continuer sur 5 km de piste sablonneuse. Nous nous garons en face de la dune la plus haute de Sossusvlei (350m). Forts de nos échauffements matinaux sur la dune 45, nous partons pour son ascension. Une heure d’efforts après, la récompense est là avec une vue à 360° sur une mer de dunes. Alors que nous l’avions grimpée par une crête, nous la dévalons par sa ligne de plus grande pente pour arriver à son pied sur la « Dead Vlei » (vallée morte) dont le sol blanc de boue séchée et craquelée , agrémenté d’acacias morts datés de 500 ans, tranche avec le sable abricot se détachant sur le ciel bleu.

Le soir nous décidons d’aller voir le coucher du soleil depuis le sommet d’une dune à seulement 5 km du camping. Arrivés un peu trop tard au pied de celle-ci, nous en entamons l’ascension alors que le soleil décline et seul Alain trouvera l’énergie pour en atteindre le sommet.

Le séjour de Jean Pierre et Caroline touche à sa fin. Nous nous quittons le lendemain de notre sortie de Sossusvlei, eux partant vers le nord pour retourner sur Windhoek, et nous vers le sud pour rejoindre l’Afrique du Sud d’où nous comptons embarquer Vagabond pour son retour en Europe. Bien sûr nous avions déjà vu tous ces sites exceptionnels, mais nous avons eu un grand plaisir à les revoir avant notre départ d’Afrique, tout en partageant avec Jean Pierre et Caroline d’agréables moments

Botswana-Afrique du Sud

10/04 au 08/05/2019

Nous entrons au Botswana par Francistown, où nous nous arrêtons pour remplir notre bouteille de gaz puis laissons passer le week-end pour nous rendre à l’office national des parcs afin de réserver des campings à l’intérieur des parcs du central Kalahari et du Kgalagadi transfrontier. Démarche vaine car tout est complet.

Nous décidons alors d’aller dans le Makgadikgadi célèbre pour ses grands « pans », grandes étendues  parfaitement plates (le Sua Pan où nous nous rendons fait 175 km  de long sur environ 50 km de large), inondées à la saison des pluies et que l’on peut traverser en voiture lorsqu’elles sont asséchées en roulant sur une croûte de sable et de sel.

L’année dernière nous y étions déjà allés, nous arrêtant sur l’île de Kubu , nous choisissons cette fois celle de Kukonje, plus à l’écart des circuits touristiques. En fin d’après-midi, après une cinquantaine de kilomètres de piste sablonneuse sans rencontrer âme qui vive nous arrivons à l’entrée du pan. Nous nous engageons en direction de l’île que l’on aperçoit au loin mais le pan n’est pas tout à fait asséché, nos roues s’enfonçant de plus en plus . Nous retournons sur le terrain sec pour un bivouac seuls au monde sous les millions d’étoiles.

Le lendemain nous nous lançons dans la traversée en gardant une bonne vitesse malgré des glissades et parvenons jusqu’à l’île, Vagabond alourdi de quelques centaines de kilos de boue. Nous nous enregistrons auprès des 2 gardiens, seules personnes sur l’île. Les derniers campeurs à être venus dataient de 15 jours et les précédents de 7mois ! Nous nous installons pour 2 jours sous un gros baobab afin de profiter pleinement de cet endroit exceptionnel, seuls sur cette île que nous parcourons à pied puis Alain en fait le tour à vélo.

Nous prenons une bonne route goudronnée en direction du central Kalahari, route que nous devons quitter à l’approche de Orapa car cette ville est le centre d’une importante mine de diamants dont l’accès est réservé à ses employés.

Arrivés à l’entrée du parc national du central Kalahari, nous tentons notre chance pour obtenir une place de camping malgré le scepticisme des Sud-Africains présents qui ont réservé un an à l’avance. Coup de chance il en reste une que nous nous empressons de réserver. C’est ainsi parti pour 2 jours à sillonner les pistes de sable ocre orangé à l’affut des prédateurs. Le premier est un beau lion en pleine sieste digestive à l’ombre d’un buisson épineux du bord de la piste. Nous nous arrêtons à 3 m de lui et pouvons le contempler plus d’une heure pendant que nous prenons notre repas de midi, ceci sans le perturber le moins du monde.

Nous rencontrons aussi gnous, girafes, un grand nombre d’oryx et de springboks.

Nous faisons une halte à Ganzhi dans un camping qui propose une marche dans le bush avec les San. Ces bushmen qui vivaient de chasse et de cueillette se sont vu confisquer leurs territoires et interdire de chasser, ce qui les laisse dans le dénuement le plus total. Certaines tribus se sont converties au tourisme en donnant des représentations de comédiens : tir à l’arc, allumage du feu en frottant deux bouts de bois, explications sur les plantes médicinales et celle qu’ils utilisent comme savon… Bien que ce ne soit pas dans l’esprit de notre voyage, nous avons fait cette sortie surtout pour apporter notre contribution à ce groupe.

Nous pénétrons plus profondément dans le grand désert du Kalahari à nouveau par une belle route goudronnée en ligne droite sur près de 300km. Les paysages sont superbes avec toujours ce sable ocre qui nous entoure et la circulation quasi inexistante. Sur quelques kilomètres, les bas-côtés sont élargis pour servir de piste d’atterrissage de  secours !

Arrivés à Kang, nous quittons le goudron pour 200km de pistes pour atteindre le Kgalagadi Transfrontier ( à cheval sur la frontière Botswana/Afrique du Sud), à sa section de Mabuasehube et là aussi on nous accepte pour une nuit, ce qui est parfait pour nous car cela nous laisse 2 jours pour le visiter.

Le lendemain après avoir vu un serpent de taille respectable traverser la piste nous passons tout près d’un léopard et de son petit, que nous surprenons en train de jouer ensemble.

Nous allons maintenant tout au sud du Botswana longer la frontière avec l’Afrique du Sud.

Après avoir franchi la frontière, nous entrons dans le Transfrontier Parc du côté Sud-Africain  et là encore nous obtenons une place dans un camping à Nossob( Françoise avait vu sur leur site qu’il restait une place mais n’avait pas pu réserver).

