MOZAMBIQUE

Nous entrons au Mozambique par la ville éminemment touristique de Ponta Do Ouro, station balnéaire connue pour ses centres de plongée, située au fond d’une belle baie de sable fin. Nous faisons nos premiers achats sur le marché animé et avons quelques difficultés à nous faire comprendre car ici la langue est le portugais.


Arrivés à Ponta Malongane, Alain trouve les bonnes conditions pour faire du kite.


En entrant dans la réserve de Maputo nous retenons un camping en bord de mer pour une nuitée. Un plan succint nous est donné mais les repères sur le terrain n’existent plus et nous roulons des heures sur des pistes sablonneuses en ne voyant que quelques animaux, dont 3 éléphants, et ne rencontrant aucun véhicule.

Quand enfin nous nous repérons nous sommes très près du camp mais une grosse branche trop basse nous empêche d’atteindre notre but. Nous repartons donc et décidons de nous arrêter pour la nuit en camping sauvage, c’est alors que nous arrivons, au sommet d’une butte, chez d’improbables habitants ! Une famille vit là, dans la précarité, isolée au milieu du parc. Le chef de famille parle un peu anglais et accepte que nous restions à côté de sa maison. Nous sommes bien sûr l’attraction pour les enfants à qui nous laisserons le lendemain matin le ballon que nous avions acheté pour nos petits enfants. Leurs sourires faisaient plaisir à voir.


A Catembe nous sommes interpellés par les occupants d’une voiture qui se porte à notre hauteur. Il s’agit de Didier, Jeanne et leurs trois enfants, des français installés à Maputo (capitale du Mozambique) et passionnés de voyage. Nous les suivons jusqu’à une plage où nous avons le plaisir de bien discuter. Jeanne travaille à l’ambassade de France et nous laisse son numéro de téléphone au cas où…
Nous mangeons dans un restaurant de plage et dormons sur leur parking, à 300m du ferry que nous devons prendre pour traverser la baie sur Maputo.

Le matin, alors que nous partons vers ce ferry,

nous sommes arrêtés pour un contrôle de police. Nous sentons tout de suite que nous avons affaire à des policiers véreux. Ils examinent tous nos papiers, nous font sortir les triangles et les gilets puis nous disent que nous devons payer une amende pour défaut de ceinture. Alain leur fait remarquer qu’aucun des conducteurs mozambicains ne la portent et qu’ils ne les arrêtent pas. De plus il leur dit qu’il était hors de question de payer sur place et qu’il voulait un reçu et leurs noms pour les transmettre au consulat, ce qui a eu pour effet immédiat de nous laisser repartir sans PV.

Nous traversons Maputo, ville grouillante de piétons dans des rues bordées d’immeubles modernes jouxtant des bâtisses coloniales vétustes.



Nous ne nous y attardons pas et nous rendons à Macaneta, petite ville de bord de mer avec une belle plage. C’est là que nous rencontrons Edgar et Marita, grands voyageurs suisses à bord de leur petit fourgon 4X4. Nous sympathisons et partageons une table au restaurant . Eux aussi remontent la côte Est, et il est probable que nous nous retrouverons

. 

A Zavora nous montons au sommet d’une dune par une piste abandonnée qui nous mène à un lodge désaffecté où nous nous installons pour la nuit. Le matin, lors d’ une promenade sur la plage, nous voyons des pêcheurs partir poser leurs filets, debout sur leurs petites embarcations à fond plat. Françoise profite de l’offre d’un pêcheur pour manger des huîtres à 9 h du matin !


A Praïa do Tofo, nous partons en excursion pour la journée à bord d’un bateau à voile traditionnel jusqu’à Ilha dos Porcos en louvoyant sur la lagune.

Bien que n’ayant pas d’eau douce et que quelques panneaux solaires, cette île est habitée et a sa « clinique » son « super marché », son école et 3 églises.


Sur le retour nous faisons du snorkeling (palmes,masque,tuba) au dessus de grosses étoiles de mer et quelques poissons mais la marée montante crée un courant si fort que nous ne sommes pas restés très longtemps dans l’eau.


La piste pour aller à Praïa do Barra est au pied de la mangrove, ce qui la rend praticable uniquement à marée basse. Nous nous installons dans un camping au bout de cette pointe de sable entre océan et lagune et retrouvons là Edgar et Marita. Nous apprécions le coucher de soleil à travers la mangrove.


A vilanculos, nous entrons dans un beau camping, nous mettre sous un gros baobab feuillu et fleuri.

C’est le point de départ pour les îles Bazaruto que nous atteignons en trois quarts d’heure à bord d’une vedette rapide.

Nous gravissons les spectaculaires grandes dunes pour jouir de points de vue de toute beauté sur l’environnement.

Après un bon repas sur la plage nous repartons pour faire du snorkeling au dessus des coraux parmi lesquels nagent des poissons multicolores.

Nous avons partagé le bateau avec quelques jeunes sympathiques backpackers de tous horizons (américains, espagnols, français, néerlandais, italien, portugais). De retour au camping ils nous invitent à nous joindre à eux pour manger sur la plage autour du feu où grille un gros poisson cuisiné par les pêcheurs locaux.


A Inhassoro, Alain peut à nouveau sortir en kite.

Le lendemain nous partons pour une balade sur l’ île Santa Carolina, cette fois avec une barque traditionnelle à moteur.

Après un bon repas servi sur la plage, nous faisons à nouveau du snorkeling parmi les poissons tropicaux mais nous n’arrivons à voir ni les grosses tortues ni les lamantins que nous avions aperçus du bateau.

Pour nous rendre à Caïa nous empruntons la route principale, la N1, surtout fréquentée par de gros camions qui l’ont complètement défoncée.

Nous parcourons ainsi plusieurs centaines de kilomètres à 20 km/h.


Nous retrouvons le fleuve Zambèze que nous avions vu en Namibie, puis aux chutes Victoria au Zimbabwe et le traversons par un pont à péage long de 2,5 km.


Nous passons maintenant à côté de hauts pitons rocheux puis arrivons à une large rivière à traverser.

Un bac rustique est amarré mais nous ne voyons personne à bord. Alain doit aller négocier le passage avec le capitaine à l’ombre d’un arbre. Ce bac à cable n’est pas motorisé et c’est à la force des bras que 3 hommes s’échinent sur une manivelle pour le faire avancer.

La piste que nous trouvons en face est encore en plus mauvais état que les précédentes, les nids de poule ayant cédé la place à de profondes ornières.

A l’entrée de la dernière ville avant la frontière avec le Malawi, nous sommes arrêtés par des policiers qui essaient à nouveau de nous racketter, nous affirmant que notre carte grise française n’est pas valable chez eux. Nous devons à nouveau hausser le ton, puis devant leur attitude bornée nous avons l’idée d’appeler Jeanne qui, parlant portugais, leur explique que nous sommes en règle et qu’elle est de l’ambassade. Ils nous laissent alors repartir.
Avec cet arrêt prolongé nous n’avons plus le temps d’arriver à la frontière car elle ferme à 18 h. Nous nous arrêtons dans un hameau et après avoir demandé au chef , nous nous installons devant chez lui pour la nuit.
Nous ne pensions pas que nos déboires avec la police du Mozambique allaient continuer le lendemain matin ! 2 policiers armés arrivent à moto et nous demandent de les suivre pour un contrôle de Vagabond devant leurs bureaux à quelques kilomètres de là. Nous refusons, d’autant plus qu’ils ne peuvent nous présenter leurs cartes professionnelles. Ils font alors venir un sous chef qui en a une mais nous refusons toujours de les suivre. C’est une nouvelle fois Jeanne qui, par téléphone, nous sortira de cette situation. Un grand merci à elle.
Et nous voilà repartis vers la frontière du Malawi.


Le Mozambique nous a offert des paysages superbes, d’autant plus que nous sommes au printemps et que les arbres sont en fleurs avec des couleurs éclatantes. Bougainvillés, jacarandas, flamboyants et même baobabs se sont parés de leurs plus beaux habits pour nous accueillir.

Les manguiers, dont l’ombre est très prisée, sont surchargés de mangues dont nous nous régalons.

Les piétons et les vélos envahissent les bas côtés des routes, même loin de toute localité.

Nous avons été bien accueillis par les mozambicains même si la barrière de la langue nous a empêchés de communiquer autant que nous l’aurions voulu, surtout dans les campagnes où l’anglais ni même le portugais ne sont parlés.

Lesotho Fin de l’Afrique du Sud

LE LESOTHO

Nous entrons au Lesotho par le poste frontière de Maseru (la capitale). Seul état au monde dont l’ensemble du territoire est au dessus de 1400m( et même de 1800m pour 80°/° de sa superficie à peu près égale à celle de la Belgique.), autant dire tout de suite que c’est un séjour en montagne, dans des paysages grandioses et intacts que nous avons fait pendant 7 jours.

Dès l’entrée dans ce royaume, le contraste avec la moderne Afrique du Sud saute au yeux. La capitale s’est développée de manière anarchique et des milliers de petites boutiques encombrent les trottoirs.

Nous avons subitement l’impression de rentrer dans l’Afrique profonde bien qu’ils aient récemment amélioré les voies de communication et donné accès à l’électricité à ceux qui habitent près des grands axes .

La principale activité est l’élevage et nous rencontrons des centaines de bergers qui, enveloppés dans leur couverture et la tête toujours couverte semblent vivre comme en Europe aux alentours de 1900. Les habitations traditionnelles, petites huttes en pisé ou en pierre sont couvertes de toits de chaume et n’ont ni électricité ni eau courante.

 

La plupart des cultivateurs labourent avec des charrues à bœufs et les plus aisés se déplacent à dos d’âne ou à cheval.

Nous nous enfonçons dans ces montagnes pour rejoindre Semonkong, village à quelques kilomètres duquel se trouvent les chutes de Maletsunyane qui tombent sur plus de 200m au fond d’un joli canyon.

Nous repartons par des routes principales au bon revêtement mais en montagnes russes avec parfois des pourcentages impressionnants.

A Malealea, la piste s’arrête à la porte du terrain de camping d’un joli lodge où nous nous installons pour 3 nuits. Le premier jour nous partons avec une guide pour une rando dans les canyons jusqu’au pied de la cascade Botsoela.

Le second nous empruntons des pistes pour 4X4 afin d’aller jusqu’à un point de vue sur ces vallées. Ces pistes sont très caillouteuses et nous progressons lentement dans un col étroit jusqu’à nous trouver, à la sortie d’une épingle, face à de gros rochers qu’un fort ravinement a mis à nu.

 

Le demi tour s’impose et après quelques maneuvres nous voilà sur le chemin du retour. C’est jour de marché à Malealea et de petits étalages à même la terre proposent un méli- mélo d’affaires.

Nous partons sur Taba Tseka nous aventurer au cœur des montagnes, ayant l’objectif de rejoindre le barrage Ktasé Dam. Nous empruntons donc la seule piste en remontant vers le nord, toute en lacets quand nous nous retrouvons pris par une chute de neige à 2200m.

   

Nous nous arrêtons pour la nuit à côté de l’école d’un hameau mais 2 h après une habitante vient nous voir et insiste, pour notre sécurité, de venir nous garer devant sa hutte, c’est ainsi que nous nous retrouvons avec trois générations dans le camping car.

Le lendemain matin, 5cm de neige couvrent le paysage et nous reprenons notre piste sur laquelle la neige n’a pas tenu.

Nous retrouvons la route goudronnée au barrage de Katsé Dam. Le niveau d’eau est vraiment bas, nous comprenons pourquoi il y a pénurie d’eau douce en Afrique du Sud car c’est une de leurs principales réserves.

La route continue de monter et la couche de neige de s’épaissir, c’est ainsi que dans l’ascension du col de Mafika Lisu (3090m)nous nous trouvons bloqués par un camion qui s’est mis en travers. Il faudra quelques heures pour que les routiers, auxquels Alain s’était mêlé, dégagent à la pelle le dernier kilomètre de montée.

Près de Butha Buthe nous nous arrêtons sur le parking des grottes de Liphofung et allons voir les peintures rupestres qui ornent des parois bien protégées par un rocher en surplomb.

L’étape suivante est la station de ski Afriski à laquelle nous arrivons après avoir passé un col à 3300m. Après un bon restaurant nous partons randonner sur les sentiers autour des pistes herbeuses et nous nous contentons de 200m de dénivelé car à cette altitude notre souffle est court. Le lendemain, Alain fera une sortie à VTT mais pour les mêmes raisons ne roulera qu’une heure.

 

Nous décidons maintenant de sortir du Lesotho en traversant le Drakensberg par le col de Sani Pass, passage réservé aux 4X4. La montée côté Lesotho par une belle route goudronnée ne laisse pas présager de l’état de la piste sitôt le col à 2878m et la frontière franchis. Sur les 4 premiers km, nous descendons de 800m !, descente en 1ère courte, direction en butée dans les épingles, le tout dans les cailloux. Reste plus que 4km de piste un peu moins pentue mais tout aussi cahoteuse pour atteindre le poste de douane Sud Africain à 1544m.


Fin de l’AFRIQUE DU SUD

Nous restons deux jours de plus dans les montagnes du Drakensberg et en profitons pour faire une jolie randonnée autour de Giants Castle avec une belle vue sur les sommets à plus de 3000m malgré le temps incertain.

Nous repartons sur Durban pour une visite chez Mercedes car il faut changer le joint du couvercle tôle du pont arrière. A noter le bon service de ce garage qui a fait la réparation sans rendez-vous. A midi le mécano, un indien sympa, nous a amenés acheter de la nourriture indienne et nous a laissé les coordonnées de son fils qui est installé en Nouvelle Zélande.

Nous nous arrêtons à nouveau 2 jours à Tugela Mouth et en profitons pour nous baigner, la température de l’Océan Indien étant nettement plus chaude que celle de l’Atlantique.