Dès notre entrée nous voyons une hyène qui transporte sa proie. Un peu plus loin , nous assistons à la capture d’un écureuil par un chat sauvage africain (environ 5 fois la taille d’un chat domestique), les suricates au garde à vous nous font une haie d’honneur.

Le jour d’après, nous apercevons une lionne qui va se coucher à l’ombre d’un buisson ,puis au creux d’un arbre un petit chat sauvage.

En soirée c’est un guépard qui attire notre attention à une vingtaine de mètres de la piste. Il se prélasse à quelques mètres de sa proie (un springbok) dont il s’est repu au vu de son ventre. Nous attendons qu’il se lève pour aller prendre son dessert, moment dont il profite pour nous gratifier d’un magnifique sourire.

Après un passage à Upington, au bord de la rivière Orange, pour nous réapprovisionner, nous suivons le cours d’eau, le plus long d’Afrique du Sud avec ses 1800km, qu’accompagne cet étonnant ruban de verdure qui tranche dans cet environnement désertique. L’irrigation a permis la viticulture ainsi que la plantation d’arbres fruitiers !

Nous allons jusqu’aux chutes d’Augrabies où nous partons randonner au cœur du canyon jusqu’à Arrow point (presqu’île entre 2 bras de l’Orange river) puis sur le « dassie trail »(chemin du Daman des rochers).

A Pella, nous prenons une belle piste qui nous amène au bord de la rivière Orange où nous bivouaquons.

 Le lendemain nous empruntons une piste 4×4 qui longe la rivière à travers de superbes montagnes d’une extrême aridité.

Au bout d’une vingtaine de km, nous arrivons en vue de plantations de palmiers dattiers de la magnifique ferme de Klein Pella, avec un camping sur pelouse et piscine. Nous nous y installons et Alain profite de ce beau cadre pour remplacer les 4 jeux de plaquettes de freins de Vagabond.

Nous apprenons que nous sommes dans la plus grande plantation de dattes de l’hémisphère Sud. Ils produisent 450t par an de la variété géante Medjool. Après dégustation, nous en achetons 2kg. Elles ont été cueillies le mois dernier et n’ont subi aucun traitement, juste lavées avant d’être mises en chambre froide. Nous faisons une sortie sympa à VTT (pour nous dégourdir un peu les jambes, car nous ne faisons pas beaucoup de sport) parmi les vignes et les palmiers.

Nous ré-entrons en  Namibie car nous devons tranquillement nous rapprocher de Windhoek où nous allons accueillir Jean Pierre et Caroline, frère et nièce de Françoise, qui vont arriver le 19 Mai et vont nous accompagner en voiture de location pendant 3semaines.

Ce dernier mois, nous avons roulé 3670km presque exclusivement dans le désert du Kalahari et nous avons été comblés tant par les paysages que par les animaux que nous y avons rencontrés.

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TANZANIE-ZAMBIE

16/02 au 10/03/2019

Nous entrons en Tanzanie par le nord ouest pour aller à Kigoma, principal port de Tanzanie sur le bord du lac Tanganyiga.

 Nous passons dans des forêts peuplées de singes et de quelques antilopes.

 Après avoir traversé le Parc National Katavi en apercevant seulement un éléphant, nous nous dirigeons à nouveau vers le bord du lac en empruntant une piste boueuse vers Kipili, village réputé pour la plongée. Malheureusement peu avant l’arrivée la piste s’avère impraticable et nous devons rebrousser chemin.

 Après une étape à Sumbawanga nous essayons cette fois d’aller au bord du lac Rukwa. Nous empruntons la piste qui le longe mais sommes déçus au bout de 80 km de n’avoir pu aller sur les rives du lac, les seuls accès étant piétons à travers des étendues cultivées. Là, nous rencontrons des hommes d’une ethnie locale vêtus de peaux et armés de lances.

Nous quittons donc la Tanzanie sans avoir vraiment profité comme nous l’espérions du lac Tanganyika, faute d’accès.

Nous choisissons d’entrer en Zambie par le poste frontière de Kasesya. Nous nous attendions à un endroit peu fréquenté mais pas au point auquel nous l’avons trouvé ! Le dernier véhicule marqué sur le registre datait de 4 jours auparavant. Aussitôt le portail franchi, nous devons slalomer entre ornières et gros nids de poules, heureusement par temps sec.

Notre 1ère visite en Zambie sera Katambo Falls, la 2ème plus haute cascade d’Afrique avec ses 221m. Au pied de la cascade, l’eau s’engouffre dans une profonde gorge pour aller se jeter un peu plus loin dans le lac Tanganyika.

Nous n’avons toujours pas renoncé à aller sur les rives de ce lac et pour cela nous allons à Mpulungu où nous nous installons dans un camping communautaire tout au bord de l’eau. Nous achetons les filets d’un gros poisson à la responsable et avons tout loisir de regarder toute sa famille vivre d’autant plus que nous sommes seuls, comme nous l’avons d’ailleurs été à tous nos bivouacs ces 3 dernières semaines.

La chute d’eau de Lumangwe, large et avec un gros débit est spectaculaire, avec ses airs de chutes Victoria. Quelques kilomètres plus loin s’offre à nos yeux celle, non moins belle, de Kabwelume dont nous atteignons le bas par des escaliers moussus à travers la forêt dense humide.

La piste de terre que nous prenons le lendemain  est par endroits en mauvais état  puis nous nous retrouvons face à un bourbier dont nous allons ressortir de justesse quelques centaines de mètres plus loin.

 Nous traversons maintenant des plaines inondées pour rejoindre le lac Bangweulu bordé de belles plages de sable blanc.

Nous arrivons à la réserve privée de Mutimondo d’où nous partons pour quelques balades, l’une nous amenant au sommet du Mont Mayense et 2 autres auprès de petits rapides.