Après une pause à Richard’s Bay nous entrons dans Mkuze Game Réserve où nous retrouvons quelques animaux sauvages. Petites deceptions car malgré les nombreuses traces laissées sur les chemins nous n’avons vu ni rhinos, ni éléphants. Il est vrai qu’après la visite d’Etosha et de Kruger, nous devenons difficiles.

A Sodwana Bay, nous nous installons sur un grand camping de 354 emplacements où nous sommes seuls, les autres occupants étant singes et mangoustes.

Après 30 km de pistes forestières sablonneuses nous arrivons au camping de Mabibi Beach qui domine une superbe plage invitant à la promenade.

Notre dernière halte en Afrique du Sud est Kosi Bay , embouchure de la rivière Kosi, où nous nous baladons à nouveau entre mangrove et belle plage au bout de laquelle commence le Mozambique.

Le bilan de notre séjour en Afrique du Sud plus Swaziland plus Lesotho est donc très positif.  Partout les noirs se sont montrés avenants, souriants et de bonne humeur. Une nuance pour les blancs  « Afrikaners » qui pour la plupart sont restés indifférents voire froids avec nous, sûrement pour se démarquer. Bien que l’anglais soit la langue officielle adoptée par les noirs des villes, eux continuent à se parler en Afrikaan. Bien sûr il y a eu des exceptions comme les deux fois où nous avons été invités dans leurs propriétés, invitations que nous avons déclinées quand ils nous ont dit que c’était pour nous mettre en sécurité par rapport aux noirs. Une sorte de paranoïa semble s’être emparée d’eux, les amenant à se barricader chez eux, à entourer leurs maisons de clôtures électriques et fils barbelés, le tout protégé par des caméras de surveillance et l’éclairage extérieur allumé toute la nuit.

Déjà les Sud Africains blancs que nous avions rencontrés en Namibie et Botsawna nous avaient étonnés en nous déconseillant de venir chez eux pour des raisons de sécurité…Nous sommes contents de ne pas les avoir écoutés, ce qui nous a permis de bien profiter de ce beau pays aux paysages magnifiques et variés et de sa faune exceptionnelle.

Malheureusement les espoirs de Nelson Mandela de vie en harmonie entre blancs et noirs ne semblent pas prêts à se réaliser.

 

Afrique du Sud 2

Notre famille repartie, nous reprenons notre itinérance non planifiée et décidons de descendre jusqu’à la pointe sud de l’Afrique en traversant tout d’abord le Zululand pour rejoindre la côte de l’océan Indien. Les paysages que nous découvrons tranchent du tout au tout avec ceux du parc Kruger. Finies les zones désertiques arides, place à la verdure, aux pâturages vallonnés et peuplés. Sur des centaines de kilomètres aussi loin que l’on peut voir pas d’agglomération mais des petites habitations dispersées, la plupart du temps sans aucune route pour y accéder.

Nous atteignons la côte à Tugela Mouth environ 100 km au Nord de Durban où nous nous installons sur un parking en bord de plage. Nous apercevons au loin le souffle de baleines  e  

et le lendemain matin assistons à un joli lever de soleil.

 

Cape Town n’est « plus qu’à » 1800 km que nous allons effectuer en restant le plus possible en bord de mer, nos bivouacs se succédant avec vue sur l’Océan Indien.

Arrivés à Salt Rock nous nous régalons du spectacle d’un groupe de dauphins jouant dans les vagues.

Une petite incursion dans les terres, nous amène à Pietermaritzburg que nous visitons. Le City Hall tout en briques rouges retient notre attention avec sa tour de 47 m de haut aux airs de Big Ben londonien. A l’intérieur dans la salle de cérémonie se trouve un très bel orgue. Le palais de justice est installé dans le Colonial Building devant lequel trône l’inattendue statue de Gandhi.

Nous nous rendons au « Nelson Mandela Capture site » qui a été construit sur le lieu de son arrestation de 1962 (il ne retrouva la liberté qu’en 1990). Il est vraiment l’icône anti apartheid vénérée dans toute l’Afrique du Sud.

 

Nous arrivons à Sunwich Port où nous voyons des baleines sortant leurs nageoires caudales, spectacle qui se répètera à la belle plage de Kenton sea.

Après une visite rapide de Grahamstown,

 

nous entrons dans le parc de Oribi Gorge où nous partons faire une randonnée escarpée de 7 km jusqu’au pied d’une cascade à travers une forêt luxuriante.

Au retour, nous rejoignons le bord d’océan où les vagues viennent se briser sur les rochers de manière spectaculaire.

Port St John est à l’embouchure de la rivière Umzimvubu dont les gorges vont jusqu’à l’océan.

A Port Elisabeth, nous bivouaquons au pied d’une grande dune au fond de Sardinia Bay et Alain se fait plaisir en kite dans les vagues

        

Le matin nous voyons à nouveau tout un groupe de dauphins qui s’amusent eux aussi au même endroit.

Après des étapes à Mossel Bay puis Pettenberg nous arrivons à Witsand. Nous comptions n’y rester qu’une nuit ; c’était sans compter sur le magnifique spectacle qui nous attendait là : depuis notre emplacement, nous avions la vue sur un ballet continuel d’une dizaine de baleines et de leurs baleineaux qui soufflaient, sortaient leur tête ou leur queue à quelques centaines de mètres de nous.Nous n’arrivions pas à détacher notre regard et sommes restés 2 jours à admirer ce festival.

Après être passés à Danger Point, cap de roches déchiquetées, nous allons symboliquement jusqu’à Cape Agulhas (cap des aiguilles) qui est la pointe extrème sud de l’Afrique.

Un peu plus loin, nous voyons une colonie de pingouins du Cap qui s’est installée dans les rochers.

C’est une magnifique route en corniche qui mène à Cape Town ( Le Cap) avec des points de vue sur les roches battues par les vagues entcoupés par de belles plages de sable blanc.

Seule ombre au tableau, quand la route s’écarte un peu de la côte, elle est bordée par d’immenses ghettos. C’est d’ailleurs la même chose à la périphérie de chacune des grandes villes que nous avons traversées.

Arrivés à Cape Town, nous laissons Vagabond sur un parking gardienné à côté du port de pêche et de plaisance et allons visiter la ville à pied. C’est agréable de se balader dans cette ville construite au pied de Table Mountain qui la culmine à 1073m. Après avoir visité le musée de l’esclavage, dont nous les blancs ne sortons pas grandis, nous passons dans le quartier de Bo Kaap avec ses façades très colorées.

 

Au centre, les veilles maisons hollandaises côtoient les immeubles modernes. Sur un côté de la grande place « grand parade » se trouve le City Hall. C’est depuis un balcon de cet édifice que Nelson Mandela a prononcé son 1er discours à sa sortie de prison. Une belle statue très réaliste est là pour le rappeler.

 

Le lendemain, nous prenons le téléphérique qui mène au sommet de la Table et randonnons sur le plateau avec des points de vue superbes sur la ville, mais aussi sur la péninsule du Cap et à sa pointe Cape of Good Hope(le cap de bonne espérance) qui sépare False Bay de l’océan Atlantique. 

C’est là que nous allons le lendemain pour une nouvelle rando jusqu’au phare.

Nous remontons la côte atlantique et passons par le West coast National Park créé autour d’une profonde et étroite baie où vivent quantité d’oiseaux dont les flamants roses, les mêmes qui migrent en Camargue, d’ailleurs il nous semble en avoir reconnu un !! Nous y voyons aussi les élands du Cap.

A la sortie du parc, un spot de kite attire Alain qui va naviguer, sur eau plate cette fois, mais d’une très belle couleur.

Avant d’atteindre la baie Elandsbaai, nous passons à côté d’un groupe d’otaries.

Nous quittons la côte pour traverser la région du Grand Karoo. En peu de temps les paysages changent totalement et nous retrouvons de grands plateaux arides à 1000 m d’altitude.

Nous entrons dans le Karoo National Park où nous voyons des zèbres de montagne, des springboks et diverses antilopes puis un lion qui semble repu, faisant la sieste à l’ombre d’un bosquet.

Nous nous arrêtons à Graaff-Reinet, capitale du Karoo, pour une visite rapide de cette ville typique afrikaner, pleine de monuments historiques de style hollandais.

Aux portes de la ville, nous atteignons le Cambedoo National Park et après une grosse montée dans la vallée de la désolation, nous arrivons à des points de vue panoramiques sur la ville, sur des plaines désertiques et sur de belles colonnes de dolérite.

Nous approchons maintenant de la frontière avec le Lesotho, prochaine destination de notre voyage.

Afrique du Sud1

Déjà 6 semaines que nous sommes en Afrique du Sud. Avec la visite de Sophie et sa famille durant 3 semaines puis celle de Delphine et sa famille pendant 2 semaines, nous n’avons pas vu le temps passer.

Nous avons focalisé sur l’immense Parc de Kruger, centre d’intérêt majeur du pays… Au total, nous y avons passé 12 jours à nous écarquiller les yeux pour repérer les animaux et le résultat nous a comblés : tant avec les uns qu’avec les autres, nous avons vu les « big five »(c’est ainsi que sont appelés ici le lion, l’éléphant, le rhinocéros, le léopard et le buffle, non pas comme on pourrait le croire pour leur taille, mais parce que c’étaient les plus dangereux pour les chasseurs) à plusieurs reprises au plus grand plaisir des enfants et des grands…

A notre tableau de chasse :

  • 12 lions et lionnes
  • environ 200 éléphants
  • environ 30 rhinocéros
  • environ 80 girafes
  • environ 50 buffles
  • 4 léopards
  • 7 guépards
  • XXX impalas, grands koudous, babouins, hyènes, antilopes, phacochères, zèbres, crocodiles, chacals,lycaons, gnous, nyalas…..
  • au moins 40 oiseaux différents..

Quelques photos parmi les centaines que nous ramènerons en souvenir.

   
     
En dehors de Kruger, nous sommes allés près de Graskop dans le « Blyde River Canyon », une faille de 26 km avec des à pics de 800 m qui offre des panoramas magnifiques dont les « Three Rondavels »(les 3 huttes), trois massifs rocheux coiffés qui rappellent les huttes des africains, ainsi que de nombreuses cascades et « Bourke’s Luck Potholes » un très joli site où l’eau à creusé dans la roche des marmites géantes lors de la rencontre entre les 2 rivières, Blyde et Treur.

    

Nous visitons le village de Pilgrim’rest, un ancien village de chercheurs d’or qui a été entièrement restauré pour le tourisme.

Avec Sophie qui avait plus de temps que Delphine, nous sommes passés au Swaziland, un royaume enclavé aux paysages montagneux. Nous profitons du parc de « Mlilwane wildlife Santuary » où il n’y a pas d’animaux sauvages dangereux pour faire une belle rando pédestre de 3 h. Le lendemain nous allons au « Hlane Royal National Parc » où nous voyons de nombreux rhinocéros et hippopotames.

   

Nous repassons en Afrique du Sud pour rejoindre St Lucia au bord de l’Océan Indien. C’est une station balnéaire entre océan et estuaire du lac St Lucia. Les maisons coquettes de style anglais avec pelouses nickels ne nous laisseraient pas penser que nous sommes en Afrique si ce n’étaient les nombreux panneaux qui avertissent de la présence d’hippopotames dans les rues la nuit venue ! Nous allons à la réserve de « Cape Vidal » entre le lac de St Lucia et l’Océan Indien et c’est sûrement un des rares endroits où on peut voir dans la foulée des éléphants (plus gros mammifères terrestres) puis de la plage, les baleines ( plus gros mammifères aquatiques) que nous avons vues sauter au large.

   

Partager tous ces moments de vie avec nos filles, nos gendres et nos petits enfants a été une bien belle expérience et nous espérons qu’ils en garderont de super souvenirs.

Botswana suite

Nous arrivons maintenant à Maun, la principale ville du bord de l’extraordinaire Delta de l’Okavango. C’est de son aéroport que décollent les avions pour survoler le delta, et nous nous offrons cette belle expérience. L’Okavango River est un long cours d’eau (1700 km) qui traverse l’Angola, la Namibie et vient finir sa course ici au Botswana en se répandant dans les plaines de cet immense delta d’environ 200km N-S et 200 km E-O. N’ayant pas d’embouchure sur une mer ou un océan peut-on qualifier l’Okavango de fleuve ?.

Ici terre et eau sont intimement mêlés et la faune y a trouvé un vaste territoire pour s’épanouir. Durant notre vol, nous avons vu nos premiers rhinocéros, des centaines de buffles, des girafes, des crocodiles, des éléphants et diverses antilopes.

Après cette vue du ciel, nous remontons le delta par la route qui le longe à l’ouest sur 200km pour aller traverser l’Okavango à Mohembo avec un ferry rustique mais efficace et d’une maniabilité hors pair avec ses 2 moteurs de hors-bord pivotants à 360°.


Sur l’autre rive nous descendons le long du delta jusqu’à Jumbo Junction où nous partons en mokoro, pirogue africaine à fond plat particulièrement adaptée à la navigation au milieu des roseaux et des nénuphars. Là nous passons tout près d’un groupe d’hippopotames et nous nous sentons tout petits sur ces frêles esquifs. Plus loin, un énorme crocodile qui prenait le soleil nous tourne le dos et s’éloigne…Ce spectacle vu du ras de l’eau et en silence nous a comblés.

 

A midi, nous nous arrêtons au village d’Eretsha agréablement situé autour d’un étang. C’est un village traditionnel avec ses huttes, comme les centaines de villages que nous avons vus depuis le début du voyage.

Nous passons l ‘après midi à regarder les habitants vivre. Nous sommes, bien sûr, l’attraction pour les gamins qui eux aussi nous observent sans toutefois nous demander de cadeaux.