Nous faisons une halte à Lusaka, la capitale, seul endroit moderne que nous ayons rencontré en Zambie,  et en profitons pour nous réapprovisionner dans des supermarchés inexistants dans le reste du pays. C’est aussi là que circulent la plupart des voitures particulières, les routes intérieures étant principalement fréquentées par des bus et des camions. Nous avons souvent roulé plusieurs heures sans voir un seul véhicule.

Nous nous installons au bord du lac Ithezi Thezi et avons la surprise de voir arriver juste en face de nous un groupe d’éléphants venus boire et se rafraichir. Nous profitons pleinement de ce moment d’autant plus qu’ils ne montrent aucun signe de nervosité. Le soir venu, ce sera le tour d’un hippopotame qui viendra se baigner au même endroit à une vingtaine de mètres de nous. Le lendemain nous traversons le parc national Kafue sur 80 km sans voir d’animaux !

Après être passé par Livingstone nous remontons le Zambèze jusqu’à Sioma Falls où le fleuve s’étale, offrant 7 chutes d’eau sur 1 km de large séparées par des îlots.

Nos passages en Tanzanie puis en Zambie ont été impactés par la saison des pluies durant laquelle certains parcs sont fermés et d’autres dont l’accès est déconseillé aux véhicules solitaires.

Nous avons donc profité de cet afflux d’eau pour visiter les principales cascades de ces pays où les habitants se sont montrés aimables, ne manquant pas de nous saluer et de nous sourire tout au long de notre parcours.

Machoire d’hyppopotame

RWANDA 26/01 au 16/02/2019

Première surprise en entrant au Rwanda, c’est le premier pays où on roule à droite depuis 10 mois que nous sommes en Afrique. Nous constatons aussi qu’une bonne partie de la population parle le français car ce pays a été sous occupation belge de 1918 à 1960.

En entrant par le nord-ouest nous atteignons rapidement le Parc National des Volcans.

Nous nous rendons au bord  du lac Ruhondo d’où nous bénéficions d’une belle vue sur les volcans environnants  dont les sommets dépassent les 4500m.

Une randonnée nous amène au sommet du Mont Kabuye à 2643m d’altitude par un sentier escarpé. Notre manque d’entrainement se fait sentir  et nous décidons une journée de repos après ces 6 h de marche et 1000m de dénivelé.

Dans le Parc National des Volcans, nous choisissons une autre belle rando sur le flanc du volcan Bisoke pour aller sur le site que Dian Fossey avait choisi pour son immersion avec les gorilles. Après 2h de marche dans la forêt dense, en nous enfonçant parfois jusqu’à mi mollet dans la boue, nous atteignons le camp de recherche de Karisoke qu’elle avait établi à 3000m d’altitude. Il ne reste que quelques traces des bâtiments car le site a été pillé lors du génocide. C’est l’endroit où Dian Fossey a été assassinée puis enterrée à côté des sépultures des gorilles qu’elle avait aimés. Petite déception de n’avoir rencontré  aucun de ces animaux d’autant plus que nous sommes passés à 10m d’eux d’après des chercheurs rencontrés en chemin.

Nous quittons la région des volcans pour nous rendre à l’Est visiter le parc Akagera près de la frontière avec la Tanzanie. C’est le seul parc de savane du Rwanda et même si nous y avons vu relativement peu d’animaux, nous avons apprécié les paysages, particulièrement la vue à 360° sur les plaines et les lacs depuis le camping.

Ici les très nombreuses motos-taxis ne transportent qu’une seule personne et le casque est de rigueur. Encore plus nombreux sont les vélo-taxis très utilisés par les locaux mais aussi pour le transport de toutes sortes de marchandises. Les vélos « Project Rwanda »sont spécialement fabriqués pour permettre de transporter jusqu’à 3 personnes sur leur porte bagage rallongé et muni d’un coussin.

Nous traversons à nouveau le pays vers l’ouest pour rejoindre les bords du lac Kivu, frontière avec la République du Congo . A Kibuye, depuis notre bivouac en bord de lac, nous allons en bateau jusqu’à l’île Napoléon (nom donné pour sa forme rappelant celle de son chapeau), avec Erich et Majas des Suisses rencontrés en Ouganda . Nous accostons pour l’escalader jusqu’à son sommet d’où nous avons une belle vue sur le lac, ses îles et au loin la côte congolaise.

Au camping arrivent Wilbert et Marianne des hollandais voyageant avec leur camion Unimog. Wilbert pratiquant le VTT, ils se mettent d’accord avec Alain pour une sortie le lendemain.

Les voilà donc partis, malgré le temps orageux pour une ascension de 1000m de dénivelé sans le moindre replat. Au fur et à mesure de notre montée des gamins prenaient plaisir à nous accompagner à pied, même un unijambiste que nous n’avons pas distancé sur près d’un kilomètre ! l’orage qui grondait a fini par nous rattraper alors que nous arrivions à 2400m d’altitude, nous forçant à nous abriter sous une avancée de toiture où un enfant est venu nous rejoindre avec sa trottinette tout en bois.

Nous avions prévu (et oui ça nous arrive !) de rentrer au Burundi par la frontière au bord du lac Kivu mais depuis que nous sommes au Rwanda, nous avons rencontré de nombreuses personnes y vivant ou allant y travailler et toutes nous l’ont fortement déconseillé, la situation politique étant très mauvaise et la corruption ainsi que la criminalité ayant récemment fortement augmenté. Nous renonçons donc à visiter ce pays. Après un dernier bivouac au bord du lac, à Gatare, nous repartons à travers les montagnes et le parc national de Nyungwe avec ses superbes forêts où nous avons pu voir quelques singes sur le bord de la route. 

Nous nous arrêtons à Huye pour visiter le Musée National Ethnographique du Rwanda, qui présente d’intéressantes expositions d’objets de la vie quotidienne passée des rwandais.

A Kigali, la capitale, nous visitons l’impressionnant mémorial du génocide et en ressortons très émus.

Nous reprenons maintenant la direction de la Tanzanie.

Chaque jour les routes que nous avons parcourues étaient toutes en montagnes russes entre  1500 et 2500m d’altitude( ce n’est pas pour rien que le Rwanda est aussi appelé le pays aux mille collines) à travers les paysages verdoyants de la forêt équatoriale, des vallons plantés de caféiers, de théier s et de bananiers ainsi que des rizières des plaines.