Puis c’est Sanga qui vient nous parler de son projet de création d’un camp pour touristes où il proposera des tours en mokoro.A la recherche de fonds pour démarrer ce projet il nous demande si nous ne voulons pas nous associer. Nous passons la nuit sur place et le lendemain il revient nous présenter le dossier qu’il a monté pour avoir notre avis avant de le déposer auprès des autorités. Bonne chance à lui.

A noter l’incompétence des gens de l’office du tourisme de Maun qui nous avaient déconseillés de partir sur la rive gauche, n’étant pas sûrs que nous trouverions une piste carrossable de ce côté ! Ils nous conseillaient de rester rive droite sur la route goudronnée qui s’est avérée bien pire que la piste de terre de l’autre côté.

Le jour de l’anniversaire de Françoise (programmation fortuite??) nous passons à Orapa puis à Letlhakan, les 2 villes où sont installées les principales mines de diamants du Botswana, ce qui en fait les plus importantes pour l’économie du pays (12°/° d’extration mondiale de diamants de qualité). Nous pensions pouvoir en visiter une mais nous n’avons pas pu obtenir de permis ;achat différé pour un autre anniversaire !

Les « pans » sont de grandes plaines inondables où le sol de terre et de sable chargé de sel ne laisse rien pousser. Nous allons au milieu de Sowa Pan pour voir Kubu Island, une île de roche granitique sur laquelle prospèrent de nombreux baobabs géants. Nous la parcourons à pied et profitons de beaux points de vue sur la plaine.

Nous continuons la piste dans le but d’aller voir Chapman Baobab dans le « pan » voisin, mais au bout d’une vingtaine de kilomètres nous croisons un groupe de Sud Africains qui viennent de s’embourber et ont dû rebrousser chemin. Nous les imitons donc, puis au coucher du soleil (d’ailleurs magnifique) nous nous arrêtons au milieu de nulle part et quelque peu perdus. Nous mettons 2 jours pour parcourir une centaine de kilomètres à travers le bush au milieu des acacias qui, bien qu’Alain se soit arrêté de nombreuses fois pour défricher, ont passablement rayé la carrosserie de Vagabond !

Malgré ça, nous continuons sur des pistes pour aller voir Green’s Baobab, un autre arbre remarquable par son ancienneté et sa taille. Une expédition de 1858 menée par Green y avait gravé son nom et celui-ci lui est resté. Nous passons à nouveau 24h sans voir âme qui vive et sommes étonnés du silence qui règne la nuit dans le bush.

Le lendemain nous retrouvons le réseau télephonique et apprenons que l’équipe de foot française a gagné, 2 jours auparavant, un certain tournoi de foot en Russie.Nous avons sûrement été parmi les derniers français à le savoir !

Nous allons visiter le Parc National de Makgadikgadi Pan ( si vous n’arrivez pas à le prononcer, ne vous inquietez pas nous n’y sommes pas non plus arrivés) où nous avions réservé un camping. Nous y arrivons en fin d’aprés midi et trouvons l’emplacement du camp vraiment rustique puisque sans eau ni aucun autre équipement qu’un WC. Là encore, la seule présence a été celle d’un vieil éléphant.

Le lendemain nous allons dans la partie intéressante du parc et renouons avec les touristes(majoritairement des Sud Africains). Le parc est bordé par la rivière Boteti qui attire les animaux. Nous y voyons avec toujours autant de plaisir éléphants, girafes, hippopotames, gnous, zèbres, et autres antilopes…

Pour sortir de ce parc, il faut traverser la rivière Boteti et nous avions vu sur la carte qu’un ferry permettait de le faire. Nous arrivons au bord de la rivière et voyons le ferry immobile en son milieu. Le « capitaine » vient nous voir et nous demande plus de 20€ pour la traversée et malgré nos protestations reste inflexible. Nous nous acquittons donc de cette somme et comprenons alors que nous nous sommes faits arnaquer, le ferry étant ancré au milieu et servant de pont d’une vingtaine de mètres de longueur ! (pas de photos car trop énervés).

C’est sur Nata, ville au nord de ces Pans que nous nous réapprovisionnons avant de partir sur les bords d’un grand étang peuplé de flamants roses et de pélicans.

La pointe Est du Botswana entre Zimbabwe et Afrique du Sud est à l’écart des circuits touristiques, nous nous y rendons et apprécions ses paysages bien différents du reste du pays.

La rivière Limpopo amène de la verdure et l’eau présente dans le sous-sol a permis l’implantation de grandes fermes d’élevage et de cultures.

Aux alentours du village de Sherwood, nous roulons dans des canyons bordés de grands rochers.

Le grand barrage de Lotsane a été récemment construit et va permettre à toute la région d’avoir accés à l’eau ,lui promettant un bel avenir..

Avant de decendre sur Gaborone (la capitale), nous entrons dans la réserve « Khama Rhino Sanctuary » où pendant notre pause de midi près d’un trou d’eau, nous avons la chance de voir arriver des rhinocéros.Ce sont les premiers que nous pouvons contempler de près;quel plaisir !

Après avoir traversé Gaborone nous nous dirigeons vers la frontière pour passer en Afrique du Sud car nous allons accueillir Sophie, Michael, Thomas et Bastien à l’aéroport de Johannesbourg.

Séance d’étirements d’un héron goliath

    

Le Botswana nous a un peu moins emballés que la Namibie, un peu à cause de sa politique de sélection des touristes par l’argent que l’on aurait mieux comprise si des infrastructures avaient été mises en place. Pour rester dans un Parc National, devoir payer 70€ pour stationner une nuit dans un bush camp sans eau et où il faut prendre sa pelle pour aller aux toilettes est excessif. De même, les pistes ne sont absolument pas entretenues,et le personnel des parcs parfois peu aimable.

Nous nous sommes tout de même régalés de nos rencontres avec les animaux et des paysages, principalement de ceux du Delta de l’Okavango et de ceux des grands pans.


Botswana 1

A l’extrémité Est de la bande de Caprivi aussi appelée Zambezi, nous quittons la Namibie pour entrer au Botswana. Nous nous arrêtons à Kasane pour partir en excursion pour la journée au Zimbabwe pour aller aux chutes Victoria situées sur le fleuve Zambèze. Elles sont parmi les plus imposantes au monde et en première place par la largeur en continu de la chute principale qui s’étend sur 1,7 km.Nous sommes en saison de débit maximum et le bruit est assourdissant mais le souffle qui fait remonter les gouttes d’eau crée une brume dense qui empêche de voir la totalité et ne permet pas de faire de belles photos.

Malgré un temps au beau fixe, chaque approche de la faille se soldait par une bonne douche !

 

De retour au Botswana, nous entrons au Parc National de Chobe parcourir les pistes du bord de la rivière Chobe où nous approchons (de très prés) de nombreux hippopotames et voyons un crocodile. Les girafes et les éléphants sont devenus notre quotidien et nous nous contentons maintenant de nous arrêter pour les contempler sans sortir l’appareil photos.

Le lendemain, nous arrivons en fin d’après midi à une autre entrée du même parc et nous sommes refoulés car nous n’avons pas réservé de camping à l’intérieur. Nous retournons donc à Kasane pour apprendre au bureau de tourisme que les places de camping à l’intérieur du parc sont toutes réservées pour le mois à venir. Nous décidons donc de le traverser sur une journée en commençant tôt le matin. Ce sera chose faite malgré les pistes de sable mou avec de profondes ornières sur lesquelles Vagabond s’est fort bien comporté.

Sortis de Chobe nous faisons un bivouac sauvage près d’un étang habité d’hippopotames et d’un gros crocodile…

C’est maintenant le parc National de Moremi que nous visitons pendant 3 jours. Là, les pistes sont toujours aussi sableuses mais en plus sont moins fréquentées et Alain doit fréquemment descendre pour aller dégager à la machette les branches d’acacias qui empiètent sur la piste et autres arbres que les éléphants viennent de coucher en travers du chemin…. sachant que le parc arbrite des lions et des léopards ! En plus des mammifères, nous voyons aussi de nombreux oiseaux.

Le Botswana a choisi depuis 1980 de développer un tourisme restreint pour minimiser l’impact négatif sur l’environnement et pour ce faire propose un nombre de places limité dans les camps des parcs à des prix prohibitifs : nous avons dû payer 86€ par nuit les emplacements des campings rustiques à l’intérieur de Moremi.

La bande de Caprivi Namibie

En plus de nos rencontres avec de nombreux animaux, nos 15 derniers jours en Namibie ont été marqués par nos rencontres avec des Européens.

Ce fut tout d’abord à Otjiwarongo où nous avons échangé avec Tadeas, un jeune tchèque qui a descendu toute l’Afrique depuis le Maroc à vélo ! Son but étant Cape Town, il est mainrenant « tout près » de l’atteindre. A son retour il pense publier un récit de son voyage qui ne manquera sûrement pas d’anecdotes.

A Rundu, nous voyons le premier véhicule Européen depuis notre arrivée, et de plus immatriculé en France. C’est le Défender de Chrystel qui a choisi la vie nomade en Afrique Australe depuis 5 ans. Elle poursuit un but humanitaire en amenant son soutien pour l’amélioration des conditions des communautés des plus retirées en leur apprenant à cultiver (recyclage de l’eau, compost …).

Elle nous donne les coordonnées de Luc, un français qu’elle avait rencontré quelques jours auparavant. Lui aussi fait sa vie en Afrique depuis 30 ans. Il est en train d’installer un camp au bord de la rivière Kwando où nous allons le rejoindre. Très sympa, il nous invite à rester sur son terrain et après une nuit à entendre des grognements d’ hippopotames, il nous fait découvrir la rivière avec son bateau. Dans l’eau ou sur les berges le spectacle est permanent. Nous slalomons entre les hippos avant d’en voir un tout près sur le bord, puis c’est au tour d’un éléphant de s’approcher de nous pour venir boire, le voir à seulement 10 m et au ras de l’eau est très spectaculaire. Plus loin nous dérangeons un gros crocodile qui se glisse rapidement dans l’eau( il a été trop rapide pour la photo). Oiseaux et cervidés variés sont aussi au programme ; encore merci à Luc.

Entre ces rencontres,nous sommes allés visiter la réserve de Mahongo où un éléphant n’a pas apprécié que nous ayons pris sa place sous un arbre pour déjeuner. Après son aimable demande nous avons mis quelque distance entre lui et nous…

Notre saga amortisseur n’était pas terminée et cette fois l’un d’eux s’est carrément cassé nous obligeant à rejoindre à faible allure Katima pour commander un jeu d’amortisseurs d’origine à un accessoiriste que Luc nous a recommandé. Alain avait dû presser le fabricant car il n’avait pas tenu ses délais. Dans la précipitation il a sûrement oublié de bloquer l’écrou de piston, la tige ainsi libérée s’est mise en travers. Nous nous installons dans un camp au bord du Zambèze à attendre tranquillement les pièces (pendant 6 jours) et à discuter avec Luc autour de bières et de cafés.

 

Aussitôt reçus, aussitôt montés par Alain et c’est reparti direction  Botswana puis Zimbabwe pour aller voir les chutes Victoria… à suivre.

Encore un pays qui nous a enchantés avec sa population accueillante, ses paysages diversifiés et sa faune extraordinaire. Nous avons parcouru 9700km en 80 jours.

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Le parc d’Etosha Namibie

Nous avons enfin pu intégrer les films dans l’article précédent dont un survol des chutes d’Epupa .

Le Parc National d’Etosha est une vaste zone déclarée réserve animalière en 1907 qui s’étire sur 22 912 km². Au nord, ce sont d’immenses plaines de sable et de sel mélangés sur lesquelles s’élèvent des tourbillons de poussière et apparaissent des mirages qui barrent l’horizon. Plus au sud, c’est le bush avec arbustes, arbres et de petits étangs.
Nous l’abordons par l’Ouest à l’entrée de Okaukuejo et allons durant 3 jours le sillonner jusqu’à la sortie Est de Namutoni après avoir passé 3 nuits respectivement à Okaukuejo, Halali et Namutoni et avoir parcouru 600 km de pistes au gré de nos envies car la circulation y est libre. Seule contrainte : l’interdiction de sortir de Vagabond, mesure justifiée au vu des rencontres que nous y avons faites comme cette jeune lionne, apparement mal assurée, qui s’est laissée intimider par le troupeau d’Impalas qui l’ont encerclée. Plus loin, tout près de la piste, nous assistons au repas (et à la digestion) d’un couple de lions qui avaient tué un gnou, probablement dans la nuit précédente.
Ce fut aussi l’occasion de contempler de près nombre d’éléphants, de girafes, de zèbres ainsi que quantité de cervidés et bovidés de différentes races ( Damara dik-dik – Black faced impala – Springbok – Red hartebeest – Kudu – Oryx – Steenbok – Blue wildebeest )
Un enchantement !
Place aux photos…..

 

        

Centre et Nord de la Namibie

Windhoek, la capitale de la Namibie est au centre du pays. Nous étions descendus tout au sud et visons maintenant le nord. Nous choisissons de passer par cette ville pour trouver des magasins bien achalandés afin d’acheter quelques fournitures( fauteuils de camping et un bon zoom pour notre appareil photo). Comme d’habitude, nous visitons la ville rapidement, le musée que nous voulions visiter semble abandonné et n’ayant pas trouvé de charme particulier au centre ville

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A quelques 25 km au nord nous allons randonner dans le parc Daan Viljoen Game Park et avons la chance de rencontrer une famille de girafes en plus des maintenant habituels oryx,zèbres, springboks et babouins.

Nous arrivons maintenant en pays Herero, un peuple qui a été victime d’un génocide, il y a un peu plus de 100 ans perpétué par les occidentaux. Ils ont détourné la coutume vestimentaire de ces derniers pour affirmer leur identité, les femmes arborant fièrement des robes somptueuses et des chapeaux originaux.