Le Rwanda nous a impressionnés par la propreté de l’environnement qui n’a rien à envier à la Suisse ou à l’Autriche. Ici les sachets plastiques ont été supprimés il y a 10 ans déjà et la population est tenue de participer une fois par mois au nettoyage des espaces publics et à l’entretien des chemins. Un nombre incalculable d’employés nettoient les routes, ramassant inlassablement, même en pleine montagne, les feuilles mortes tombées sur les bas-côtés tondus de près, bordés de fossés impeccables et de haies d’arbustes décoratifs. Nous avons aussi été surpris par le très bon état des routes et la modernité des villes. Le niveau élevé de civisme de la population se reflète tant par l’absence de tags et autres dégradations que par la prudence des conducteurs malgré l’absence de radars et de ralentisseurs.

La densité de population ( plus de 4 fois celle de la France ) de ce petit pays fait que l’on n’y est jamais  seuls, et nos contacts avec les locaux ont été fort agréables, d’autant plus que se faisant souvent en français. Arrivés dans le pays avec une certaine appréhension dûe aux images du génocide de 1994, nous étions loin de nous douter que nous allions trouver un pays qui s’était si bien relevé de cette sombre période.

Ruche traditionnelle du Rwanda

OUGANDA

27/12/2018 au 26/01/2018

Notre entrée en Ouganda s’est faite rapidement. Seul le remplissage du carnet de passage en douane a été un peu laborieux. L’agent ne sachant pas du tout comment le faire, Alain a dû lui expliquer case par case comment le remplir. A la fin il n’a pas vu l’utilité de conserver la partie lui revenant de droit.

Dès notre arrivée nous sommes surpris par la variété d’oiseaux que nous rencontrons dans les paysages verdoyants.

Les plaines le long du lac Victoria sont toutes en rizières.

Les zébus sont ici pourvus de cornes impressionnantes.

Lors de nos arrêts, Vagabond sert fréquemment de perchoir aux oiseaux mais il est aussi apprécié par les singes ; peut-être est-ce dû à sa couleur …, à tel point que, alors que nous roulions sur une route goudronnée, un babouin s’est ostensiblement mis en travers de notre voie nous obligeant à stopper pour sauter sur notre capot et se faire conduire sur quelques centaines de mètres.

La ligne de l’équateur traversant l’Ouganda, nous repassons dans l’hémisphère nord pour nous rendre au parc de Murchinson Falls au nord-ouest du pays.

Mais avant nous approchons le lac Albert pour un joli bivouac sauvage sur les hauteurs du village de Kibiro. Nous jouissons d’une vue superbe sur le village, les sources d’eau chaude et bien sûr, sur le lac qui, la nuit venue, est constellé de milliers de lumières des lamparos des pêcheurs.

Cet endroit se mérite car pour y accéder nous avons dû, comme cela se répètera souvent en Ouganda, emprunter des pistes qui ont vite fait de se transformer en mono trace car utilisées uniquement par les nombreuses motos taxis ou à pieds. Les routes ne sont goudronnées que sur quelques axes principaux, ceux-là même que nous essayons d’éviter, et nous roulons donc essentiellement sur des pistes.

Depuis notre camp du parc de Murchison Falls, au bord du Nil, nous partons en bateau pour remonter le fleuve jusqu’au bas des chutes  tout en profitant du spectacle de la vie sauvage. Le lendemain c’est avec Vagabond que nous allons voir ces mêmes chutes depuis le haut.

Nous nous sentons maintenant vraiment au cœur de l’Afrique noire et nous nous plaisons à traverser l’Ouganda profond.

L’activité principale est la corvée d’eau, chaque village ayant sa pompe où se pressent des files d’habitants avec leurs bidons jaunes.

Nous traversons des champs de coton, des plantations de caféiers et de thé ainsi que d’innombrables bananiers.

A Masindi nous partons avec un guide dans la forêt de Budonga à la recherche des chimpanzés. Après une bonne marche nous en trouvons et restons une heure à les observer. Quel beau spectacle nous ont offert ces primates à la stature impressionnante et au comportement si proche des humains ! Ce sont d’ailleurs eux qui ont le plus grand pourcentage de gènes en commun avec nous (98,7°/° )

Nous remontons à la pointe nord-est du pays enclavée entre le Kenya et le Sud Soudan pour visiter le parc de Kidepo. Là, nous retrouvons les plaines de savane sèche avec leurs lots d’éléphants, girafes, zèbres, antilopes, mais surtout de buffles dont une horde va nous causer une montée d’adrénaline.

Le camping dans le parc n’étant pas clôturé et paraît-il fréquenté par les lions, un garde armé est venu passer la nuit dans sa tente à coté de nous.

Les chutes d’eau nous attirent toujours autant. Nous allons donc à Sipi, ville réputée pour ses 4 cascades. Nous allons randonner une demi-journée dans la forêt pour les découvrir.

De retour près du lac Victoria, nous rejoignons Jinja, ville considérée comme la source du Nil par toutes les instances touristiques d’Ouganda. En effet le lac Victoria se déverse ici dans le Nil Victoria. D’autres pays se disputent cette appelation, car chez eux se trouvent aussi des sources d’affluents du Nil.

Les chinois sont venus ici construire un joli pont au-dessus du fleuve dont la modernité tranche avec le reste des infrastructures.


Accompagnés d’un guide nous partons dans la forêt de Mabira où nous voyons beaucoup d’oiseaux, de singes et apprenons un tas de choses sur les plantes et les arbres de cette forêt.

Une autre balade à côté de Fort Portal nous permet de découvrir encore d’autres oiseaux.

Vers Katunguru, nous sommes en pleine région volcanique et nous visitons plusieurs lacs de cratère où les buffles viennent profiter des vertus curatives de l’eau salée et sulfureuse.