 

Nous nous approchons du Spizkoppe massif de roche granitique qui s’élève à 1728m au milieu d’immenses plaines. C’est dans ce dernier qu’Alain s’est fait plaisir à VTT, grimpant sur ces rochers arrondis qui offrent une adhérence exceptionnelle, retrouvant les sensations qu’il avait eues aux USA à Moab.

 

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Une panne de frigo nous a contraints à retourner sur Swakopmund, la ville très touristique que nous avions évitée lors de notre 1er passage en partant de Walvis Bay. C’est la ville la plus proche ( environ 200km de piste) où nous pourrons trouver le thermostat défaillant. Nous y arrivons un vendredi soir et devons attendre jusqu’au lundi l’ouverture du frigoriste. En attendant, nous visitons cette ville et en apprécions l’architecture des anciens bâtiments.

Une première pour nous : nous allons faire les touristes en nous faisant amener en « papa mobile »( c’est ainsi qu’Alain appelle ces 4X4 avec la partie arrière vitrée faite pour promener les touristes tout en profitant du paysage) ; le tour comprenant la location du kayak car nous n’avons cette fois pas amené le nôtre. Nous voilà donc partis pour Pélican Point , à la sortie du lagon de Walvis Bay pour aller faire du kayak au milieu d’une colonie de phoques qui se sont avérés très joueurs.

 

Thermostat rapidement changé, nous repartons non loin du Spitzkoppe pour le Brandberg point culminant de la Namibie à 2574m. Nous allons visiter les peintures rupestres dites de « La Dame Blanche » datant de plusieurs milliers d’années et selon les spécialistes d’inspiration méditérranéen.

Repartis dans les plaines, une méchante tôle ondulée va venir à bout des silents blocs d’amortisseurs avant, déchiquetant le caoutchouc et découpant la tôle du support.

Alain démonte sur le bord de la piste puis nous passons la nuit sur place. Le lendemain une « locale »qui nous avait déjà vu la veille s’arrête pour nous demander si nous avions besoin d’aide. Alain lui explique le problème et lui dit qu’il faudrait pouvoir ressouder les supports. Elle téléphone au mécanicien du village le plus proche et l’après-midi, il arrive avec groupe électrogène et poste à souder pour une soudure sur place. Une chance que cette dame ce soit occupée de nous car pendant 24 h où nous étions immobilisés, seulement 5 voitures sont passées sur cette piste. Alain n’a plus qu’à remonter et repartir lentement en prenant la direction de Swakopmund où nous savons qu’il y a un concessionnaire Mercedes.

Après achat des silents blocs, Alain les change sur notre emplacement de camping.

Avant de quitter Swakopmund, nous nous arrêtons à un restaurant où nous profitons d’un repas spécial fête des mères avec un orchestre très folk, décidement nous sommes vraiment dans le Far West namibien.

 

Thermostat rapidement changé, nous repartons non loin du Spitzkoppe pour le Brandberg point culminant de la Namibie à 2574m. Nous allons visiter les peintures rupestres dites de « La Dame Blanche » datant de plusieurs milliers d’années et selon les spécialistes d’inspiration méditérranéenne.

Repartis dans les plaines, une méchante tôle ondulée va venir à bout des silents blocs d’amortisseurs avant, déchiquetant le caoutchouc et découpant la tôle du support.

Alain démonte sur le bord de la piste puis nous passons la nuit sur place. Le lendemain une « locale »qui nous avait déjà vus la veille s’arrête pour nous demander si nous avions besoin d’aide. Alain lui explique le problème et lui dit qu’il faudrait pouvoir ressouder les supports. Elle téléphone au mécanicien du village le plus proche et l’après-midi, il arrive avec groupe électrogène et poste à souder pour une soudure sur place.

Une chance que cette dame se soit occupée de nous car pendant 24 h où nous étions immobilisés, seulement 5 voitures sont passées sur cette piste. Alain n’a plus qu’à remonter et repartir lentement en prenant la direction de Swakopmund où nous savons qu’il y a un concessionnaire Mercedes. Après achat des silents blocs, Alain les change sur notre emplacement de camping.

Avant de quitter Swakopmund, nous nous arrêtons à un restaurant où nous profitons d’un repas spécial fête des mères avec un orchestre très folk, décidement nous sommes vraiment dans le Far West namibien.

Après tous ces déboires, nous repartons à nouveau de Swakopmund vers le nord mais cette fois en empruntant la Skeleton Coast, nommée ainsi à la suite des nombreux naufrages qui se sont produits sur cette côte.

Cette bordure d’océan est connue pour l’épaisse brume matinale qui l’enveloppe et nous n’échappons pas à la règle. Nous évoluons dans un paysage lunaire qui nous enchante, entre océan et dunes blanches, ocres et noires. Nous allons jusqu’à Terrace Bay où 4 maisons de pêcheurs marquent le point le plus au Nord accessible par la route, les visites plus au Nord ne pouvant se faire qu’en avion.

Dés que l’on rentre dans les terres, la température augmente sensiblement et on retrouve peu à peu de la végétation.

Nous passons sur le site d’Organ Pipe où la roche de granit est toute fractionnée en blocs parallélépipèdiques, puis nous nous rendons sur le site d’une forêt pétrifiée. Avant de toucher ces pierres, on a du mal à croire que ce ne sont pas des troncs de bois de séquoias.

Nous continuons notre route et sommes maintenant en territoire majoritairement Himba ; cette ethnie a conservé ses traditions ancestrales,vivant à l’écart de la modernité dans des huttes de branches recouvertes de pisé pour les plus luxueuses, sans eau courante ni électricité, dormant sur des peaux de bêtes à même le sol et avec le feu de bois au centre de la hutte entretenu en permanence pour maintenir la relation entre les vivants et les morts.

Sur les pistes à travers le bush, nous rencontrons des centaines de springboks et pouvons voir aussi des villages Himbas plus ou moins cachés par les petits arbres.

En chemin nous prenons 2 jeunes filles en stop qui attendaient depuis la veille pour se rendre 125 km plus loin à Opuwo pour aller à l’école où elles y resteront 4 mois. D’ailleurs elles parlaient parfaitement l’anglais.

A Opuwo, nous avons la chance de trouver un guide qui accepte de nous amener dans des villages authentiques, un jour chez les Hereros puis le lendemain chez les Himbas. Ce guide étant de père Herero et de mère Himba, connaît les us de chacune de ces ethnies et sait comment négocier avec les chefs de villages afin qu’ils acceptent la visite d’étrangers. C’est ainsi que nous passons par le supermarché d’Opuwo pour acheter 20 KG de farine de maïs et quelques friandises avant de partir dans le bush avec Vagabond. Chez les hereros, qui eux ont accepté la modernité, la visite s’en trouve un peu moins dépaysante.