Nous entrons maintenant dans le parc Queen Elisabeth et nous rendons dans le secteur d’Ishasha qui doit sa renommée aux lions qui grimpent dans les arbres, plus exactement dans les figuiers qui sont ici énormes. Il n’y a que 2 endroits au monde où les lions se comportent ainsi, l’autre étant en Tanzanie. Les études menées attribuent cette particularité au fait qu’ils se mettraient ainsi à l’abri des nombreux parasites qui peuplent les sols humides . Quant au choix du figuier, c’est qu’il s’évase assez bas et que son écorce tendre leur permet de planter leurs griffes  pour y grimper. Nous avons eu la chance d’en débusquer un dans un arbre ainsi qu’un couple à terre.

Pour un repas de midi, nous nous écartons de la route par un chemin et nous nous arrêtons sur une esplanade en face d’une maison. Nous allons demander si nous pouvons y rester et sommes accueillis par Francis l’instituteur du village ravi d’avoir affaire à des français. Nous l’invitons à partager notre repas puis il tient à nous présenter sa femme et sa maison, nous échangeons nos adresses et il nous promet de nous écrire avec l’idée d’essayer de faire parrainer son meilleur élève par Sophie car nous lui avions dit qu’elle est aussi instit….

L’Ouganda est le pays où nous avons eu le plus de mal à nous approvisionner, les supermarchés étant quasiment inexistants et les petits commerces proposant invariablement les mêmes produits basiques. C’est sur les étals de bord de route souvent à même le sol, que nous avons pu nous procurer quelques légumes et fruits.

Après les oiseaux, l’espèce animale la plus représentée en Ouganda est celle des primates. Nous en avons découvert une variété que nous ne soupçonnions pas : du petit vervet peu farouche à l’imposant chimpanzé en passant le gris au poil ébouriffé, le colobus rouge ougandais, le singe à queue rouge, l’élégant colobus noir et blanc, le trapu babouin, le singe de l’hoest à la barbe blanche etc…Le principal absent à nos observations est le gorille des montagnes. Il est fortement protégé et on ne peut le rencontrer que dans quelques montagnes dont l’accès se fait avec un guide et après achat d’un permis à 600 US$ par personne pour un temps d’observation limité à 1 h, ce qui a été dissuasif pour nous.

Une fois de plus, nous avons constaté que moins le pays est touristique, plus les gens sont avenants, pas encore pollués par le tourisme de masse.

Nous nous dirigeons maintenant vers le Rwanda. 

TANZANIE

Munis de nos visas, l’entrée en Tanzanie s’est faite sans problème bien que nous ayons dû nous faufiler entre les files de poids lourds en attente de leur entrée au Malawi et occupant toute la route.

Nous traversons la Tanzanie vers l’ Est en profitant de paysages agrémentés de centaines de baobabs et de superbes flamboyants

 mais aussi d’étals de fruits et légumes fort bien présentés.

Arrivés à Dar Es Salam, nous traversons l’estuaire avec un ferry où s’entassent des centaines de passagers entre les voitures, ceci dans une ambiance très africaine.

Nous nous installons dans un camping au bord d’une plage, occasion qu’Alain ne laisse pas passer pour aller faire du kite.

En attendant Annie José, nous allons nous renseigner sur la possibilité de passer sur l’île de Zanzibar avec Vagabond. Le devis que nous obtenons ( 1200$ AR) nous dissuade de le faire.

Pour des raisons de sécurité c’est en taxi que nous allons accueillir Annie-José à l’aéroport car elle arrive à minuit.

Nous décidons de faire une sortie d’une journée sur une petite île en face du camping avec une pirogue traditionnelle à double balancier, emmenée par des pêcheurs qui nous préparent le repas sur cet îlot sans aucune infrastructure et aux plages idylliques. Après le repas nous allons faire du snorkeling au dessus des coraux.

Nous laissons Vagabond en gardiennage au camping et partons en tuk tuk pour prendre le ferry rapide (2h30) pour Zanzibar où nous arrivons juste avant un orage.

Zanzibar Town (ou Stone Town) est une ville où, au fil des rues étroites, se mêlent les influences d’Afrique, d’Arabie, d’Inde et d’Europe.

L’après midi nous partons pour Nungwi, petite ville à la pointe nord de l’île. Nous décidons de prendre les transports en commun locaux, petit bus ici appelé dalla dalla, pour effectuer ces 60 km. La gare de bus est à côté du marché et grouille de monde.

Nous voyons arriver le bus qui dessert Nungwi et tentons d’y entrer mais c’était sans savoir qu’il fallait vraiment jouer des coudes pour avoir sa chance et nous nous faisons proprement éjecter. A l’arrivée du bus suivant Alain réussit à résister à cette foire d’empoigne ce qui nous permet d’avoir nos places, seuls blancs à emprunter ce dalla dalla. Au départ la police surveille qu’il n’y ait pas plus de passagers que de places assises mais au fil des kilomètres et des arrêts l’allée centrale a vite fait de se remplir. Tout à coup les personnes debout se jettent à plat ventre car le chauffeur vient de repérer un contôle de police que nous passons ainsi sans encombre.

A Nungwi nous nous installons dans un hôtel à deux pas d’une très belle plage.

Le lendemain nous partons à bord d’un dhow, boutre traditionnel Kenyan,

pour nous rendre à l’île de Mnemba, où plutôt tout près de cette île car elle est privée et son accés réservé à de richissimes touristes. En chemin, nous sommes approchés par un groupe de dauphins. Aussitôt à l’eau nous avons le plaisir de nager au dessus d’eux.

Nous mouillons à quelques dizaines de mètres de la plage pour un repas poissons,

puis c’est à nouveau une séance snorkeling au dessus des coraux.

La fin d’après midi est consacrée à se relaxer en barbotant au bord d’un banc de sable que la marée a découvert. Nous rentrons à la voile au coucher du soleil.

  

Après une deuxième nuit à Nungwi, nous repartons sur Stone Town où nous arpentons les ruelles très touristiques.

Enfin nous reprenons le ferry pour un retour sur Dar où Vagabond nous attend.