Par contre, chez les Himbas nous avons été enchantés de notre visite. Nous sommes arrivés à l’impromptu au moment où le chef de village organisait la traite des vaches qui est faite par les femmes. Le chef nous a même autorisés à entrer dans sa hutte où nous avons partagé quelques minutes avec sa femme. Puis ce fut le départ des chèvres et celui des vaches pour le bush, emmenées par les enfants pour les garder. Nous avons été surpris de la grande propreté qui règne partout dans le village et ravis de partager une tranche de vie de ces gens qui nous ont acceptés sans aucune idée mercantile derrière la tête.

A une pause diner, au milieu de nulle part, nous voyons arriver 3 gamins Himbas qui nous font signe qu’ils ont faim, nous leur offrons des pommes et du pain. A notre grande surprise, nous constatons qu’ils n’ont apparemment jamais vu de pommes et ne savent pas comment les manger. Nous leur en coupons une en deux et leur faisons voir qu’ils peuvent croquer dedans, ce qu’ils mettent en application et ne sont visiblement pas déçus par le goût. Par contre ils connaissaient bien le dentifrice !!!

Les chutes d’Epupa sont le point le plus au nord de la Namibie, la rivière Kunene formant la frontière ave l’Angola. Bien que nous nous éloignons de la saison des pluies, les chutes sont spectaculaires et nous passons 2 jours à un camping d’où nous avons un superbe point de vue. La végétation est maintenant dense avec palmiers et baobabs.

Plus à l’est en longeant la rivière Kunene par une piste très ravinée, nous nous rendons aux chutes de Ruacana. Nous avions lu que c’était parmi les plus grandes. Grosse déception car le site était à sec.

En nous approchant du Parc d’Etosha, nous avons la surprise en soirée de voir un éléphant arriver en face de nous sur la route. Dans la précipitation pour le prendre en photo, Alain en oublie de régler la netteté….

Quelques bivouacs

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Le Sud Namibien

LE SUD NAMIBIEN

Nous nous dirigeons vers Luderitz, port de pêche coincé entre désert et océan. Quelques kilomètres avant d’y arriver, après plusieurs centaines de kilomètres de traversée de désert

nous allons visiter le hameau fantôme de Kolmanskop dont les maisons sont en train de se faire engloutir par le sable. Au début du XXème siècle ce fut une ville prospère grâce à la mine de diamants dont les allemands s’étaient réservés l’exploitation.

D’ailleurs, la ville de Luderitz a des bâtiments de cette époque de style très germanique.

Mais cette ville a aussi un autre attrait pour Alain : c’est un endroit souvent très venté qui accueille depuis de nombreuses années une épreuve du championnat du monde de vitesse en planche à voile et où de nombreux records ont été établis. Alain ne laisse donc pas passer l’occasion d’aller faire du kitesurf, non pas sur le spot de vitesse mais sur l’océan à la grande plage de Agate beach où nous étions seuls.

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Au sud de la ville, nous passons deux jours à sillonner les pistes de la côte de diamant avec de beaux points de vue et la possibilité d’observer, entre autres, flamants roses, pélicans et otaries.

En route pour Fish River Canyon, nous rattrapons un orage et des tourbillons font monter des colonnes de sable ocre à la rencontre des nuages.

  

Fish River Canyon est un des plus grands au monde, après le grand canyon d u Colorado. Est-il catalogué ainsi pour sa longueur de 161 km, pour sa largeur jusqu’à 27 km ou pour sa profondeur jusqu’à 550 m ? Toujours est il que le spectacle est au rendez vous et nous ne regrettons pas la trentaine de kilomètres de piste que nous avons empruntée pour le suivre sur sa rive gauche, d’autant plus que les circuits touristiques classiques ne s’y aventurent pas. Il est vrai que la piste était par endroit un peu cassante.

Ensuite, c’est par des pistes roulantes que nous rejoignons la sortie aval du canyon au parc Ai-Ais.

  

Là, nous allons marcher en son fond pour nous donner une idée de ce que ressentent les randonneurs qui le descendent sur 80 km en 4 ou 5 jours. A noter que cette rando encadrée ne se pratique qu’à partir du mois de mai. De retour de cette promenade, nous allons nous détendre dans une grande piscine d’eau thermale à 30°( à la source l’eau sort à 67°).

Nous décidons d’aller maintenant jusqu’à la rivière Orange qui fait frontière avec l’Afrique du Sud.

Dans la vallée de cette rivière, tout un programme d’irrigation a été mis en place, permettant de développer l’agriculture et en particulier la viticulture.

Nous bivouaquons en bordure de la rivière Orange et assistons à un lever de soleil dont l’éclairage sublime la couleur des falaises de la rive sud africaine.

Les « villes »qui se sont formées pour accueillir les ouvriers agricoles sont constituées de rassemblements de maisons précaires sur de vastes étendues de terre battue.

Nous faisons une escale au barrage de Naute Dam où de nombreux pélicans ont élu domicile.

Nous abordons maintenant le désert du Kalahari, qui malgré son nom n’est pas tout à fait un désert car il reçoit un peu plus d’eau, et a donc un peu plus de végétation que les « vrais » déserts. Nous visitons « Quivertree Forest » une forêt d’aloès. Ces plantes tirent profit de la roche volcanique noire qui emmagasine la chaleur. C’est aussi l’habitat des Rock Hyrax (Daman des rochers) un animal endémique d’Afrique.

Dans cette même plaine nous allons découvrir des fossiles de Mesosaurus datant de 250 millions d’années.

Nous nous enfonçons encore un peu plus loin dans le Kalahari parmi les dunes rouge- orangé, là aussi sans voir de touristes ni de blancs pendant 2 jours.

A la sortie d’un village, nous sommes invités à nous arrêter pour assister à une course de chevaux. Le spectacle est haut en couleurs et en exclamations, surtout quand un cavalier, pieds nus et sans aucun équipement, se fait désarçonner juste après l’arrivée. Le vainqueur quand à lui a eu droit à une belle ovation.

 

En fin d’après midi, nous passons près d’une ferme isolée. Nous allons demander si nous pouvons nous installer pour la nuit à l’entrée de la propriété et nous voilà non seulement invités à rester mais aussi à aller prendre le petit déjeuner le lendemain matin ; tout le charme des rencontres de voyage,ce qui nous montre une fois de plus l’hospitalité des Namibiens.

Difficile de rater l’ancien volcan Brukkaros qui s’élève à 1586m, au milieu d’un immense plateau lui même à 900m d’altitude. Nous randonnons sur son flanc puis après être rentrés dans son cratère par une brèche, nous crapahutons dans la roche volcanique jusqu’au sommet où nous avons une vue à 360° sur des centaines de kilomètres de plaine. Les bivouacs sur ce volcan nous ont permis d’admirer un ciel particulierement étoilé. Pas étonnant que l’on y trouve les ruines d’un observatoire solaire qui avait été installé en 1930.

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Nous avons fait une belle boucle dans le sud de la Namibie et nous nous approchons de Windhoek pour repartir vers le Nord.