Nous partons vers le nord car nous voulons aller en pays Masaï. Les routes goudronnées sont en bon état mais les moyennes sont très faibles car non seulement la vitesse est limitée à 50 km/h sur une grande partie des distances, mais aussi sont truffées de ralentisseurs très cassants. En ajoutant à cela les nombreux poids lourds à bout de souffle ainsi que les barrages de police rapprochés, la vitesse moyenne est souvent autour des 30 km/h.

Juste après Arusha nous quittons la route goudronnée pour une piste accidentée qui serpente au pied de monts volcaniques.

Pendant l’arrêt déjeuner, Annie-José a le plaisir de voir ses 1ères girafes qui s’approchent de nous, puis nous finissons le repas sous une pluie battante.

Nous repartons sur une piste devenue boueuse et sommes rapidement bloqués par un oued en crue qui traverse la piste. Nous devrons patienter une bonne heure pour que le niveau et le débit diminuent afin de pouvoir continuer.

Arrivés près du lac Natron nous devons nous acquitter d’un péage pour rentrer dans cette réserve puis nous nous installons dans un camping tenu par des Masaï au pied du volcan Lengaï, toujours en activité. Ce mont est sacré, chaque année des Masaï de tout le pays convergent ici pour son ascension.

Là nous discutons avec Yona et prenons rendez vous pour aller visiter son doma (village) le matin afin d’assister à la traite des vaches. A l’intérieur de sa hutte, dans la pénombre, il nous parle de ses traditions.

Plus tard il nous guide jusqu’à des cascades que nous atteignons en ¾ h de marche en remontant le lit d’un torrent.

En soirée nous partons sur les bords du lac Natron où vivent des milliers de flamants roses. Selon la saison il y en aurait des millions, la plus forte concentration d’Afrique.

 

Nous nous laissons convaincre par un tour opérator qu’il est mieux de faire la visite du Ngorongoro en papamobile car il nous dit que la descente dans le cratère n’est pas faisable avec Vagabond. Ce parc est situé dans la plaine au fond du cratère d’une vingtaine de kilomètres de diamètre. Les animaux sont libres d’entrer ou de sortir mais il y en a une bonne concentration. Le matin c’est sous la pluie et dans le brouillard que nous montons sur le bord du cratère puis redescendons en son fond. La piste n’est pas si mauvaise que ça et Alain regrette de ne pas être venu avec Vagabond. Bien que le temps reste maussade, le spectacle est bien au rendez vous : Lions, éléphants, gnous, zèbres, phacochères, buffles, antilopes et enfin nous voyons notre 1er rhinocéros noir.

Annie-José n’ayant pas assez vu d’ éléphants nous allons un peu plus au sud visiter la réserve de Tarangire. Dés notre entrée nous cotoyons les éléphants, les girafes et les zèbres. Au moment du repas, nous voyons une lionne semblant repue au pied d’un arbre. Plus loin, nous apercevons un groupe de 6 lions et lionnes se prélassant eux aussi. Nous restons une bonne ½ heure seuls, arrêtés en bord de piste à profiter de ce spectacle.

 

Nous sommes maintenant depuis 10 jours dans la région du Kilimandjaro mais n’ avons aperçu son sommet que quelques minutes. Ici c’est l’été mais aussi la saison des pluies, le kilimandjaro reste dans les nuages. Nous décidons de nous donner toutes les chances de le voir en allant faire son tour par les routes et les pistes. C’est le 3 ème jour, après avoir longé la frontière avec le Kenya que nous sommes récompensés.

Contrat rempli pour la visite d’Annie-José que nous raccompagnons à l’aéroport d’Arusha car son séjour se termine.

Nous allons maintenant à Mwanza, 2ème ville de Tanzanie située en bordure sud du lac Victoria, plus grand lac d’eau douce d’Afrique. Les maisons sont accrochées au flanc des collines, construites entre de gros rochers granitiques, ce qui apporte à cette ville une certaine originalité.

De Mwanza nous continuons vers le nord jusqu’à Bukoba. Les paysages sont bien différents plus de baobabs mais des rizières.

A Bukoba nous arrivons le jour de noël. Nous sommes invités par un chilien à nous installer sur son terrain en bord de plage où il organise une après midi festive avec distribution de bonbons et ballons pour les enfants. C’est ainsi que nous nous retrouvons rapidement au milieu d’un millier de personnes, toute la ville venant se promener sur la plage. Ces drôles de blancs, vivant dans leur maison mobile, attisent leur curiosité et nous sommes obligés de nous retrancher à l’intérieur pour pouvoir continuer nos lectures.

  

Encore un pays que nous avons apprécié pour ses paysages, sa faune, sa flore et bien sûr la magnifique île de Zanzibar. La langue est ici le Swahili et cela ne nous a pas aidés à établir des contacts, malgré ça nous avons toujours été bien accueillis, les locaux se montrant toujours prêts à rendre service. Le côté génant c’est que c’est toujours intéressé et qu’ils réclament des pourboires. Même l’ophtalmo à qui Françoise a rendu visite nous en a demandé un ! Il est vrai qu’à 2€ la consultation nous avons pu nous permettre de lui donner. Les produits locaux achetés en bord de route sont bon marché (20 centimes pour 6 bananes…) mais pour les touristes la Tanzanie est une destination chère à cause d’un tarif élevé d’entrée dans ses parcs nationaux. C’est d’ailleurs ce qui nous a dissuadés de faire l’ascension du Kilimandjaro, ce qui nous aurait délestés d’au moins 3000€…

Nous ne sommes plus qu’à quelques kilomètres de la frontière avec l’Ouganda, neuviéme pays d’Afrique dans lequel nous allons entrer le jour de notre neuvième mois sur ce continent.

 

MALAWI

8/11 au 20/11/2018

A peine sortis des tracasseries avec les autorités du Mozambique, nous arrivons à Villa Nova da Frontera petit poste frontière avec le Malawi

et rencontrons à nouveau des difficultés, cette fois avec l’agent du service d’immigration qui ne veut pas nous laisser entrer car nous n’avons pas de visa. Nous avions lu qu’il n’ était pas demandé pour les français mais visiblement les règles ont changé depuis. Après de longues discussions nous obtenons un papier nous permettant d’entrer pour aller acheter notre visa au bureau d’immigration de la ville trente kilomètres plus loin.

Le Malawi est surtout connu pour son très grand lac ( ici il est parfois appelé mer ) qui s’étire nord sud sur 500 km soit la presque totalité du pays.

Depuis notre entrée dans ce pays, nous sommes étonnés de voir qu’il est autant peuplé, du moins autour des routes que nous empruntons;pas un instant sans voir de piétons. Tout le long se succèdent les habitations, ici de petites maisons carrées le plus souvent en briques fabriquées et cuites sur place avec toits de chaume ou de tôle.

Le vélo est le moyen de transport le plus utilisé. Les villes grouillent de vélo- taxis, mais ils servent aussi au transport de toutes sortes de marchandises : cochons, chèvres, de gros sacs de charbon de bois et jusqu’à près d’ un stère de bois etc ! Dans ces conditions, les nombreux réparateurs de vélos ne chôment pas.

Avant d’arriver au lac nous faisons étape à Zomba. Nous montons dans la forêt jusqu’à 1500m. d’altitude où nous trouvons un camping dans une ferme truitière sous de très grands arbres. Nous partons randonner, d’abord le long d’un torrent puis continuons de monter jusque sur un plateau à 1800m . De là, nous profitons de points de vue sur la ville et en arrière plan sur un ancien volcan, mais la brume nous empêche de voir le lac.

Dans le parc national de Liwonde, nous partons en bateau sur la rivière parmi de nombreux hippopotames. Sur les berges nous approchons quelques éléphants et de gros crocodiles.

Nous arrivons à la tombée de la nuit à Cape Maclear, petite ville au bout d’une péninsule, et nous engageons dans la rue principale en nous demandant si nous n’allons pas rester coincés entre baobabs,cases et étals.

 

Bien qu’à 450m. d’altitude, nous avons l’impression d’être en bord d’océan avec toujours de grandes plages de sable.

Les pêcheurs ont ici des pirogues originales, taillées dans un tronc d’arbre et creusées sur seulement 20 à 30cm.de largeur, qu’ils enfourchent pour pagayer. Les tout petits poissons sont étalés sur des séchoirs qui occupent une partie des plages.

 

Echaudés par nos problèmes de visas,nous quittons les bords du lac pour un détour par Lilongwe, la capitale, afin d’obtenir nos visas à l’ambassade de Tanzanie.

Tout au long de notre remontée, nous avons été frustrés de ne pas pouvoir nous baigner car malgré la belle couleur de l’eau, il y a des risques de bilharziose. Les locaux viennent y faire leur toilette et leur lessive.

Les passages par des pistes réservées aux 4X4 commençant à nous manquer,nous empruntons celle qui mène à Livingstonia , en forte pente et toute en lacets à flanc de montagne. Les points de vue sur le lac y sont très sympas.

Près du sommet nous nous arrêtons pour aller voir les cascades de Manchewe hautes de 125m.

A noter aussi la belle vie des femmes que leurs maris, occupés à boire des bières, laissent libres de se promener et papoter entre copines avec enfant dans le dos, gros fagot de bois ou 40 kg d’eau sur la tête…

Nous nous approchons maintenant de la Tanzanie où nous allons rapidement entrer car Annie-José (sœur de Françoise) va venir se joindre à nous pour 3 semaines et nous devons aller la récupérer à Dar es Salaam.

Le Malawi nous a semblé être le pays d’Afrique le plus pauvre que nous avons visité jusqu’ici, toutefois la population ne semble pas trop souffrir de cette pauvreté grâce à la nature généreuse qui lui offre quantité de fruits, légumes et poissons.

MOZAMBIQUE

Nous entrons au Mozambique par la ville éminemment touristique de Ponta Do Ouro, station balnéaire connue pour ses centres de plongée, située au fond d’une belle baie de sable fin. Nous faisons nos premiers achats sur le marché animé et avons quelques difficultés à nous faire comprendre car ici la langue est le portugais.


Arrivés à Ponta Malongane, Alain trouve les bonnes conditions pour faire du kite.


En entrant dans la réserve de Maputo nous retenons un camping en bord de mer pour une nuitée. Un plan succint nous est donné mais les repères sur le terrain n’existent plus et nous roulons des heures sur des pistes sablonneuses en ne voyant que quelques animaux, dont 3 éléphants, et ne rencontrant aucun véhicule.

Quand enfin nous nous repérons nous sommes très près du camp mais une grosse branche trop basse nous empêche d’atteindre notre but. Nous repartons donc et décidons de nous arrêter pour la nuit en camping sauvage, c’est alors que nous arrivons, au sommet d’une butte, chez d’improbables habitants ! Une famille vit là, dans la précarité, isolée au milieu du parc. Le chef de famille parle un peu anglais et accepte que nous restions à côté de sa maison. Nous sommes bien sûr l’attraction pour les enfants à qui nous laisserons le lendemain matin le ballon que nous avions acheté pour nos petits enfants. Leurs sourires faisaient plaisir à voir.


A Catembe nous sommes interpellés par les occupants d’une voiture qui se porte à notre hauteur. Il s’agit de Didier, Jeanne et leurs trois enfants, des français installés à Maputo (capitale du Mozambique) et passionnés de voyage. Nous les suivons jusqu’à une plage où nous avons le plaisir de bien discuter. Jeanne travaille à l’ambassade de France et nous laisse son numéro de téléphone au cas où…
Nous mangeons dans un restaurant de plage et dormons sur leur parking, à 300m du ferry que nous devons prendre pour traverser la baie sur Maputo.

Le matin, alors que nous partons vers ce ferry,

nous sommes arrêtés pour un contrôle de police. Nous sentons tout de suite que nous avons affaire à des policiers véreux. Ils examinent tous nos papiers, nous font sortir les triangles et les gilets puis nous disent que nous devons payer une amende pour défaut de ceinture. Alain leur fait remarquer qu’aucun des conducteurs mozambicains ne la portent et qu’ils ne les arrêtent pas. De plus il leur dit qu’il était hors de question de payer sur place et qu’il voulait un reçu et leurs noms pour les transmettre au consulat, ce qui a eu pour effet immédiat de nous laisser repartir sans PV.

Nous traversons Maputo, ville grouillante de piétons dans des rues bordées d’immeubles modernes jouxtant des bâtisses coloniales vétustes.



Nous ne nous y attardons pas et nous rendons à Macaneta, petite ville de bord de mer avec une belle plage. C’est là que nous rencontrons Edgar et Marita, grands voyageurs suisses à bord de leur petit fourgon 4X4. Nous sympathisons et partageons une table au restaurant . Eux aussi remontent la côte Est, et il est probable que nous nous retrouverons

. 

A Zavora nous montons au sommet d’une dune par une piste abandonnée qui nous mène à un lodge désaffecté où nous nous installons pour la nuit. Le matin, lors d’ une promenade sur la plage, nous voyons des pêcheurs partir poser leurs filets, debout sur leurs petites embarcations à fond plat. Françoise profite de l’offre d’un pêcheur pour manger des huîtres à 9 h du matin !


A Praïa do Tofo, nous partons en excursion pour la journée à bord d’un bateau à voile traditionnel jusqu’à Ilha dos Porcos en louvoyant sur la lagune.

Bien que n’ayant pas d’eau douce et que quelques panneaux solaires, cette île est habitée et a sa « clinique » son « super marché », son école et 3 églises.


Sur le retour nous faisons du snorkeling (palmes,masque,tuba) au dessus de grosses étoiles de mer et quelques poissons mais la marée montante crée un courant si fort que nous ne sommes pas restés très longtemps dans l’eau.


La piste pour aller à Praïa do Barra est au pied de la mangrove, ce qui la rend praticable uniquement à marée basse. Nous nous installons dans un camping au bout de cette pointe de sable entre océan et lagune et retrouvons là Edgar et Marita. Nous apprécions le coucher de soleil à travers la mangrove.


A vilanculos, nous entrons dans un beau camping, nous mettre sous un gros baobab feuillu et fleuri.

C’est le point de départ pour les îles Bazaruto que nous atteignons en trois quarts d’heure à bord d’une vedette rapide.

Nous gravissons les spectaculaires grandes dunes pour jouir de points de vue de toute beauté sur l’environnement.

Après un bon repas sur la plage nous repartons pour faire du snorkeling au dessus des coraux parmi lesquels nagent des poissons multicolores.

Nous avons partagé le bateau avec quelques jeunes sympathiques backpackers de tous horizons (américains, espagnols, français, néerlandais, italien, portugais). De retour au camping ils nous invitent à nous joindre à eux pour manger sur la plage autour du feu où grille un gros poisson cuisiné par les pêcheurs locaux.


A Inhassoro, Alain peut à nouveau sortir en kite.

Le lendemain nous partons pour une balade sur l’ île Santa Carolina, cette fois avec une barque traditionnelle à moteur.

Après un bon repas servi sur la plage, nous faisons à nouveau du snorkeling parmi les poissons tropicaux mais nous n’arrivons à voir ni les grosses tortues ni les lamantins que nous avions aperçus du bateau.

Pour nous rendre à Caïa nous empruntons la route principale, la N1, surtout fréquentée par de gros camions qui l’ont complètement défoncée.

Nous parcourons ainsi plusieurs centaines de kilomètres à 20 km/h.


Nous retrouvons le fleuve Zambèze que nous avions vu en Namibie, puis aux chutes Victoria au Zimbabwe et le traversons par un pont à péage long de 2,5 km.


Nous passons maintenant à côté de hauts pitons rocheux puis arrivons à une large rivière à traverser.

Un bac rustique est amarré mais nous ne voyons personne à bord. Alain doit aller négocier le passage avec le capitaine à l’ombre d’un arbre. Ce bac à cable n’est pas motorisé et c’est à la force des bras que 3 hommes s’échinent sur une manivelle pour le faire avancer.

La piste que nous trouvons en face est encore en plus mauvais état que les précédentes, les nids de poule ayant cédé la place à de profondes ornières.

A l’entrée de la dernière ville avant la frontière avec le Malawi, nous sommes arrêtés par des policiers qui essaient à nouveau de nous racketter, nous affirmant que notre carte grise française n’est pas valable chez eux. Nous devons à nouveau hausser le ton, puis devant leur attitude bornée nous avons l’idée d’appeler Jeanne qui, parlant portugais, leur explique que nous sommes en règle et qu’elle est de l’ambassade. Ils nous laissent alors repartir.
Avec cet arrêt prolongé nous n’avons plus le temps d’arriver à la frontière car elle ferme à 18 h. Nous nous arrêtons dans un hameau et après avoir demandé au chef , nous nous installons devant chez lui pour la nuit.
Nous ne pensions pas que nos déboires avec la police du Mozambique allaient continuer le lendemain matin ! 2 policiers armés arrivent à moto et nous demandent de les suivre pour un contrôle de Vagabond devant leurs bureaux à quelques kilomètres de là. Nous refusons, d’autant plus qu’ils ne peuvent nous présenter leurs cartes professionnelles. Ils font alors venir un sous chef qui en a une mais nous refusons toujours de les suivre. C’est une nouvelle fois Jeanne qui, par téléphone, nous sortira de cette situation. Un grand merci à elle.
Et nous voilà repartis vers la frontière du Malawi.


Le Mozambique nous a offert des paysages superbes, d’autant plus que nous sommes au printemps et que les arbres sont en fleurs avec des couleurs éclatantes. Bougainvillés, jacarandas, flamboyants et même baobabs se sont parés de leurs plus beaux habits pour nous accueillir.

Les manguiers, dont l’ombre est très prisée, sont surchargés de mangues dont nous nous régalons.

Les piétons et les vélos envahissent les bas côtés des routes, même loin de toute localité.

Nous avons été bien accueillis par les mozambicains même si la barrière de la langue nous a empêchés de communiquer autant que nous l’aurions voulu, surtout dans les campagnes où l’anglais ni même le portugais ne sont parlés.